CAMPAN (Jeanne-Louise Genet). 1752-1822.

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CAMPAN (Jeanne-Louise Genet). 1752-1822.
Ancienne lectrice des Mesdames filles de Louis XV, confidente de Marie-Antoinette, dirigea la Maison d'éducation de la Légion d'Honneur d'Ecouen. L.A.S. à sa «chère et bonne élève». Mantes sur Seine, 19 juillet 1816. 8 pp. bi-feuillet in-8, légèrement brunies. Magnifique lettre autobiographique, évo­quant ses souvenirs, notamment sur Marie-Antoinette et la période révolutionnaire. Après une vie fort laborieuse et que j'ai cherché à rendre utile, tourmentée par les événemens, fatiguée comme on ne peut manquer de l'être, d'avoir à rencontrer ici bas tant d'injustes pro­cédés, je vis tranquile dans une jolie petite ville à 15 lieues de Paris, là les affections de l'âme viennent se représenter plus doucement et tout aussi profondément à la mémoire; (...) Je jette mes regards sur mes deux carrières termi­nées, sur ces premiers vingt ans de Lec­trice et de première femme auprès des ver­tueuses Princesse filles de Louis XV, et de la belle, et de la bonne, et de la touchante et infortunée Reine Marie-Antoinette, comblée par ces augustes Princesses, leurs bienfaits qui s'étendirent sur les miens (...). Mais la faveur dont Mme Campan jouissait à la Cour lui valut une foule d'ennemis et de calomniateurs; cela ne l'a pas empêchée de rester fidèle à la famille royale: Jusqu'aux derniers instans où j'ai pu le faire, prête à périr à la funeste et exécrable journée du 10 août où je ne quittai point mon auguste maîtresse. J'eus ma mai­son incendiée et pillée et la totalité de mes revenus annulés. Cachée deux ans après, je me vis heureusement dégagée des quatre gendarmes qui me gardoient à la campagne et devoient me conduire à la Conciergerie le jour même de la chutte du Tiran Robespierre. Malheureusement il ne tomba pas assés tôt pour que son odieuse puissance ne m'ait coûté la vie d'une soeur chérie [Madame Auguié, qui, devenue folle, se suicida] et celle d'un beau-frère qui laissa une autre de mes soeurs et cinq enfans sans pain (...). Elle se décida alors à former un gran
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