La revue
ALBERT CARESSA, LUTHIER DU CONSERVATOIRE NATIONAL DE MUSIQUE



Né à Nice en 1866, Albert Caressa effectue son apprentissage au sein de la Maison Gand et Bernardel. En 1901, Gustave Bernardel se retire et encourage Albert Caressa à collaborer avec son confrère d'atelier, Henri Français, afin de reprendre la maison. Cette association donne naissance à l’une des plus prestigieuses entreprises de lutherie du XXe siècle : la Maison Caressa et Français.

Renommée pour la facture instrumentale et la restauration, elle comptait parmi ses clients les virtuoses Eugène Ysaÿe, Pablo de Sarasate ou encore Jacques Thibaud.

Durant son existence, la Maison Caressa et Français a aussi employé des luthiers de renom tels qu'Émile Laurent et Émile Boulangeot, ainsi que des archetiers comme Victor et Jules Fétique. Elle possédait en outre une impressionnante collection d'instruments et d'archets anciens.

S’inscrivant dans l’illustre lignée d'un atelier fondé en 1796 par Nicolas Lupot, Caressa et Français ont su perpétuer savoir-faire et tradition, tout comme d'autres maîtres renommés avant eux, parmi lesquels Charles François Gand. Bénéficiant du titre de luthiers du Conservatoire, ils ont également maintenu une connexion officielle avec le Conservatoire de Paris établie par leurs prédécesseurs. En 1913, ils s’installent d’ailleurs rue de Madrid, à proximité de l’institution.

A la retraite d'Henri Français en 1920, Albert Caressa poursuit seul ses activités jusqu'à son décès en 1939. C'est son gendre, Émile Français, qui prend alors la relève jusqu'à sa retraite en 1981.

L'instrument que nous avons le plaisir de présenter lors de notre prochaine vente aux enchères dédiée aux instruments et archets du quatuor est un remarquable exemple de cette grande tradition de facture instrumentale, un témoignage vibrant du brillant passé de cette maison et de sa relation étroite avec le conservatoire et ses lauréats. Ce superbe violon, fait par Albert Caressa en 1926 et numéroté 140, porte l'étiquette originale du luthier ainsi que ses marques au fer à l'intérieur. Magnifiquement décoré du blason du Conservatoire National de Musique sur le fond, il fut offert à Monsieur André Brugger, élève émérite du célèbre violoniste et pédagogue Jules Boucherit (1877-1962), à l'occasion de l'obtention de son premier prix en 1932.

Ce violon a été soigneusement préservé par la famille depuis lors et est actuellement en excellent état de conservation, prêt à être joué.






 

Joli violon d'Albert Caressa (1866-1939)
Fait à Paris en 1926, numéro 140
Portant étiquette originale d'Albert Caressa et marques au fer à l'intérieur
Magnifique blason sur le fond du Conservatoire National de Musique pour Monsieur André Brugger
Excellent état de conservation
Prêt à jouer
356 mm sur le fond
Estimation : 8000 – 9000 euros

 

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Prochaine vente
Lundi 27 novembre 2023 à 14h30

Contact
Hector Chemelle
+33 7 69 02 70 85
chemelle@aguttes.com