Napoléon Ier (1769-1821)

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Napoléon Ier (1769-1821)
23 L.S. « Napol », « Nap » ou « NP », et une lettre non signée (L.A.S par le baron FAIN), 11 juillet-15 août 1813, à l'Archichancelier CAMBACÉRÈS ; 8 lettres sont écrites par Fain ; 26 pages et demie et 8 demi-pages in-4. [725-746] En Allemagne, de l'armistice a la reprise des hostilites, avant la bataille de Dresde, et apres la defaite de Vittoria en Espagne. Wittenberg 11 juillet. Severe critique de son frere Joseph, apres la defaite de Vittoria (21 juin). « Je ne connais pas encore la situation, et je n'ai aucun détail des affaires d'Espagne. J'ai ordonné au ministre de la Guerre que le Mal Jourdan fut suspendu ; qu'il eut ordre de se rendre dans ses terres et enfin d'adresser une relation de ce qui s'est passé ; - d'écrire également à chaque Général en chef, ainsi qu'aux commandans de l'artillerie et du génie et à l'ordonnateur d'envoyer aussi une relation. J'ai blâmé le ministre de ce qu'il y a des complimens dans sa lettre au Roi ; je puis avoir le ménagement de ne pas mettre le public dans la confidence de mon extrême mécontentement de ce prince ; mais il serait ridicule et déplacé que ce Prince n'apprenne pas clairement que c'est à lui que j'attribue toutes les fautes qui ont été faites en Espagne depuis 5 ans. Il n'a ni les talens militaires ni les soins administratifs. Je désire donc que vous fassiez connaître au ministre qu'il faut que ce prince ne puisse pas s'aveugler sur mon opinion à cet égard. - Il ne pouvait pas commander, et il n'a pas voulu laisser commander ceux qui le savaient. [...] la présence du Roi pourrait avoir des inconvéniens à Bayonne, mon intention serait qu'il vînt s'établir incognito à Morfontaine »... - « Le Conseil d'État a très bien fait de faire vendre les biens dits de la Société économique de Genève. Non seulement c'est une bonne mesure en finances, mais aussi en politique. Cela efface les traces d'indépendance et d'état à part qui se trouvaient encore dans ce coin de la France »... Magdebourg 12 juillet. « Je reconnais la nécessité de donner des secours aux réfugiés Espagnols. J'ai chargé le duc de Bassano d'y affecter un million sur les fonds extraordinaires de son Budget »... - Au sujet du « traitement qu'éprouvent les Français prisonniers en Angleterre ». Il demande de « faire faire une enquête devant une commission composée de sénateurs et de maréchaux. Cette enquête sera publique et imprimée. On y fera paraître tous les hommes estropiés qui sont revenus d'Angleterre »... Dresde 16 juillet. « Je désire que le 22 l'Impératrice parte de manière à être le 24 à Mayence. J'irai l'y trouver. Elle mènera avec elle la Duchesse, 2 Dames du Palais, 2 femmes rouges, 2 femmes noires, 1 Préfet du Palais, 2 chambellans, 2 écuyers, [...] 4 pages, qu'on distribuera sur la route afin de moins fatiguer ces jeunes gens, son secrétaire des commandemens [Méneval] s'il se porte bien, son médecin ; et de plus Elle mènera avec Elle un service de bouche composé de sorte que sa table puisse être bien servie, vû que je n'amènerai personne avec moi et qu'il est possible que plusieurs Rois et Princes d'Allemagne viennent la voir. Il sera pourtant inutile d'apporter le service de vermeil. - Le Comte Caffarelli accompagnera l'Impératrice pour assurer les escortes ». Il donne l'itinéraire avec les étapes, le cortège comprenant en tout 12 voitures...Il rédige un article à insérer dans le Moniteur le jour du départ de Marie-Louise... - « Je vois avec plaisir ce que vous me dites des bons de la Caisse d'amortissement et des bons des Douanes. C'est le moyen le plus clair d'assurer bien le service »... Dresde 20 juillet (lettre non signée). Sur son frere Joseph : « mon intention était que le roi d'Espagne se rendît à Mortefontaine et qu'il y gardât le plus grand incognito. Je désire que vous ne le voyiez pas. S'il demandait à vous voir vous répondriez qu'il y a défense de ma part. Mon intention est qu'il ne voye aucun de mes ministres. [...] Vous ferez connaître de la manière la plus positive au Roi que jusqu'à mon retour, mon intention est qu'il ne voie personne. - Il vient de m'écrire une lettre où il accuse le ministre de la Guerre et tout le monde. -La faute de tout est à lui seul. La relation des Anglais montre assez avec quelle ineptie cette armée a été conduite [...] Sans doute le Roi n'était pas militaire ; mais il est responsable de son immoralité et la plus grande immoralité c'est de faire un métier qu'on ne sait pas. S'il manquait à l'armée une chose, c'était un homme et s'il y avait à l'armée quelqu'un de trop, c'était le Roi. [...] Si vous mettiez ici de la faiblesse et ne fesiez pas connaître clairement mes intentions, le Roi recevrait du monde, deviendrait un centre d'intrigues, et cela me mettrait dans la nécessité de le faire arrêter, car ma patience est à bout »... Etc. Le baron FAIN ajoute en fin : « Sa Majesté, immédiatement après m'avoir dicté cette lettre, est montée en voiture pour faire une course de 24 heures dans la basse Lusace, du côté de Lu
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