FABIENNE VERDIER (née en 1962)

Lot 72
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80000 - 120000 EUR
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FABIENNE VERDIER (née en 1962)
* Cercle - Ascèse, 2007 Encre, pigments et vernis sur toile tendue sur panneau, signé et titré au dos 183 x 135 cm 72 3/64 x 53 5/32 in. Un certificat d'authenticité signé par l'artiste sera remis à l'acquéreur. PROVENANCE Art Plural Gallery, Singapour Collection privée, Suisse Fabienne Verdier Fabienne Verdier se forme à Chongqing dans le courant des années 1980, après quatre années passées aux Beaux-arts de Toulouse. Elle découvre là-bas une peinture spontanée et ses subtils codes esthétiques, auxquels elle adhère très rapidement et qu’elle intègre à sa propre pratique artistique. Son travail est le résultat de nombreuses années d’étude, et d’un véritable métissage culturel, faisant d’elle l’héritière des derniers grands peintres Chinois de l’estampe. À cheval entre modernité et tradition, entre l’Europe et l’Asie, elle crée un univers qui lui est propre, un travail qui évoque une forme d’absolu, d’universalité. Elle produit une peinture organique, vivante, qui représente des forces naturelles et invisibles, et concilie la contemporanéité et la transmission. Fabienne Verdier travaille sur le monumental, sur de grands formats pour lesquelles c’est l’entièreté de son corps qui crée le mouvement avec lequel son pinceau se déplace sur la toile colorée. Si le travail de Fabienne Verdier se concentre particulièrement sur les notions d’espaces, notamment lorsqu’elle représente les fjords en Norvège, les montagnes en Chine, ou la Sainte-Victoire, c’est ici la recherche d’un non-espace qu’elle évoque. Nommée Cercle - Ascèse, la toile renvoie à une forme de privation physique, de mépris du corps pour se concentrer sur le spirituel, sur l’immatériel. Le cercle représente donc une porte ouverte vers le monde de l’éthéré, ainsi qu’un rejet de l’existence tangible. Son intervention sur le pinceau et sur la toile n’est alors qu’un vaisseau, une transition qui permet de passer d’une manifestation physique à une production métaphysique. Elle monte sur la toile pour produire un cercle parfait, idée qu’elle tire de la vision qu’elle eut d’un têtard sautant dans une mare et des cercles parfaits produit par l’onde. Tel le derviche tourneur, dont la danse aux mouvements concentriques amène à la transe, le mouvement circulaire que l’artiste effectue pour produire cette forme évoque une réflexion profonde et personnelle. Le cercle est un symbole d’unité, d’infini, il évoque la perfection naturelle et l’absolu. Les éclaboussures de peinture autour du tracé du cercle ramènent le spectateur à la matérialité de la toile, et à l’aspect organique de celle-ci. Loin de gommer les imperfections, Fabienne Verdier les intègre comme une composante indispensable de son travail. Le cercle reste ouvert, inachevé. Si le cercle représente l'infini, alors le cercle brisé est un univers de possibilités : un monde qui n'est pas fermé mais qui est au contraire tourné vers l'extérieur. Il représente un esprit en conversation avec les énergies qui l'entourent, en connivence avec la nature et avec autrui. Le cercle est une ascèse, mais loin de se couper du monde, il reconnecte avec celui-ci et communique sur un plan spirituel. C'est un échange métaphysique. Finalement, les toiles de Fabienne Verdier sont le résultat d’un mouvement pur, spontané, et pourtant réfléchi et travaillé, dont le produit porte toujours une certaine proportion d’imprévu, touchant à quelque chose de profondément réel : une forme de perfection cosmique.
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