Napoléon Ier (1769-1821)

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Napoléon Ier (1769-1821)
29 L.S. « Napol », « Napoleon » ou « Nap », une avec correction autographe, et 2 lettres non signées, Osterode 23 février-26 mars 1807à l'Archichancelier CAMBACÉRÈS ; les lettres sont écrites par Méneval (une par Fain) ; 29 pages et 12 demi-pages in-4. [307-331, 333-338] Sejour a Osterode avant la reprise de la campagne de Pologne. En tête de la plupart des lettres, Cambacérès a noté : « copier en entier ». 23 fevrier. « J'ai vu avec plaisir que vous vous amusez à Paris, que vous allez au bal masqué »... 25 fevrier. « J'ai défendu que dans les régimens Suisses on reçut des étrangers. On a cependant la rage d'y recevoir des Prussiens et même des Russes. On met ainsi à mes ennemis les armes à la main. Ce système est trop ridicule. Voyez le ministre Dejean et le ministre de la Police, et qu'il soit pris des mesures pour qu'aucun étranger ne soit admis dans ces régimens. Il est tout simple que je me fie aux Suisses qui sont connus par leur fidélité, et non pas à mes ennemis. Cet objet est très important »... 28 fevrier. « Faites passer une revue de tous les dépôts de ma Garde, & faites partir pour Mayence ce qu'il y a de disponible et en état de faire la guerre, soit en infanterie, soit en cavalerie, soit en artillerie. L'infanterie ira en poste jusqu'à Mayence. Faites-moi connaître où en est l'organisation du 2e régiment des fusiliers de ma Garde »... 2 mars. « Nous n'avons ici rien de nouveau. Le printems a l'air de commencer. La neige est fondue ». Puis il évoque le cas d'un criminel « manqué par le bourreau », ce qui a provoqué un « mouvement populaire »... 4 mars. « Il fait un tems de printems. Les ambassadeurs de Perse et de la Porte sont arrivés à Varsovie »... 5 mars. Il se plaint de notes dans le Moniteur : « Mon projet n'a jamais été d'aller à Koenigsberg. On dit aussi que je commande mon avant-garde. Tout cela est bêtise. Je vous prie de ne laisser mettre dans le Moniteur que les bulletins, ou tout au plus dire qu'on a reçu des nouvelles et qu'on a eu des succès, qu'on en attend les détails. [...] BERTHIER écrit du milieu d'un champ de bataille, fatigué, & ne s'attend pas que ses billets doivent être imprimés. [...] Mes troupes sont toujours cantonnées derrière la Passarge. La ville d'Elbing nous fournit des secours assez importans »... 6 mars. « Nous nous organisons dans nos cantonnemens et nous prenons un peu de repos, jusqu'à ce que la saison nous rende les chemins praticables. Il paraît que les Russes ont voulu passer le Danube, & que les Turcs ont obtenu un avantage sur eux et les ont obligés à le repasser »... - « Il a de nouveau tombé de la neige. On donne pour certain que les Turcs ont eu un avantage sur les Russes. Ceux-ci ont voulu passer le Danube ; mais le détachement qu'ils avaient envoyé sur la rive droite a été massacré par les Turcs »... 8 mars. « je vois que vous avez reçu les premières nouvelles de la bataille d'Eylau. Nous n'avons ici rien de nouveau, si ce n'est quelques affaires de cavalerie et de postes où nous avons constamment l'avantage »... - Il lui fait porter « les drapeaux pris à la bataille d'Eylau. Ces drapeaux sont destinés à être placés dans le temple qui va être faite ; je vous laisse le maître de faire pour la réception de ces drapeaux ce que vous jugerez convenable »... 11 mars. « la perte que nous avons éprouvée à la bataille d'Eylau, telle qu'elle est portée dans le bulletin, est plutôt exagérée qu'atténuée. Elle se trouve être de trois mille blessés et de quinze cents morts ». Si la récolte est mauvaise, « il faut interdire toute sortie de grains »... 12 mars. « Les jours commencent à grandir & le soleil à paraitre. - BERTHIER prétend qu'il n'a pas mis dans sa lettre que nous serions-le lendemain à Koenigsberg, & qu'on a eu tort de mettre cela dans le Moniteur. C'est une chose bien singulière que lorsque je préviens de ne rien imprimer que le bulletin ne soit arrivé, je ne puisse pas être obéi. Il était tout simple de dire qu'il y avait de bonnes nouvelles. Puisque je ne donnais aucun détail, c'est que j'avais mes raisons. Il n'a jamais entré dans mes projets d'entrer dans Koenigsberg »... 13 mars. « le tems s'est remis au froid. Il gèle de trois degrés, la journée est cependant fort belle. Il n'y a rien d'important, de petites affaires d'avant-postes qui n'ont rien d'important. Un régiment d'housards Russes s'est approché hier de nuit du cantonnement du 69e qui l'a attiré dans une embuscade et lui a tué 80 hommes. Nous prenons un peu de repos. J'emploie ce tems à assurer mes subsistances, à cerner Dantzick et à faire les préparatifs du siège. - Il paraît qu'à Paris on se fait de bien fausses idées sur nos pertes ; elles ont été au contraire exagérées. Il résulte du relevé des états de l'Intendant général que le nombre des blessés, qui est porté dans le bulletin à 5700, n'est que de 4 300 ; & d'après les états du corps, le nombre des morts, au lieu de 1900, n'est que de 1500. Vous êtes de drôles de gens à Paris. Je désire
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