1969 - MIRAGE M3 SPYDER, CHÂSSIS 001

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1969 - MIRAGE M3 SPYDER, CHÂSSIS 001
Châssis : Aluminium monocoque Carrosserie : Aluminium Poids : 640 kg Dimensions : 2400 mm / 1490 mm Moteur : Ford Cosworth V8 DFV 3.0l Boîte de vitesses : 5 vitesses Hewland DG 300 (5 speed) Freins : Disques ventilés Jantes : Aluminium Suspensions : Double triangulation AV, bras et triangles AR Deuxième course de la Mirage M3 : 1 000 Km de Zeltweg 1969. Jacky Ickx en pole position. UN DESTIN CONTRARIÉ Né en plein imbroglio réglementaire, ce spyder propulsé par un moteur de Formule 1 n’a pas connu la trajectoire auquel sa noble origine le destinait. En trois sorties, il a tout de même dévoilé un magnifique potentiel validé par deux pole positions et une victoire ! Tout semble aller pour le mieux sur la planète Endurance en cette année 1967. Le duel Ford-Ferrari bat son plein et offre à la vue des spectateurs des machines qui font rêver. Mais, face à l’envolée des performances, le pouvoir sportif prend peur. Il annonce en août que l’Endurance s’appuiera dès la saison 1968 sur deux nouveaux piliers. D’un côté : les « sport prototypes » (Groupe 6) dont la cylindrée est désormais limitée à 3 litres. De l’autre : les « voitures de sport » (Groupe 5) pouvant, elles, afficher une cylindrée de 5 litres mais devant être produites à au moins 50 exemplaires (finalement seuls 25 exemplaires seront exigés). D’un trait de plume, les mythiques Ford MK IV 7 litres, Ferrari P4 4 litres et autres Chaparral 2F 7 litres se voient sacrifiées sur l’autel de la sécurité ! Ce diktat soulève un tollé général. Alors que Ford et Ferrari claquent la porte de l’Endurance, John Wyer fait preuve de plus de pragmatisme, depuis ses ateliers de Slough, dans la banlieue londonienne. Le manager anglais perçoit vite que ce bouleversement offre une superbe opportunité de ressortir ses chères GT40, désormais subventionnées par Gulf Oil. Conscient que la GT 40 est tout de même en fin de carrière, le patron de John Wyer Automotive Engineering décide alors de jouer sur deux tableaux. Parallèlement à l’engagement de GT 40 en catégorie « Sport », il lance la construction, pour 1968, d’un proto qu’il souhaite propulser par le V8 Ford-Cosworth qui vient de faire des débuts tonitruants en Formule 1. Malheureusement, Ford lui refuse ce moteur ! Qu’importe : John Wyer charge l’ingénieur Len Terry, réputé pour ses collaborations avec Lotus et Eagle, de concevoir cette Mirage M2, équipée d’un V12 BRM. La mise au point de ce proto est perturbée par un accident qui repousse à 1969 son entrée en compétition. Heureusement, les vaillantes Ford GT 40 de l’équipe remportent les 24 H du Mans et le championnat du monde ! La M2 fait finalement ses débuts en course le 13 avril 1969 à Brands Hatch aux mains de Jacky Ickx et Jackie Oliver. Lors de ses cinq sorties, le proto aux couleurs Gulf est à la peine. Auréolé de ses succès obtenus l’année précédente, John Wyer obtient finalement un moteur Cosworth, qui est installé dans le châssis 001, jusque-là utilisé uniquement en essais. Cette M2-001 participe le 1er juin aux 1000 Kilomètres du Nürburgring parallèlement au châssis 003, équipé du nouveau V12 BRM à 48 soupapes. À défaut de terminer la course, la version Cosworth se montre plus compétitive. Encouragé par une nouvelle volte-face du pouvoir sportif qui n’impose plus un large pare-brise aux sport prototypes, Len Terry se remet à l’ouvrage et modifie le châssis M2-001 pour en faire un spyder, baptisé M3. La suppression du toit se traduit par une meilleure aérodynamique ainsi qu’un allègement de 36 kilos qui s’ajoute au gain de poids offert par le nouvel ensemble moteur-boîte (nue légère boîte Hewland et remplace la ZF). Dans cette configuration, la Mirage est transformée ! Ce spyder débute aux 6 Heures de Watkins Glen, le 17 juillet. Le duo Ickx / Oliver se qualifie en cinquième position mais doit abandonner sur rupture d’un arbre à came. Sa participation à la finale du championnat du monde, disputée à Zeltweg le 10 août, se montre bien plus convaincante. Le châssis 001 a encore reçu des modifications : nouveaux échappements, capots avant et arrière abaissés pour améliorer l’aéro, suspensions renforcées… À son volant, Jacky Ickx se montre le plus rapide lors des essais du vendredi et personne ne parvient à le surpasser le samedi. Le Belge s’élance de la pole position et mène pendant 99 tours jusqu’à ce qu’un problème de direction ne le contraigne à laisser la victoire à la Porsche 917 de Jo Siffert. Désireux de confirmer ce potentiel, JWAE engage le spyder M3 aux 500 kilomètres d’Imola, le 14 septembre. De nouveau auteur de la pole position, Jacky Ickx domine l’épreuve, finalement écourtée par une pluie diluvienne. Ironie du sort : le spyder M3 remporte sa première victoire dans ce qui va s’avérer être… sa dernière course.
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