BERLIOZ Hector (1803-1869).

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BERLIOZ Hector (1803-1869).
L.A.S. « H.B. », adressée à sa mère, Mme Berlioz, à La Côte Saint-André. Paris, 12 octobre 1837. 3 pp. in-8. Ratures, corrections et ajouts. À propos de son Requiem (Grande Messe des Morts) et de son opéra Benvenuto Cellini : Berlioz attend une somme de quatre mille francs due par M. de Montalivet et n'a pu régler un copiste et ses choristes « qui avaient commencé les répétitions ». Il ajoute « Il est vrai que les dépenses faites en juillet dernier sont dans le même cas ; on a encore payé ni les architectes, ni les maçons, ni les artificiers, etc, mais il n'en est pas moins vrai que c'est indigne, et que mes quatre mille francs me font horriblement faute. Il m'a donc fallu travailler pour réparer le plus possible le temps perdu pendant les quatre mois que j'ai mis à composer ce requiem ». Berlioz manque de temps : il a tenu le rôle de gérant et de rédacteur en chef de la gazette musicale, durant le voyage en Prusse du directeur, Maurice Schlesinger (1798-1871), ses chroniques musicales dans le Journal des débats et la Chronique de Paris, « les courses sans fin chez les secrétaires et amis du ministre [de l'Intérieur, Adrien de Gasparin, commanditaire du Requiem], les représentations où il faut assister, les dernières scènes deeeeee mon opéra à instrumenter [Benvenuto Cellini, fameux opéra de Berlioz sur un livret de Léon de Wailly et Auguste Barbier], un déménagement, une petite maladie », etc. Il mentionne son père, Adèle, Henriette, Prosper, Nanci, Monique, son fils Louis « il commence à nous aimer l'un et l'autre », etc. Berlioz évoque la mort de son mentor, le compositeur Jean-François Lesueur (1760-1837), survenue 6 jours plus tôt : « Vous avez appris par les journaux la mort de mon pauvre maître Lesueur. Nous l'avons enterré hier en grande pompe. C'était une bien triste cérémonie [...]. La plupart des membres de l'Institut et des artistes de tous les rangs l'ont accompagné au cimetière. On m'a fait tenir un coin du drap mortuaire avec Halèvy [...] ». Berlioz est accablé « ce pauvre homme avait été si constamment bon pour moi que la contenance et le sang-froid étaient difficile à garderLettre publiée in Hector Berlioz, Correspondance générale, II, p. 367, Flammarion, 1972.
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