Siegfried Samuel Bing, un collectionneur avant-gardiste



Marchand d'art, collectionneur mais également mécène, ce français d'origine allemande arrive à Paris pour travailler dans la société de son père spécialisée dans la porcelaine. 

En 1863, il décide de créer à son tour sa propre manufacture. Cinq ans plus tard, Siegfried Bing et son associé Jean-Baptiste Leullier reçoivent une médaille lors de l'Exposition universelle, présageant leur future carrière. Dans les années 1970, Bing entreprend une série de voyages au Japon, en Chine, en Inde, et, émerveillé par ce qu'il découvre, fait venir en Europe de nombreux objets.

En 1895, de retour à Paris, Samuel Bing ouvre une boutique rue Chauchat dans le neuvième arrondissement qu'il appelle la Maison de l’Art Nouveau. Galerie d’art et salle d’exposition, elle donnera son nom au courant artistique Art Nouveau. Bing y expose et défend les arts décoratifs et artistiques contemporains ainsi que les œuvres avant-gardistes d'artistes et créateurs de toute l'Europe et des
États-Unis, tels que Camille Claudel, Fernand Khnopff, Edward Munch, Auguste Rodin, Paul Signac, Louis Comfort Tiffany, Henri de Toulouse-Lautrec, Félix Vallotton, Henri van de Velde, Théo Van Rysselberghe ou encore Edouard Vuillard. Meubles, verreries, céramiques et bijoux sont vendus dans cette boutique résolument moderne.

Ses collections et expositions, notamment celle de 760 estampes japonaises à l’École des beaux-arts de Paris et l'Exposition universelle de 1900 rencontreront un vif succès et susciteront l’admiration des fins connaisseurs comme du grand public.

Aujourd’hui, la maison Aguttes a l’honneur de disperser certains objets de l’incroyable Maison Bing, acquis par l’actuel propriétaire et ayant pour certains participé à la 7e exposition « Les Animaux dans l'Art chinois » du Musée Cernuschi en mai-juin 1922. Ces objets ont, pour la plupart, la particularité d’être vendus avec leurs factures de la Maison Bing datées des années 1920.

Cette statuette en bronze laqué or datant de la période Tang, représente Avalokitesvara debout sur un lotus, en abhaya-varada mudra, gestes de l’absence de crainte et du don. La divinité se présente avec un léger déhanchement, la tête légèrement inclinée, vêtue de la robe monastique et un grand collier ornant son cou et son torse. Le visage, exprimant la sérénité et la compassion, est surmonté d’un chignon.



De la même époque, ce magnifique miroir à bord floriforme en bronze comporte de très belles oxydations vertes. Un dragon le décore en léger relief parmi des nuages reprenant la forme de lingzhi. La perle sacrée sur le bouton central sublime l’ouvrage.



Ce vase chinois en bronze date quant à lui de la période Han (IIe av. J.C. – IIe ap. J.C.). De forme Hu, il est remarquable par son décor en application d’argent de dragons de profils sur plusieurs registres avec des encadrements de patine brun clair.




 
ARTS DU JAPON 
Samedi 27 mars à 10h30

ARTS DE LA CHINE
Samedi 27 mars à 14h30 


Exposition sur rendez-vous
Jusqu'au vendredi 26 mars, 15h
Aguttes Neuilly, 164 bis avenue Charles-de-Gaulle


 

Responsable du département
Johanna Blancard de Léry : +33 (0)1 47 45 00 90 - delery@aguttes.com

 
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