RETABLE DE LA PASSION Bois de chêne polychrome... - Lot 9 - Aguttes

Lot 9
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Estimation :
40000 - 50000 EUR
RETABLE DE LA PASSION Bois de chêne polychrome... - Lot 9 - Aguttes
RETABLE DE LA PASSION Bois de chêne polychrome H: 52,5 cm - L: 90 cm chaque panneau France ou Flandre - Début du XIVème siècle Deux panneaux de chêne sculptés en bas et haut relief forment un retable, "structure placée à l'arrière et au-dessus d'un autel, porteuse d'un décor figuré voire historié" (in "Les premiers retables", cat. d'exposition, Louvre, 2009). D'importants restes de polychromie subsistent, où dominent le rouge, le bleu et l'or. Un simple cadre les entoure, aux traverses décaissées ponctuées de fleurettes comme on en voit sur les émaux de Limoges. Les personnages, vus frontalement, animent avec vigueur un espace sans perspective, où l'étagement suggère la profondeur selon les codes médiévaux. Chaque panneau fonctionne comme une scène continue, associant quatre épisodes successifs, sans séparations pour assurer la fluidité du récit. Les canons trapus et les visages larges résultent d'une adaptation des figures au cadre. Les gestes sont variés, les plissés animés et les physionomies expressives. Ces caractères stylistiques, la clarté de la composition et la sérénité qui s'en dégage situent ce retable remarquable au quatorzième siècle, avant les figurations pathétiques du Moyen âge finissant. Le premier tableau concentre deux épisodes majeurs. Au premier plan, le baiser de Judas. Au-dessus, le visage des soldats qui symbolisent la troupe venue arrêter "Jésus le Nazaréen". Celui-ci bénit Malchus, représenté comme un enfant, dont Pierre a tranché l'oreille avec son épée. Chacune des scènes suivantes comporte trois figures. La Flagellation montre Jésus lié par les mains à une colonne, frappé par deux soldats symétriquement disposés. Jambes de profil, bustes en torsion et visage face à l'observateur, ils tiennent haut dans leurs mains levées les fouets représentés comme des rameaux. Attitude et expression déterminées disent la violence des coups. La montée au Golgotha tient en une image: Jésus porte la croix de son supplice, suivi par deux gardes dont l'un p
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