COCTEAU Jean (1889 - 1963)

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COCTEAU Jean (1889 - 1963)
3 L.A.S. «Jean», 1925 - 1926, à Jean BOURGOINT ; 1 page in-4 chaque, 2 enveloppes. Belle et tendre correspondance au jeune homme qui lui inspirera Les Enfants terribles. [Paris fin décembre 1925]. «Mon cher petitours, je viens d'avoir une grande tristesse et il me reste une grande fatigue. Je vais aller à Villefranche pour mettre une halte dans cette vie terrible où je suis l'épave soutenant notre équipe de naufragés. [...] Mon petit ange en costume bleu, je pense à toi, le seul, le meilleur. Sans toi tout pèserait trop lourd - même la vocation de Maurice [SACHS, qui se convertit un temps au catholicisme] - mais ton oeil, ton sourire, tes lettres accrochent du liège, ouvrent des parachutes magiques. [...] Les surréalistes me poursuivent avec une nouvelle forme de haine : ils me plaignent, comme un “pauvre type”. Continuer, écrire, me semble au-dessus des forces humaines»... - Hôtel Welcome à Villefranche-sur-Mer, [2 janvier ?1926]. «Cher petitours, me voilà dans notre refuge - après ce Paris de cauchemar. Ici le bonheur est dans le vide - on ne demande que la fenêtre ouverte sur le cuirassé américain. Les matelots circulent cousus dans leurs jupes». Glenway WESCOTT lui a avoué son amour pour Bourgoint... «Je me réfugie toujours en toi, sur ton épaule bleue»... Il ajoute au verso que le bar de l'hôtel est «transformé en dancing avec Kiki comme étoile»... - [Villefranche-sur- Mer, 1926]. «Jeannot mon cher petit ange, tes petites cartes tombent du ciel. [...] Heurtebise était tout neuf dans le port ce matin, en costume de baptême.»...
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