Résultat
UNE GUITARE DE TRIANON INÉDITE DANS LE MARCHÉ DE L'ART






Le 9 décembre 2022, Aguttes proposait à Neuilly-sur-Seine deux vacations : Haute-Époque et Arts classiques. Une guitare, probable cadeau de Marie-Antoinette à la marquise de La Rochelambert-Thévalles, a trouvé acquéreur à 78 000 €. Un particulier a ainsi acquis ce souvenir, détenu jusqu’à nos jours par la descendance d’une intime de la reine.



TOP 5 de la vente
1 - Lot 291 – Une guitare de Trianon – 78 000 €
2 - Lot 78 – Cabinet Contador – 32 500 €
3 - Lot 307 – Naples, plateau ovale – 27 300 €
4 - Lot 347 – Eugénie O’Kin, Femme drapée au lotus – 24 700 €
5 - Lot 270 – Table à gibier – 23 400 €

L'ensemble des prix sont exprimés frais inclus
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Lot 291
Guitare de Trianon

Rare guitare dite en bateau, la caisse en bois fruitier orné de filets d’ivoire et ébène, la table en épicéa d’un beau grain serré, pistagnes parisiennes et remarquable rosace en ivoire ajouré représentant deux colombes s’embrassant sur un temple de l’Amour Paris, Jacques-Philippe Michelot (1734-1814), fin du XVIIIe siècle, vers 1775 Caisse : 44 cm - Corde : 64 cm H. 89, 5 cm

PROVENANCE
  • Cadeau présumé de la Reine de France Marie-Antoinette à la marquise de La Rochelambert-Thévalles (1758-1835)
  • Marquise de La Rochelambert-Thévalles, née Louise Elisabeth de Lostanges (1758-1835), dame de compagnie de Madame Adélaïde de France, intime de la Reine
  • Passé par héritage à son neveu Henri, marquis de La Rochelambert (1789-1863)
  • Passé par héritage et conservé jusqu'à ce jour par la descendance
78 000 € pour une guitare inédite dans le marché de l'art, probable cadeau de la reine Marie-Antoinette à la marquise de La Rochelambert-Thévalles


Présentée par Aguttes, cette exquise guitare, œuvre de Jacques-Philippe Michelot (1744-1814), a emporté 78 000 €, le vendredi 9 décembre 2022. Détenu jusqu’à nos jours par la descendance d’une intime de la reine Marie-Antoinette, la marquise de La Rochelambert-Thévalles, cet instrument de musique constitue un trésor de modernité et de raffinement.

La première propriétaire de cette guitare fut la marquise de La Rochelambert-Thévalles, née Louise Elisabeth de Lostanges. Ses parents étaient des familiers de la Cour. Baptisée à Versailles le 11 août 1759, avec pour parrain Louis de Bourbon, dauphin de France, père du roi Louis XVI, et pour marraine Louise-Elisabeth de Bourbon, dite Madame de France, fille de Louis XV, elle devint dame de compagnie de Madame Adélaïde, et intime de la reine Marie-Antoinette.

Bien qu'à ce jour aucun document ne permette d'attester formellement que Marie-Antoinette offrit cette guitare à la marquise de La Rochelambert-Thévalles, cette information familiale doit être sérieusement envisagée : Patrick Barbier, historien de la musique rapporte dans son ouvrage Marie Antoinette et la Musique que la reine avait en effet pour habitude d'acheter de nombreux instruments de musique sans aucunes factures, et qu’elle en faisait volontiers cadeau à son entourage immédiat. Considérant la proximité attestée de la reine Marie-Antoinette et de la marquise de La Rochelambert, ce cadeau de la reine à la marquise s’avère tout à fait probable.

Un particulier a remporté ce souvenir, rare instrument du XVIIIe siècle mais également témoignage du raffinement de Marie-Antoinette et de ses proches à Trianon.



Accord sur transaction trouvé avant-vente
Lot 29 - Chasses et Voleries Impériales de l’Empereur Maximilien Ier en forêt de Soignes

Un accord sur transaction a été trouvé le matin de la vente, pour cette tapisserie estimée 800 000 - 1 200 000 €, à un prix supérieur à l’estimation haute annoncée.




Lot 29
Chasses et Voleries Impériales de l’Empereur Maximilien Ier en forêt de Soignes

Rarissime et monumentale tapisserie en laine et soie. L’Empereur Maximilien y est représenté à la chasse avec chevaux et oiseaux de proie et chiens, à sa droite sa sœur Cunégonde d’Autriche. On reconnaît aussi Bianca Maria Sforza, Philippe de Habsbourg, Roi de Castille, Adrien de Longueval, Grand Veneur de la cour Impériale, Wolfgang von Polheim, Jeanne de Castille, dite Jeanne la Folle, Marguerite de Habsbourg, fille de Maximilien et plus à gauche, Albert IV duc de Bavière. Tous les personnages évoluant dans un riche décor végétal fleuri représentant la forêt de Soignes, à l'arrière-plan le château de Bouchout près Bruxelles.
Flandres, ateliers de la ville de Tournai, début du XVIe siècle.
Hauteur : 3,05 m ; Largeur : 10,25 m - (Exceptionnelle polychromie, découpe, restaurations)





Lot 78
Cabinet Contador en bois exotique sculpté et marqueterie d'ébène et os ouvrant à six tiroirs en partie haute et trois tiroirs en partie basse, les poignées en laiton, le piètement antropomorphe figurant des sirènes en espagnolettes reposant sur des chimères.
Indes portugaises, probablement XVIIIe siècle
Hauteur : 108 cm - Largeur : 56 cm Profondeur : 45 cm (usures et manques)



Les enchérisseurs se sont arraché un Cabinet Contador (lot 78) et ont poussé les enchères jusqu’à 32 500 €.





Lot 307
Naples

Attribué à la Manufacture Royale de Ferdinand IV de Bourbon. Plateau ovale en porcelaine décoré en polychromie dans un large médaillon central d'une vue de la baie de Naples d'après la la gravure d'Antonio Cardon (1739 - 1822). Elle est encadrée à l'or d'une frise de rinceaux, vagues et palmettes.
Inscription : « Veduta di Napoli dalla parte di Levante ».
Début du XIXe siècle, vers 1805.
Largeur : 25,2 cm - Longueur : 32,9 cm



Autre moment fort, l’adjudication d’un plateau ovale (lot 307) représentant une vue de Naples ! Attribuée la Manufacture Royale de Ferdinand IV de Bourbon, cette porcelaine s’est envolée à 27 300 €.




Lot 347
Eugénie O'Kin (1880-1948)

Femme drapée au lotus
Sculpture en ivoire rehaussée de petits clous dorés. Signée du cachet monogramme au revers de la base.
Hauteur : 18 cm
PROVENANCE
Georges Rouard (1874-1929) Sa descendance jusqu'à nos jours.

 

Autre objet de convoitise, une sculpture en ivoire d’Eugénie O’Kin a fait plus de 10 fois son estimation haute et a décroché 24 700 €. Cette Femme drapée au lotus acquise par Georges Rouard, à la fois émérite collectionneur et céramiste-verrier, nous est parvenue par sa descendance. ​Une table à gibier (lot 270) d’Époque Régence aura également provoqué une bataille d’enchères jusqu’à 23 400 €. ​On retiendra le bois richement sculpté et doré à décor de mascarons ainsi que les enroulements et rinceaux fleuris sur fond de quadrillages, les pieds cambrés terminés par des têtes de dauphins et réunis par une entretoise en X formée de quatre dauphins.





Responsable du département Mobilier & Objets d'Art
Grégoire de Thoury
+33 1 41 92 06 46 • thoury@aguttes.com