Quand l’épicurisme devient rentable

Pierre-Luc Nourry, directeur du département Vins & Spiritueux chez Aguttes à Neuilly, rassemble en ce moment même les flacons qui seront dispersés lors de la prochaine vente de grands crus et de spiritueux rares, en novembre.

Vendre sa cave aux enchères, ou quand l’épicurisme devient rentable !

Il est étonnant de se rendre compte que la cave est parfois le lieu de sommeil insoupçonné d’une part non négligeable de son patrimoine. En effet, qu’elles aient été achetées par plaisir il y a plusieurs années, ou bien transmises de génération en génération, la valeur des bouteilles évolue avec le temps. D’aucun profiteraient même de ses variations comme d’un moyen de tirer une plus-value importante de leur cave en investissant dans ces « produits » de placement méconnus. Il n’est pas toujours aisé de connaitre la valeur des bouteilles que l’on possède et quand, malgré tout, les collectionneurs avisés sont conscients de la préciosité de leurs flacons, il leur est parfois difficile de se décider à les ouvrir, considérant des côtes qui dépassent aujourd’hui plusieurs centaines, voire plusieurs milliers d’euros ! Le département spécialisé de la maison Aguttes, s’appuie sur l’expertise reconnue de Denis Bernard, pour conseiller ses clients, désireux de se séparer de tout  ou partie de leur cave et leur offrant des cotations précises et un regard extérieur utile pour réaliser une bonne vente. Bien vendre c’est avant tout donner la bonne estimation. Il faut pour cela connaitre la provenance d’une bouteille, examiner dans le détail son état, observer attentivement le niveau, la capsule et l’étiquette.

Grands Vins : si la Bourgogne a le vent en poupe, les premiers crus classés de Bordeaux restent une valeur sûre auprès des collectionneurs.

Ici et comme souvent dans le monde des enchères, c’est la rareté qui fait le prix. La Bourgogne et son maillage de différents « climats », dont la richesse et la typicité ont permis leur inscription en 2015, sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, font depuis plusieurs années la pluie et le beau temps sur le marché du vin. Le fameux dé- coupage parcellaire de cette illustre région viticole favorise la diversité des crus qui en sont issus, mais implique également de fait, une limitation de sa production à de petites, voire infimes quantités de bouteilles, par domaine et par millésime. Ainsi quand le travail du viticulteur est mondialement reconnu, la valeur de sa production s’en retrouve démultipliée comme c’est le cas par exemple, pour les vins des domaines de la Romanée-Conti, Henri Jayer, Armand Rousseau, Leflaive, Ponsot ou encore Georges
Roumier. Là où la Bourgogne n’a d’autre choix que de produire peu, les grands crus qui ont fait la renommée du bordelais s’attachent, eux, à perpétuer cette implacable régularité qui a fait leur succès depuis des décennies. Les collectionneurs ne s’y trompent pas et s’arrachent toujours à prix d’or les crus des dix mythiques châteaux suivants : Ausone, Cheval-Blanc, Haut-Brion, Lafite-Rothschild, Latour, Le Pin, Margaux, Mouton-Rothschild, Mission Haut-Brion, Pétrus. La Vallée du Rhône n’est pas en reste avec quelques têtes de proue que sont JeanLouis Chave, Henri Bonneau, Domaine Jamet, Jaboulet, Guigal ou encore Château Rayas…

Alcools rares : Les whiskies et les rhums, bien plus qu’un phénomène de mode

L’envol récent de la côte des spiritueux rares tels que les cognac, les whiskies ou les rhums ne résulte pas seulement de la forte hausse de la demande sur le marché mondial des alcools forts, mais provient avant tout d’un changement dans les habitudes des consommateurs. Là encore une commercialisation en petite quantités, de petites séries de bouteilles millésimées ou de cuvées spéciales, favorise la hausse des prix en jouant la carte de la rareté. Les amateurs et collectionneurs s’apprêtent à se réunirent de nouveau lors de la prochaine adjudication spécialisée en novembre. Ne manquez pas cette occasion de vous séparer des bouteilles que vous ne boirez pas ou que vous souhaitez revendre. Même bien conservées, les vins et spiritueux sont des biens périssables qu’il faut vendre à l’apogée de leur potentiel pour pleinement tirer parti de leur valorisation.

 4 bouteilles Château Pétrus - 1984 - Pomerol. Adjugées 5 330 €
 1 bouteille Romanée-Conti grand cru - 1985. Domaine de la Romanée Conti. Adjugée 15 500 €

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Pierre-Luc Nourry - nourry@aguttes.com
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