Félix ZIEM (1821-1911)

Lot 13
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12000 - 18000 EUR
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Résultat : 20 800EUR
Félix ZIEM (1821-1911)
San Giorgio le soir, Venise Huile sur panneau Signée en bas à droite 26,5 x 37 cm - 10 3/8 x 14 5/8 in. L'Association Félix Ziem a confirmé l'authenticité de cette oeuvre. Un certificat de Madame Anne Burdin-Hellebranth, en date du 22 juin 2006, sera remis à l'acquéreur PROVENANCE - Galerie Ary Jan, Paris - Collection particulière, France (acquis auprès de la précédente) OEUVRE EN RAPPORT Félix Ziem (1821 - 1911), San Giorgio, huile sur toile, 70 x 101 cm, in. Vente, Anonyme, Paris, Hôtel Drouot, 26 octobre 1976, lot 218, reproduit sous le numéro 548, p. 220, dans Anne Burdin-Hellebranth, Félix Ziem, 1821 - 1911, Paris : A. Burdin-Hellebranth, 1998 «" Chaque artiste a une patrie, souvent éloignée de son vrai pays. Son talent s'y plaît comme dans une atmosphère propice et y revient à tire-d'aile. C'est là qu'il s'épanouit et porte ses plus belles fleurs. La patrie de Ziem est Venise. Il peut bien la quitter, voyager, passer une saison à Constantinople où ailleurs, mais c'est là que sa peinture a son domicile légal." Ziem est venu plus d'une vingtaine de fois dans la Cité des Doges, pour des séjours allant de quelques semaines à plusieurs mois. Lors de son arrivée pour la première fois, il décrit son enthousiasme : " Venise ! Le Grand Canal, une rue déserte inondée ; le soleil se lève et dore le haut des campaniles. Débarquement à la Piazzetta, vrai décor féerique réalisé, vraie nature, les reflets dans l'eau sont d'une nature particulière. Je descendis à l'hôtel Danieli, sur la riva, et je fus de suite sur la place Saint-Marc. Je jouissais du spectacle. Ma première impression fut vive, franche, je débordais de plaisir. " C'est pour le peintre une révélation : " Venise, après 10 jours passés je m'éloignai en soupirant, me promettant bien d'y revenir. " Ainsi débute une passion entre le peintre et la ville qui est à l'origine d'une abondante production à l'esthétique bien définie. Les vues de Venise exposées à chaque Salon, sauf en 1859 et 1863, sont à l'origine de sa célébrité. [...] Comme beaucoup d'artistes voyageurs, c'est de retour en France, que les peintures à l'huile sont travaillées. Dans l'esprit de Delacroix et de son voyage au Maroc, le voile du souvenir contribue à parfaire l'oeuvre, à transcender la réalité. Dans ses peintures de Venise, Ziem dépasse la forme et laisse planer l'imprécision du motif. Certes le site reste identifiable : le Grand canal, la Salute, le palais des Doges, la place Saint-Marc, mais Ziem n'en conserve que la silhouette et certains tableaux apparaissent comme des mirages. L'architecture est l'assise d'un territoire entre ciel et mer. L'acuité de son dessin détaille chaque coupole, tympans et architraves, mais dans la couleur l'édifice se dissout en une puissante masse picturale Le port est la symbiose de ces deux thèmes privilégiés : l'architecture et la mer. Peintre de l'immatériel, Ziem sait donner à la masse architecturale légèreté et mouvement. Couchers de soleil, crépuscules, aubes naissantes sont captés et inondent la toile d'une ambiance colorée, parfois jusqu'à l'éblouissement.» Nathalie Bertrand, Le 19e siècle de Ziem, cat. expo., Martigues, Musée Ziem, 11 juin - 21 septembre 2008, Marseille : Images en manoeuvres éditions, 2008, pp. 90 et 95
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