NAU John Antoine (1860-1918).

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NAU John Antoine (1860-1918).
Poèmes triviaux et mystiques, avec un portrait de John-Antoine Nau par Henri-Edmond Cross (Paris, Albert Messein, collection « La Phalange », 1924) ; avec 15 L.A.S. (2 non signées) de JohnAntoine NAU ; in-8, couv. et dos conservés, les lettres montées sur onglets ou sur papier vélin fort, le tout relié en un volume demi-maroquin rouge à coins, tête dorée. Édition originale posthume, tirée à 535 exemplaires, un des 25 sur Vergé d'Arches (non justifié) à grandes marges. Exemplaire de Jean ROYÈRE, qui réalisa cette édition, enrichi d'une belle correspondance littéraire de John-Antoine NAU. John-Antoine NAU, premier Prix Goncourt en 1903 pour Force ennemie, est alors en Corse, et écrit à son « vieux frangin » Royère qui sera son exécuteur testamentaire (42 pages in-8 la plupart sur papier deuil, et 4 au dos de cartes postales illustrées). Les lettres sont écrites de Zicavo et Portovecchio de septembre à décembre 1910 ; une est signée « Giovanni-Antonio Navetti », et une autre « Adolphe Brisson [avec signes maçonniques] dit John Antoine Nau ». Il y est beaucoup question de La Phalange, de la collaboration de Nau à cette revue et à divers quotidiens, de l'éventuelle publication d'un roman chez Grasset (Cristobal le poète), et surtout de leurs contemporains René Chalupt, Félix Fénéon, André Fontainas, Judith Gautier, Gustave Geffroy, Gérault-Richard, Valery Larbaud, Marius-Ary Leblond, Jules Lemaitre, Charles Morice, Jacques Rivière, Alfred Vallette, Léon Werth, etc. 7 septembre. Sur ses travaux : Autre âge ingrat, En suivant les goélands (recueil dédié à Royère) ; il recommande vivement son « demi-compatriote », Stuart Merrill, « un délicieux garçon que j'aime beaucoup [...] il a beaucoup de talent et exècre les Américains presque autant que je le fais. Du reste, tous les Américains propres abominent les Yankees. Il y a longtemps qu'il existe comme poète »... 21 septembre. En bon révolutionnaire antirépublicain et « ci-devant », il voudrait « essayer de tomber » la Gazette de France : « je ne suis pas content et emmerde tous mes contemporains sauf toi et les tiens. (Exceptons aussi Fénéon, Rivière et quelques autres, comme ce cochon de Guy Lavaud qui ne me répond jamais quand je lui écris) »... 3 novembre. Citation de vers admirables de Royère, dont un, « miraculeux », « digne de Baudelaire » : « Amour, ô mort blottie en une chair qui passe ! »... 30 novembre. Il est heureux que son bouquin paraisse en prépublication dans La Phalange ; hommage à cette revue « toujours littéraire et qui compte J. Royère, Vielé-Griffin et Jammes parmi ses poètes, sans oublier Guy Lavaud et Chalupt, les meilleurs parmi les jeunes »... 7 décembre. Éloge de Des fleurs, pourquoi de Lavaud ; il aimerait glisser dans la revue dix lignes « d'un royalisme gris et éteint » en faveur de Quelques propos d'un contre-révolutionnaire de Guy Chardonchamp... 28 décembre. « Très bien les quelques mots que tu réponds à ce ... postérieur de Clément Vautel. Il n'est même pas capable d'être venimeux, ce gigolo, mais il est outrageusement bête ! »... Etc. On a monté en tête du volume 2 photographies originales de Royère se recueillant sur la tombe de Nau, au cimetière de Tréboul, et à la suite de la correspondance, 3 enveloppes autographes à Ange Toussaint-Luca, plus une carte postale représentant la tombe de Nau.
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