« Je voulais dessiner la conscience d’exister et l’écoulement du temps »
Dans les années 1950, Henri Michaux écrit autant qu’il dessine. Il teste sa créativité sous influence de substances hallucinogènes. Son travail graphique est prolifique et révèle une obsession pour l’informe et les états altérés de la conscience. Il livre de nombreux dessins qui reflètent dans des gestes instinctifs le perpétuel mouvement de l’esprit, la danse des idées et des émotions en devenir. Les signes et formes représentés échappent à notre réalité comme dans les œuvres d’art psychiatrique qui le fascinent. Il est de ces artistes qui expérimentent l’art dans des situations extrêmes qui provoquent la catastrophe ou l’effondrement pour créer jusqu’à l’extase. L’œuvre Composition, 1959 – 1961 rend compte d’une parcelle de cette production visuelle procurant au spectateur le sentiment de s’être perdu dans les abysses d’un espace inconnu. Ces œuvres révèlent la précarité de l’existence humaine et la frénésie de notre génération en permanence sous perfusion.
Henri Michaux (1899 - 1984) Composition, 1959 – 1961
Encre sur papier. 75.5 x 106 cm
En vente le 26 octobre 2020
ART CONTEMPORAIN
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