LÉONARD-TSUGUHARU FOUJITA (1886 - 1968)

Lot 76
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LÉONARD-TSUGUHARU FOUJITA (1886 - 1968)
La cérémonie du thé, Théâtre de Kyoto Maquette pour Le Dragon des mers de Jean Cocteau Encre de Chine sur papier calque Annotée ‘P. 163', située ‘Théâtre de Kyoto' et titrée ‘La cérémonie du thé' en bas à gauche (Tache, pli et traces de manipulation) 21 x 15 cm - 12 1/4 x 5 7/8 in. L'authenticité de cette oeuvre a été confirmée par Madame Sylvie Buisson. Un certificat, en date du 4 juillet 2023, sera remis à l'acquéreur. PROVENANCE Collection particulière, France (par descendance) OEUVRE EN RAPPORT Jean Cocteau (1889 - 1963), Le Dragon des mers, Paris : Éditions Georges Guillot, 1955. In-4. Tirage à 175 exemplaires illustrés de 25 burins originaux de Tsuguharu Foujita (1886 - 1968) dont 14 à pleine-page. Foujita et Cocteau se fréquentent à Paris dès les années 1920, sans pour autant mener de réalisations en commun. Il faudra attendre le voyage de Jean Cocteau au Japon, dans les années 1950, pour que le poète demande à Foujita d'illustrer son texte, le Dragon des mers, de vingt-cinq burins originaux dont nous offrons à la vente les maquettes à l'encre de Chine. « Lorsque je revenais du Tour du Monde, en 1936, j'étais accoudé sur le pont du navire avec Charlie Chaplin. Nous approchions du Golden Gate. Chaplin posa la main sur mon épaule et murmura près de mon oreille : 'Nous rentrons chez les sauvages.' Encore gorgé de spectacles nobles, nous revenions dans le monde occidental, où la politesse orientale et ses mille nuances demeurent lettre morte. [...] Pendant plusieurs siècles, le Japon, pour défendre ce prodige d'élégances, de démarches, de parfums reconnus entre mille, de sentiments (ceux des Samouraïs par exemple transcendant toutes les formes de l'amour), de suicides après la moindre ombre sur le coeur, de théâtres où la transposition des sexes ne prête point à rire, de jeunes femmes d'une grâce si parfaite qu'on les dirait marchant immobiles sur une terre qui se déroule sous elles, bref, pendant des siècles de secrets jalousement gardés et protégés contre le progrès où l'âme prétentieuse déprogresse, le Japon a ouvert ses portes. Seulement, on ne gaspille pas vite un trésor accumulé depuis plusieurs siècles et les temples embaument le monde brutal qui les brûle, et le dragon tourne autour de l'île, protégeant la richesse invisible et la troupe de spectres contre lesquels les plus terribles bombes ne peuvent rien. » Jean Cocteau, préface au Dragon des mers, 1955
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