Vente
MOBILIER, SCULPTURES & OBJETS D’ART AUX ENCHÈRES LE 21 DÉCEMBRE
LA VENTE ARTS CLASSIQUES REND HOMMAGE AUX ARTS DÉCORATIFS DU XVe AU XIXe SIÈCLE

 
Le 21 décembre, une belle réunion d’objets, de sculptures et de mobilier, provenant de diverses collections privées européennes retraceront la pluralité des créations artistiques de l’antiquité au XIXe siècle.
Tout d’abord sera présenté parmi les objets haute-époque, un coffret en bois magnifiquement sculpté du XVIe siècle. Une superbe Vénus Médicis faisant référence à celles qui ornaient les châteaux royaux illustrera à la perfection l’esthétique prônée entre la fin du XVIIe et le début du XVIIIe siècle. 
La richesse du travail de verrerie vénitien du XVIIIe siècle sera, quant à lui, représenté par un magnifique miroir à décor floral. Enfin du mobilier estampillé Oeben ou attribué à Nicolas Quinibert viendra compléter cette sélection qu’il vous sera donné d’admirer lors de notre exposition publique les vendredi 18 et samedi 19 décembre avant qu’ils ne passent sous le marteau de Me Aguttes lundi 21 décembre. 



HAUTE EPOQUE
Un rare coffret en buis du XVIe siècle sera présenté lors de cette vacation. Il est entièrement sculpté de décors dans des médaillons de cuirs. Ils représentent des épisodes bibliques dont Suzanne au bain, Loth et ses filles, Judith tenant la tête d'Holopherne, David tenant la tête de Goliath ou encore le Sacrifice d'Isaac et le Serment d'Eliezer. Le couvercle est orné de personnages allégoriques figurant quatre planètes identifiés par les signes du Zodiaque. 

14 – COFFRET en buis sculpté en bas-relief à couvercle bombé. 
XVIe siècle
Hauteur: 11,5 cm - Largeur: 18,5 cm - Profondeur: 8,5 cm
Estimation : 6 000 – 8 000 euros

 



RÉGENCE
Une spectaculaire paire de girandoles de style régence en bronze ciselé et doré viendra illuminer cette vente. Les bras sinueux travaillés de manière asymétrique forment un élégant buisson de cristal à huit lumières. Ils reposent sur un pied balustre ciselé de médaillons rubanés réunis par des guirlandes de fruits. La base circulaire est également décorée de quatre médaillons figurant un buste d'homme, de face, coiffé d'un chapeau et agrémentés de guirlandes de laurier, croisillons, acanthes et agrafes.

40 – SPECTACULAIRE PAIRE DE GIRANDOLES à huit lumières en bronze ciselé et doré. 
Travail de style Régence composé d'éléments anciens.
Haut. 113, Larg. 61, Diam. 43 cm.
PROVENANCE
Vente Libert « Succession d'un grand amateur », Paris, 20 novembre 2002, n°97.Collection privée, France
Estimation : 10 000 – 15 000 euros




XVIIIe SIÈCLE
La fin du XVIIIe siècle italien, nous offrira un superbe miroir en verre taillé dont le cadre mouluré à décor de frises florales est orné de boutons de fleurs bleues et soutient des lumières. Cet exceptionnel travail vénitien, est resté dans la même famille depuis les campagnes d’Italie dont l’un des membres était intendant des domaines impériaux. 

85 - EXCEPTIONNEL MIROIR OCTOGONAL
Travail vénitien de la fin du XVIIIe siècle
H. miroir seul 112 ; L. 103 cm
H. totale avec appliques 130 cm
Estimation : 10 000 – 12 000 euros


 

En France, la « Vénus pudique » ou « Vénus Médicis », illustre parfaitement l'esthétique prônée entre la fin du XVIIe et le début du XVIIIe siècle, soutenue par ses plus célèbres ministres et collaborateurs tels que Colbert ou le peintre Charles Lebrun. La version ici présentée à la vente fait référence aux sculptures des châteaux royaux, notamment aux campagnes de décoration des jardins de Versailles.

64 - ECOLE FRANÇAISE, FIN DU XVIIe SIÈCLE, VERS 1700
Vénus pudique dite « Vénus Médicis », d'après l'antique
Sculpture en marbre blanc
H. 158 cm
PROVENANCE
Vente Binoche et Giquello, Mercredi 14 Novembre 2007, lot 180 à l'actuel propriétaire
Estimation : 60 000 – 80 000 euros


Au cours du dernier tiers du XVIIe siècle de nombreux sculpteurs français, mais aussi parfois étrangers, vinrent à Versailles sous la direction des Bâtiments du Roy afin de participer à cette extraordinaire entreprise. Cette courte durée d'une trentaine d'années fut une période d'une exceptionnelle effervescence artistique où la plupart des jardins des châteaux royaux furent entièrement réorganisés. C'est bien dans ce contexte qu'il faut placer cette Vénus, dont Louis XIV commanda cinq versions en marbre, sculptées par Carlier, Clérion, Coysevox et Frémery et une de bronze, fondue par les frères Keller. La Vénus Médicis de Clérion est désormais conservée dans le château de Versailles même, tandis que celle de Frémery orne l'Allée royale du parc. Inventoriée au château de Marly en 1707, la version de Coysevox a disparu, ainsi que celle de Carlier. Enfin, il est intéressant de noter que trois autres Vénus Médicis se trouvaient également à Marly, sans qu'aucune n'aient été identifiée à ce jour.

Cette Vénus, d'une très belle qualité d'exécution, est restée dans la même famille depuis les années 50. Elle aurait, d'après la tradition familiale, été restaurée par le sculpteur Paul Landowski (1875-1961), directeur de la villa Médicis à Rome de 1933 à 1937, puis directeur de l'École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris.




MOBILIER ÉPOQUE LOUIS XV
Deux belles pièces de mobilier d’époque Louis XV chacune attribuée à des maîtres seront proposées lors de cette vente dont un large fauteuil attribué à Nicolas-Quinibert Foliot dont on reconnaît ici la signature. Les enroulements en spirale, les pirouettes esquissées ou marquées ont fait la renommée de l’ébéniste, reçu maître vers 1732. Ses pièces maîtresses sont le témoignage d'une conception artistique élégante et raffinée avec un souci du détail remarquable. Il est l'un des plus grands fabricants de sièges de l'époque Louis XV, de la Régence jusqu'au règne de Louis XVI. Il fournit le principal du mobilier royal pour Versailles, Trianon, Fontainebleau, Compiègne, notamment la chambre du roi Louis XV ou encore le lit à la duchesse de la Reine Marie Antoinette. Foliot n'apposait son estampille que très rarement, et principalement sur les meubles faisant part d'un décor d'ensemble.


86 - ATTRIBUÉ À NICOLAS-QUINIBERT FOLIOT (1706 - 1776)
Large fauteuil à châssis en hêtre mouluré finement sculpté. 
Époque Louis XV 
Garniture de velours bleu gaufré à décor floral
Dimensions : H. 104 ; L. 77,5 ; P. 60 cm
PROVENANCE Collection privée belge
ŒUVRE EN RAPPORT
Vente Sotheby's, Mobilier, Sculptures et Objets d'art 16 avril 2013, lot 129
Estimation : 25 000 – 35 000 euros




Dans un style plus dépouillé, cette table à écrire porte l’estampille de Simon Oeben (1722 - 1786), frère du célèbre Jean-François Oeben. Il obtient ses lettres de maîtrise en 1764 qui ne seront enregistrées qu'en 1769 et reçoit, tout comme son frère auparavant, le titre de premier ébéniste du roi. Parallèlement à ses fonctions royales, il possède une très riche clientèle. Ses meubles, de style Louis XV, Transition et Louis XVI, de très belle qualité, sont tous exécutés avec soin et raffinement. Les ornementations sont discrètes et les bois employés présentent toujours de très chaudes tonalités. 


87 - SIMON OEBEN (1722 - 1786)
Table à écrire en placage de satiné 
Estampillée Simon Oeben (1722 - 1786) et JME. 
Époque Louis XV.
Dimensions : H. 74, L. 90 ; P. 42 cm. Largeur avec les plateaux ouverts : 139,5 cm
PROVENANCE
Collection privée belge
Estimation : 22 000 – 26 000 euros 



Ces tables rappellent la ligne des commodes « à la grecque » mise au point par Jean-François Oeben qui en livra dix-sept à Madame de Pompadour pour son château de Ménars. Les productions de Jean-François et de Simon sont si proches dans les années 1770 qu'il est parfois difficile de les différencier. 

À l'instar de Jean-François, Simon bénéficia également de commandes prestigieuses, émanant notamment du duc de Choiseul. Travaillant pour les différentes résidences du duc à Paris, Compiègne et Gennevilliers, c'est au château de Chanteloup que sa production fut la plus demandée. 


 


ARTS CLASSIQUES
Le 21 décembre, 14h
Neuilly-sur-Seine

Voir le catalogue de la vente
Consulter la liste des lots

Exposition publique
Vendredi 18 décembre : 10h-13h, 14h-17h30
Samedi 19 décembre : 14h-17h30

Responsable de département
Élodie Bériola - +33 (0)7 62 87 10 69 - beriola@aguttes.com

Voir la page du département spécialisé
Inscrivez-vous pour recevoir nos newsletters