Artiste du courant postimpressionniste, son œuvre est grandement influencée par les maîtres de la peinture en plein air et se caractérise par des paysages champêtres aux couleurs fluides et intenses. Il s’intéresse tout spécifiquement aux décors complexes tels que les temps pluvieux ou les chutes de neige mais s’attache aussi à représenter des thèmes chers au mouvement impressionniste. Ce tableau, intitulé Les Nymphéas, reprend un des thèmes majeurs de ce mouvement, qui est particulièrement lié dans l’imaginaire collectif à Claude Monet et son Giverny. Pourtant, ici, Montézin y ajoute son propre regard, les délicats nénuphars sont peints ondulant et glissant sur l’étang, le printemps éclate en touches lumineuses. Il dit lui-même que « Les motifs du paysagiste ne sont certes pas sous le regard mais dans le cœur de l’artiste ». Engagé volontaire lors de la Seconde Guerre mondiale, Montézin revient en 1919 à Paris, changé par les réalités de la guerre et plus que jamais conscient de son art. Il offrira, ainsi, cette vision apaisante d’une nature vive et pétillante à son ami soldat Fernand Cauchefert, elle est depuis restée dans la même famille. Dans cette dernière œuvre, Montézin dépeint un paysage bucolique, La Bonde en Brière, l’artiste ponctue en effet ses séjours en ville de nombreuses excursions à la campagne, peignant le moins possible en atelier, il réconcilie ainsi les formes humaines avec leur environnement.




Lot 21
PIERRE-EUGÈNE MONTÉZIN (1874-1946)
Les nymphéas
Huile sur toile, signée en bas à droite
70.5 x 75.5 cm
PROVENANCE
Atelier de l'artiste, offert par l'artiste
Collection privée, Neuilly-sur-Seine.
Puis par descendance au propriétaire actuel