ERNEST HÉBERT GRENOBLE, 1817 - 1908, LA TRONCHE

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ERNEST HÉBERT GRENOBLE, 1817 - 1908, LA TRONCHE
Adela, 1859 Fusain et rehauts de craie blanche sur papier Titré, localisé et daté en bas à gauche adela / cervara 9bre 59. Monogrammé à droite vers le bas: H 33,1 x 24,5 cm Adela, 1859 Charcoal heightened with white Titled, localised and dated lower left adela / cervara 9bre 59. Monogrammed lower right H 13 x 9 5/8 in. Formé dans un premier temps au droit à Grenoble selon le souhait de son père, Hébert arrive à Paris à l'âge de 19 ans. Là, il entre dans l'atelier du peintre Rolland, tout en étant parallèlement inscrit à l'Ecole des Beaux- Arts et en faculté de droit. Par la suite élève de Monvoisin puis de David d'Angers (1788 - 1856), il échoue au Prix de Rome, trop associé à l'atelier du sculpteur. Ce dernier l'oriente alors vers l'atelier du peintre Paul Delaroche (1797 - 1856) qu'il intègre, conseil avisé puisqu'il remporte le Grand Prix en 1839. Arrivé à la Villa Médicis, le jeune artiste se tourne très rapidement vers les modèles italiens. Ainsi dans son premier envoi, un Italien débardeur du Tibre, il travestit son modèle local en berger antique. Lorsqu'il croque les paysans qu'il croise, Hébert s'attache véritablement au réalisme des traits de ses figures. Contre toute attente, Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780 - 1867), alors directeur de la Villa Médicis, le félicite pour la beauté de ses dessins, désarçonnant les pensionnaires persuadés de l'attachement exclusif du maître à la ligne pure et idéale. S'il retourne à Paris à la fin de son séjour et triomphe en 1850 avec la Mal'aria (Paris, musée d'Orsay), il repart en Italie trois ans plus tard et s'installe à Cervara où durant quatre ans, il vit parmi les paysans du village tout en poursuivant ses envois au Salon. La critique salue régulièrement l'artiste, notamment en 1855 lorsque sont présentées Les Filles d'Alvito (Paris, musée d'Orsay), soulignant leur port hiératiques sous le poids des jarres remplies d'eau. A Cervara, Hébert réalise une composition similaire à celle-ci, exposée au Salon de 1859. Cette fois, la critique reproche la redondance du style. Notre dessin n'a pas été repris dans le tableau, mais il est un exemple de la dignité que le peintre conférait à ses modèles, femmes pauvres, regardant le spectateur en léger surplomb. Certainement réalisée sur place, Hébert ne signe la feuille qu'à son retour à Paris.
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