CHINE — DYNASTIE MING, XVe - XVIe SIÈCLE

Lot 37
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Estimation :
25000 - 35000 EUR
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CHINE — DYNASTIE MING, XVe - XVIe SIÈCLE
= Importante statue en bronze à patine brune représentant le bodhisattva Manjusri assis en vajraparyankasana sur une double base lotiforme, les mains en vitarka mudra, tenant des tiges de fleurs de lotus s'épanouissant près des épaules et soutenant des attributs, vêtu d'un fin dhoti et richement paré de bijoux, le visage serein surmonté d'une couronne fleuronnée encadrant un chignon orné d'un joyau. La base non scellée. H. 40 cm (Petits manques, usures) PROVENANCE Collection d'un ancien militaire en poste en Indochine, puis par descendance. NOTE En sanskrit le terme « bodhisattva » désigne celui qui a formé le voeu de suivre le chemin indiqué par le Bouddha et a pris le refuge auprès des Trois Joyaux (Bouddha, Dharma et Sangha). Il fait le voeu d'aider les êtres sensibles à s'éveiller et quitter le cycle des réincarnations, tout en progressant lui-même vers son propre éveil définitif. Notre bodhisattva Manjushri dont le nom signifie « Gloire Gracieuse » est traditionnellement vénéré comme l'incarnation de la sagesse bouddhique (« prajnaparamita ») en Chine ainsi qu'en Inde et au Japon. En Chine, il est lié étroitement au Mont Wutai (« Mont des Cinq Terrasses »), chaîne de cinq pics située au Shanxi, qui est considéré comme sa demeure terrestre. Les Chinois étaient si intimement persuadés de sa présence en ce lieu, que celui-ci devient un haut lieu de pélerinage bouddhiste dès le IVe siècle, les pélerins affluant de toute la Chine, certains faisant même le voyage depuis l'Inde. La popularité de ce grand bodhisattva connut son apogée sous les Tang, puis perdurera au cours des siècles suivants notamment sous la dynastie Ming. L'iconographie usuelle le montre assis sur une fleur de lotus ou sur un lion, paré de la couronne figurant les cinq bouddhas de la sagesse. Dans ses mains repose l'épée destinée à trancher l'ignorance et sur ses genoux le livre de la sagesse suprême. À sa droite figure parfois un lion rugissant symbolisant la voix de la Loi Bouddhique. La statue que nous proposons offre une puissante matérialité à la notion de « sagesse gracieuse » incarnée par cette figure. Ainsi s'il semble que le passage du temps a privé de son épée notre Manjusri, il n'a en revanche en rien altéré la noblesse de sa grâce. Le visage serein, aux yeux mi-clos délicatement ourlés, le geste gracieux des mains, la ligne serpentine des drapés et la finesse d'exécution des ornementations confèrent à cette statuette un raffinement et une présence remarquable. En outre, contrairement aux premiers exemples des débuts de la dynastie Ming, la statue n'a pas été dorée, voir en ce sens une statue d'Av alokiteshvara chinois en alliage de cuivre non doré avec une marque de règne de Chenghua (1465 - 1487) vendue par Poly International Auctions, Beijing, le 1er décembre 2007, lot 979 (voir Michael Henss, Buddhist Art in Tibet, Ulm, 2008, p. 224, fig. 56), et une statue de Tara chinoise en alliage de cuivre non dorée de la seconde moitié du XVe siècle vendue à Sotheby's Paris, 11 juin 2019, lot 24. Des comparaisons stylistiques étroites avec l'Avalokiteshvara de Chenghua et la Tara de Sotheby's confirment que cet exemple date de la seconde moitié du XVe siècle.
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