1972 - DUCKHAMS LM

Lot 6
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1972 - DUCKHAMS LM
Châssis : Tubulaire Carrosserie : Polyester Poids : 675 kg Dimensions : 3850 mm / 1850 mm Moteur : Ford Cosworth V8 DFV 3.0l Boîte de vitesses : 5 vitesse Hewland FT200 (5 speed) Freins : Lockheed aluminium Jantes : Aluminium Suspensions : Double triangulation UNE F1 POUR LE MANS ! Pour sa deuxième participation aux 24 Heures du Mans, en 1972, l’inénarrable Alain De Cadenet n’hésite pas à demander au génial Gordon Murray, alors jeune ingénieur chez Brabham, de transformer une F1 en un proto taillé pour Le Mans. Mission accomplie… En participant aux 24 Heures du Mans 1971 à bord d’une impressionnante Ferrari 512 M de l’Ecurie Francorchamps, Alain De Cadenet ne se doutait pas qu’il venait de mettre le doigt dans un engrenage qui allait rythmer sa trépidante existence pendant un quart de siècle. Enthousiasmé par cette première expérience, il n’a dès lors qu’une envie : acheter à Ferrari une 312 PB et l’engager à la prochaine édition des 24 Heures. Mais il reçoit une fin de non-recevoir. La 312 PB étant une version proto de la F1 312 B, les Italiens estiment qu’elle ne saurait être mise dans les mains d’un amateur. Vexé, De Cadenet échafaude alors un autre plan. Il possède une Brabham BT33 qu’il a engagée pour son ami Chris Craft lors des deux derniers grands prix de la saison 1971. Pourquoi ne pas la transformer en un proto homologué au Mans ? Il se tourne alors vers Brabham qui vient d’être racheté par un certain Bernie Ecclestone. Ce dernier oriente le sémillant « Decad » vers un jeune ingénieur sud-africain travaillant au bureau d’études. Il s’agit de Gordon Murray (Cf. portrait). Murray relève le défi auquel il se consacre le soir, chez lui, après sa journée de travail chez Brabham. En six semaines, il dessine finalement un châssis monocoque spécifique qui sera fabriqué par la société Grand Prix Metalcraft. Malheureusement, le V8 Cosworth de De Cadenet est en bout de course et le pilote anglais part en quête d’un remplaçant. John Nicholson, le motoriste de McLaren, lui restaure le DFV avec lequel Bruce McLaren a remporté le Grand Prix de Belgique 1968 et le lui cède pour 1500 £. De Cadenet se rend alors à Colnbrook et le ramène… sur le siège arrière de sa Mini ! Jusque-là, seul Guy Ligier s’était aventuré au départ des 24 Heures du Mans avec un Cosworth DFV dans le dos. De Cadenet convainc la marque de lubrifiant Duckhams de financer une (petite) partie de l’opération. La voiture est donc peinte en jaune et bleu à la manière d’un bidon d’huile. Elle est engagée au 24 Heures du Mans 1972 sous l’appellation Duckhams LM. D’entrée de jeu, celle qui est l’une des autos les plus légères du plateau se montre compétitive. Qualifié en 11e position à plus de 200 km/h de moyenne, le duo De Cadenet - Craft pointe à la quatrième place à deux heures de l’arrivée ! Malheureusement, Craft – en pneus slick – se fait surprendre par une averse et tape le rail. Le temps de rentrer au stand et de réparer, la Duckhams termine à une décevante 12e place. C’est la première fois qu’un V8 Cosworth DFV franchit la ligne d’arrivée au Mans. Dans la foulée, la Duckhams dispute les 6 H de Watkins Glen (abandon sur problème moteur) ainsi que la course Canam (même cause, même effet), disputée le lendemain. Boosté par cette prometteuse aventure mancelle, De Cadenet récidive l’année suivante. Entretemps, la Duckhams a été revue par Gordon Murray qui la dote d’une queue longue. Malgré cette évolution, elle se montre moins rapide que l’année précédente (15e en qualification) et doit renoncer en pleine nuit, suite à un accident. L’accord avec Duckhams étant terminé, la voiture court en 1974 sous l’appellation De Cadenet, avec une livrée british racing green. Après avoir terminé 6e à une course d’Interserie, à Silverstone, elle débarque au Mans. Malheureusement, Alain de Cadenet se voit privé du plaisir de courir sur la voiture portant son nom. S’étant cassé la clavicule peu avant, il constate lors des essais de nuit qu’il n’est physiquement pas apte et se fait remplacer. Le duo Nicholson-Craft se qualifie à une très honorable 8e place en tournant pour la première fois sous la barre des 4 minutes au tour (3’52’’400 contre 4’03’’900 en 1972). En revanche, la course se termine par un nouvel abandon sur accident. C’est la dernière participation de cette auto dans une course internationale. Alain De Cadenet la revend alors à Colin Hawker qui installe sur le châssis une carrosserie de… Volkswagen 1600 Type 3, pour disputer des courses de clubs. Surnommée « DFVW », l’auto collectionne les succès pendant plusieurs saisons. Restaurée en 2002 dans sa configuration de 1972, elle est bientôt rachetée par Jacques Nicolet qui la pilote avec brio lors de prestigieuses courses historiques. Il s’impose dans le plateau 5 de l’édition 2018 de Le Mans Classic. Elle est à vendre avec les différents kits de carrosserie vus au Mans.
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