Nguyên Khang est né à Hanoï en 1912. En 1935, il sort diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts de l’Indochine, où lui et certains de ses camarades, Tran Van Can, Pham Hau et Nguyen Gia Tri, ont contribué à l’émergence de la peinture sur laque comme médium prééminent dans l'art moderne vietnamien du XXe siècle. C‘est à son retour de Paris qu'il participe à l’Exposition universelle de 1937 pour le Pavillon de l’Indochine. À cette occasion, il développe sa technique du relief et donne ainsi une dimension plus onirique à ses œuvres.
Peu de temps après, au début des années 1940, c’est lors d’un voyage au Japon qu’il trouvera une nouvelle source d’inspiration et traitera des sujets liés à la relation de l’homme à la nature.
Khang Nguyễn n’utilise pas toutes les techniques de la laque traditionnelle. Il sculpte la laque, réduit l’or en poudre et en parsème le décor gravé, qu’il ponce sur plusieurs couches successives. Si l’or rehausse les pièces de vannerie et les corps des travailleurs, il marque aussi le mouvement de l’eau et la nage des poissons. Les contrastes avec les nuances de rouge orangé et d’argent sont renforcés par le fond presque noir et brillant.
Présentation de l'œuvre par Madame Nguyen Nga
NGUYEN KHANG (1911-1989) La famille de bergers, 1986 Laque, à rehauts d'or, 3 panneaux, signé et daté en bas à droite 61 x 183 cm
De cet ensemble de trois panneaux émanent une quiétude ainsi qu’un sentiment de douceur rappelés par le titre : Abondance et prospérité – Les fleurs sentent bon et les chevaux sont bien nourris. Cette expression vietnamienne s’accorde à l’atmosphère dynamique et joyeuse qui plane sur la laque. Le souffle du vent est perceptible dans la courbure des herbes hautes et les mouvements aquatiques. Les chevaux robustes accompagnent le travail des paysans. Ils symbolisent, dans la culture vietnamienne et plus largement asiatique, la prospérité, le succès, le développement et amènent la réussite aux commerçants. Dans cette scène ils s’ébrouent, s’abreuvent et contribuent amplement à l’impression de bonheur et de sérénité qui se dégage de la composition. C’est un moment de pause qui est ici illustré, les personnages affichant des expressions à la fois joyeuses et détendues. Nguyên Khang a réalisé cette laque à la fin de sa vie et démontre sa maîtrise d’un art travaillé des années durant. Trois ans avant sa mort, l’œuvre apparait comme un aboutissement par sa technicité.
Si Nguyên Khang est un artiste réputé, rares sont ses œuvres présentées en vente sur le marché international. De nombreuses galeries et musées clé tels que Wonzimer, ont présenté le travail de Nguyên Khang par le passé. Quelques-unes de ses œuvres sont notamment exposées au Musée des Beaux-Arts du Vietnam, bien que la plupart soient conservées dans des collections privées.
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