La revue
ZAO WOU-KI, UNE ENCRE INÉDITE
ODE À LA FRAGILITÉ


« Je voulais peindre ce qui ne se voit pas, le souffle de la vie, le vent, le mouvement, la vie des formes, l’éclosion des couleurs et leur fusion. » 
Zao Wou-ki
 

Peintre de la douceur, de la nature, et de l’élégance, Zao Wou-ki a su créer du bout de son pinceau un univers merveilleux dont la beauté et la justesse intemporelle n’a de cesse d’émerveiller.

Né le 1er février 1920 à Pékin, et mort en France en 2013 à l’âge de 93 ans, il fut l’un des derniers grands peintres de l’abstraction lyrique. Fort d’un succès international, son travail frappe par sa présence et la puissante énergie qui s’en dégage.

D’apparence tumultueuse d’un premier abord, ses œuvres possèdent en réalité un aspect grandiose, ordonné, presque solennel. Véritables tourbillons de couleurs et d’énergies, telles autant de symphonies retentissantes, elles ont la capacité exceptionnelle de toucher immanquablement la corde sensible de tout un chacun.

Ce ne sont pas des paysages qu’il représente, mais bien de l’émotion pure, liquide, appliquée directement sur la toile par l’intermédiaire du pinceau. Ce dernier se fait catalyseur, un intermédiaire par lequel l’artiste transforme la matière en quelque chose d’autrement plus vrai. Par l’action de sa main les bouquets de fleurs prennent la forme de bouquets d’émotions, et l’horizon devient la carte mentale de ses états d’âme.

Cette encre abstraite sur papier, réalisée en 2000, est une œuvre mature, une forme de quintessence du travail de recherche de Zao Wou-ki d’une esthétique radicale. Ode à la fragilité, elle est réalisée sur un papier de riz d’un mètre carré, extrêmement fin, démontrant de la pleine compétence technique de l’artiste. En effet, une peinture trop liquide risquerait de briser irrémédiablement le papier, de même qu’un coup de vent, un faux mouvement ou un pinceau trop sec suffiraient à ruiner la composition.

Chez Zao Wou-ki, le processus de création est un moment maïeutique solennel. Cherchant à se démarquer dans un premier temps des enseignements esthétiques de la Chine ancestrale, il finit par pourtant y revenir progressivement. Épousant cette tradition, qu’il métisse en la confrontant à la radicalité qu’il découvre auprès des artistes de la nouvelle école de Paris, il se créée un univers visuel apatride et multiculturel, dont les codes brouillés appellent à une certaine forme d’universalité.

Cet amas de taches noires, derrière une apparente simplicité, cache un savoir-faire technique très poussé et une recherche esthétique méticuleuse. La composition monochromatique laisse le spectateur libre de toute interprétation, permis d’entrevoir tout un ensemble de possibles. L’enchainement tempétueux des coups de pinceaux compose un panorama dont l’alternance entre taches épaisses et touches plus fines produit un résultat équilibré.

« Zao Wou-Ki verse l’encre sur la pierre creuse… Il décroche un pinceau dont la touffe blanche mesure une bonne quinzaine de centimètres… Il mouille d’eau la touffe… Il l’approche de la pierre et la mouille d’encre… La feuille d’encre est par terre, sur le parquet de l’atelier… Zao Wou-Ki s’agenouille à côté d’elle… Il faut, dit-il, disposer l’espace. »   Bernard Noël, Encres, 1989

Don de l’artiste au propriétaire actuel, cette œuvre inédite sera présentée pour la toute première fois sur le marché en novembre prochain.

Parfait exemple de l’irréfutable popularité des artistes asiatiques contemporains, l’artiste Chinois naturalisé Français s’est rapidement fait une place parmi les plus grands noms de l’art contemporain, ainsi que parmi les meilleures ventes sur le second marché.

 


 

Prochaine vente d'Art contemporain
Le mercredi 22 novembre 2023

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Ophélie Guillerot
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