Vente
COLLECTION GUY BOYER • POUR UNE BIBLIOTHÈQUE D'ART À MARSEILLE
Une vente aux enchères sans prix de réserve

L’œil d’une figure incontournable du marché de l’art, directeur de rédaction, journaliste, historien d'art, chroniqueur radio, homme de média… 

Le 17 novembre prochain, une partie de la collection d'œuvres et objets d'art de Guy Boyer sera dispersée.
Afin d’achever le projet de création d’une bibliothèque d’histoire de l’art dans l’hôtel Hubaud, le directeur de la rédaction de Connaissance des Arts se sépare d’une grande partie de ses œuvres d’art ancien, moderne et contemporain. Point de départ d’un centre culturel, qui prend place dans le quartier de Belsunce, à Marseille.




Guy Boyer entouré de plusieurs œuvres de sa collection

« La vente de cette centaine d’œuvres achetées ces dernières années à Drouot ou données généreusement par des artistes contemporains devrait permettre, je l’espère, de faire aboutir cet important projet de ma vie et de mon amour de l’art. »
Guy Boyer

« C'est un grand honneur pour Aguttes de mettre ses compétences et sa passion pour le patrimoine et l'histoire de l'art au service d'un si beau projet »
Charlotte Aguttes-Reynier, Directeur associé en charge du pôle Arts classiques




Une vente aux enchères sans prix de réserve pour un projet de mécénat au cœur de Marseille
100 œuvres d’art ancien, moderne et contemporain provenant de la collection de Guy Boyer passeront sous le feu des enchères, le 17 novembre 2022, chez Aguttes. Cet ensemble témoigne de choix guidés par un goût, des coups de cœur, des rencontres au cours des quatre dernières décennies, et se compose également de cadeaux des artistes eux-mêmes à la suite de premières acquisitions. Guy Boyer se sépare, avec une certaine émotion, de plusieurs œuvres, mais porté par la conviction de mieux soutenir son activité philanthropique.

Dans cette sélection, figurent peintures, œuvres sur papier et sculptures…  
Estimée 12 000 / 18 000 €, Tête de Fleuve, une étude d’Aimé-Jules Dalou (1838-1902) pour Le Passage du Rhin, retiendra l’attention des amateurs avec sa torsion concentrée et son caractère presque dantesque. En 1890, Marguerite de Rothschild (1855-1905) commande à Dalou un monument pour son hôtel particulier de la rue de Chaillot. Le Passage du Rhin narre avec inventivité deux faits rattachés à l'histoire du couple que forme la duchesse avec Agénor de Gramont (1851-1925) : le passage du Rhin à la nage par Armand de Gramont, comte de Guiche, lors de la guerre de Hollande en 1672 et, d'autre part, la traversée allégorique de Marguerite de Rothschild, en sens inverse, venant de Francfort rejoindre son futur époux.



AIMÉ-JULES DALOU (1838-1902)
Tête de Fleuve - Étude pour "Le Passage du Rhin"
Bronze à patine brun-vert sans signature ni cachet mais probablement fondu par Hébrard (contrat Hébrard-Héritiers Dalou, 10 mai 1906, n°30)
Le modèle créé vers 1892, le bronze fondu après 1906
H. 43 cm
Provenance
- Vente, Anonyme, Briest, Paris, Hôtel Drouot, 5 juin 1996, lot 14A (la notice du lot mentionne "signature et cachet du fondeur Hébrard découpés")
- Collection Guy Boyer (acquis au cours de la vente précédente)
Œuvre en rapport
Aimé-Jules Dalou (1838-1902), Tête de Fleuve, vers 1892, plâtre patiné, 47 x 40 x 32 cm, Paris, Petit Palais, Musée des Beaux-arts de la Ville de Paris, Inv. PPS00358
Estimation : 12 000 - 18 000 €


Autre pièce remarquable, Nu féminin assis de Zao Wou-Ki (1921-2013). Estimée 30 000 / 50 000 €, cette encre de Chine sur papier date de 1949 alors que l’artiste s’installe à Paris, en avril 1948. Dans la capitale française, il abandonne la pratique de l’encre de Chine, pour ne pas s’enfermer dans un statut de peintre chinois. Pourtant Yann Hendgen souligne « la facilité et la grande maîtrise qu'il avait de cet art ». Pour lui-même, Zao Wou-Ki réalise, toutefois, des dessins à la plume. Un trait épuré et précis caractérise ses paysages et ses portraits, essentiellement féminins.



ZAO WOU-KI (1921-2013)
Nu féminin assis, 1949
Encre de Chine sur papier Signée et datée "[19]49" au stylo bille en bas à gauche
Dédicacée en date du 17 juin 2006 et signée une seconde fois au crayon sur le passe-partout
43,5 x 35 cm
Cette œuvre est répertoriée dans les archives de la Fondation Zao Wou-Ki.
Provenance
Collection Guy Boyer, Paris (offert par l'artiste)
Estimation : 30 000 - 50 000 €



Si les œuvres sont proposées sans prix de réserve, afin de soutenir au mieux ce projet de mécénat initié en 2017 par le collectionneur, les estimations indicatives oscillent entre 300 et 50 000 €. Cette vente permettra d’achever la création d’une bibliothèque d’histoire de l’art dans le quartier de Belsunce à Marseille. Un hôtel particulier des XVIIe et XVIIIe siècles offrira un lieu de coworking en histoire de l’art à destination des écrivains, critiques et journalistes, un espace de recherche, de débats et d’expositions. Monument historique, l’hôtel Hubaud se situe à deux pas de la Canebière mais nécessite une rénovation complète de ses intérieurs et extérieurs. Au début des années 1940, il a abrité l’agence de Fernand Pouillon, avant que l’architecte n’intervienne dans le Vieux-Port.


Mécénat : un lieu de coworking en Histoire de l’Art
Trophée « L’œuvre de l’année » 2021 du journal Le Méridional, le projet à l’initiative de Guy Boyer enthousiasme les habitants du quartier de Belsunce et le milieu de l’art français. Lieu de coworking en histoire de l’art à destination des écrivains, critiques et journalistes, l’hôtel Hubaud offre un espace de recherche, de débats et d’expositions. Si une bibliothèque d’histoire de l’art y a pris place en 2018 avec les fonds réunis par Guy Boyer et si l’Association des amis de l’Hôtel Hubaud a été créée en 2020, le bâtiment lui-même nécessite une rénovation complète de ses intérieurs et extérieurs. De plus, il faut compléter ces deux étages en cours de rénovation par l’achat du rez-dechaussée, encore propriété privée, qui ouvre directement sur la rue Thubaneau et qui permettrait d’accueillir un plus large public pour des conférences et expositions.



Bibliothèque des amis de l'hôtel Hubaud

L'activité de Guy Boyer lui a permis de réunir un nombre colossal de livres d'art - plus de mille mètres linéaires, qu'il souhaite aujourd'hui mettre à la disposition du plus grand nombre. Cette bibliothèque gérée par une association, « Les amis de l'hôtel Hubaud », comprendra également un lieu dédié aux rendez-vous culturels, une galerie d'art et un studio pour héberger certains visiteurs. Des dons ont déjà enrichi le fonds de cette bibliothèque : pour exemple, Florence et Daniel Guerlain ont offert tous les catalogues du Centre Pompidou. Cette association, quant à elle, fonctionne déjà mais il faudrait l’ouvrir à d’autres lecteurs. Guy Boyer envisage déjà de participer au loto du patrimoine.

Les fonds récoltés lors de la vente du 17 novembre 2022 financeront la rénovation du bâtiment et l'acquisition d’espaces complémentaires pour redonner du sens et de la vie à ce quartier du Ie arrondissement de Marseille avec le soutien de sa mairie. Ce projet tend à créer un quartier consacré à l'art et aux métiers d'arts, notamment à la céramique et aux arts textiles, tout en revalorisant le patrimoine et en veillant à ce que les habitants actuels de ce quartier puissent se le réapproprier. Aujourd’hui, un lieu culturel naît aux trois étages de l’hôtel Hubaud, à la fois bibliothèque d’histoire de l’art et lieu de coworking mais aussi espace de conférences et de tables rondes autour des questions artistiques.



L’œil d’un homme de presse
L’Exposition universelle de 1937, les prémices d’une collection
Au début des années 1980, Guy Boyer, alors jeune iconographe à Beaux-Arts Magazine, mène ses premières recherches sur l’Exposition universelle de 1937 : il doit alors rechercher des photographies des différents pavillons construits près du Trocadéro et sur le Champ-de-Mars. Jean-Louis Gaillemin, l’un des deux rédacteurs-en-chef du mensuel à l’époque, lui avait demandé de trouver ce qui subsistait de toutes les réalisations de cette exposition. Alors que l’iconographe ne connaissait pas les sculpteurs Alfred Janniot, Léon-Ernest Drivier ou Charles Despiau, il découvre de plus près leurs sculptures, lors d’un repérage sur la colline de Chaillot, et retrouve des œuvres au musée Despiau-Wlérick de Mont-de-Marsan et au musée des Années Trente de Boulogne-Billancourt. Il s’enthousiasme immédiatement pour cette période méconnue. En furetant dans les ventes aux enchères, il trouve plusieurs dessins de ces artistes et se lance dès lors dans une collection sur les dessins de sculpteurs de l’entre-deux-guerres et même de leurs sculptures.

« Dans l’Assemblage de sept études de Janniot, par exemple, on devine les femmes drapées du décor du Palais de Tokyo, le Père Rhin pour le lycée Jean Mermoz de Saint-Louis et la Justice des vertus républicaines figurant sur la façade de l’hôtel-de-ville de Puteaux. Ces dessins préparatoires de Despiau ou Wlérick me plaisent car on y voit les hésitations des artistes, leurs idées premières avant la sculpture. J’ai également acheté des sculptures de Drivier dans une vente aux enchères à Senlis. »
Guy Boyer


Relations avec les artistes, un homme de presse sur le terrain
Directeur de la rédaction de Beaux-Arts Magazine puis de L'Œil et enfin de Connaissance des Arts, Guy Boyer a rencontré, en trois décennies, quantité d’artistes, devenus souvent des proches. Doté d’un œil aguerri, l’homme de presse a suivi, par exemple, l’artiste Fabienne Verdier, depuis ses tout débuts en France, et a vu quasiment toutes ses expositions dans les musées, centres d’art et galeries.



Fabienne VERDIER (née en 1962)
Rêverie sur les hautes cimes, l'Atelier, été, 2008
Huile sur toile tendue sur panneau, signée, datée, titrée et dédicacée "à mon ami Guy Boyer" au dos
30 x 22.4 cm
Provenance
Offert par l'artiste au propriétaire actuel
Collection Guy Boyer, Paris
Estimation : 10 000 - 15 000 €



« Son approche graphique, poétique et métaphysique me touche particulièrement. »
Guy Boyer

Le critique d’art entretient la même proximité avec des créateurs comme Philippe Favier, Philippe Cognée, Denis Laget, Najia Mehadji et Agnès Thurnauer dont il a suivi les carrières depuis trente ans. Quant à Zao Wou-ki, il l’a rencontré plusieurs fois, rue Jonquoy, dans le XIVe arrondissement de Paris, avec Françoise Marquet-Zao. Il a aidé cette dernière à monter des expositions sur ce grand artiste chinois comme celle de l’Hôtel de Caumont à Aix-en-Provence en 2021.

Toutes ces rencontres ont permis à Guy Boyer d’acheter des œuvres directement à l’atelier ou en galeries. Certains artistes lui ont également offert un témoignage de leur travail.
« Qu’ils soient toutes et tous ici remerciés pour leur générosité. Cette vente, possible grâce à eux, doit permettre la pleine réalisation de ce lieu à Marseille, ouvert aux chercheurs en histoire de l’art et montrant de l’art au plus grand nombre. »
Guy Boyer

D’un quiproquo naît la complicité entre Jean-Claude Janet (1918-2008) et Guy Boyer : ce monsieur âgé, dessinateur hors pair, ne comprenait pas le titre d’un article de Patrick Mauriès consacré à l’œuvre de sa femme, Janine Janet (1913-2000), « Une bricoleuse de génie ». Il percevait négativement le mot « bricoleuse » alors que pour Guy Boyer, il illustrait merveilleusement le don de cette artiste à utiliser avec brio des objets trouvés, des bouts d’écorce, des végétaux, des pierres pour ses créations très poétiques. Après une première rencontre dans son atelier envahi d’objets et une franche discussion, les deux hommes nouèrent une amitié.

Guy Boyer l’a ensuite aidé à contacter le musée de la Chasse et Claude d’Anthenaise, qui a dédié une exposition et un catalogue à Janine Janet. Connaissance des Arts a publié, par ailleurs, un petit hors-série consacré au travail de portraitiste et de peintre de natures mortes de Jean-Claude Janet.

À sa mort, une vente aux enchères se tint à Drouot, et Guy Boyer y acheta de nombreux dessins de Janine Janet pour Le Testament d’Orphée de Jean Cocteau. Il souligne qu’on oublie souvent qu’elle réalisa les costumes de ce film de 1960. En outre, il acquit des dessins pour des projets d’objets, comme ce dessin préparatoire pour une applique en corail rouge et mica, commandée par Lord Glenconner, que l’antiquaire Alexandre Biaggi a vendue en 2017. Figuraient aussi des portraits de Jean-Claude Janet comme cet incroyable Autoportrait sur panneau de bois et des dessins d’une grande finesse. Quant au mot « bricoleuse », l’homme de presse, devenu ami de l’artiste, ne saura jamais si ce dernier admit in fine sa position sur ce terme…



Sauvegarde du patrimoine marseillais : l’hôtel Hubaud classé Monuments historiques

« J’espérais pouvoir un jour sauver un édifice, grâce au fruit de mon travail »
Guy Boyer

Le 16 septembre 1943, les façades, les toitures sur rue et la rampe d’escalier de l’hôtel Hubaud ont été inscrits à l’Inventaire des Monuments historiques, et le 29 octobre de la même année, y est ajoutée la façade sur cour. Cet hôtel particulier se situe en dehors des remparts médiévaux, vers l’Est, au-delà de la Canebière.



Hôtel Hubaud, Marseille

43 rue Longue des Capucins (Ier arrondissement de Marseille).
Une fois la lourde porte poussée, on découvre des pentures anciennes et, surtout, une majestueuse cage d’escalier ornée d’une rampe en ferronnerie du XVIIIe siècle. Liées sans doute à la déclivité du terrain propre à Marseille, trois marches séparent en deux niveaux la surface du hall, qui organise la distribution de l’immeuble et en occupe la moitié.

Sur les trois étages, les pièces tournent en U autour de cet escalier central. À y regarder de plus près, on observe des empreintes du XXe siècle : de 1940 à 1945, l’architecte Fernand Pouillon y a, en effet, installé, au deuxième étage, son agence créée avec René Egger. D’après les dernières recherches conduites par Christine de La Celle, il semblerait que l’immeuble ait subi de profonds changements après 1941, et la cage d’escalier aurait été transformée. Plusieurs éléments viennent conforter cette thèse : l’emmarchement général avec ses dalles de travertin, la plinthe Art Déco sous la tête de départ de la rampe, cette lourde rampe d’appui conduisant du premier au deuxième niveau, les boîtes à lettres en bois ainsi que les boiseries en palissandre des portes du dernier niveau.

Cet hôtel particulier, construit entre 1670 et 1688, connut plusieurs transformations au cours des siècles précédents.
« Dès 1669, explique Dominique Milherou, le marchand Antoine Simon achète un terrain aux Lazaristes à l’angle de la rue Thubaneau et de la rue Longue-des-Capucins, et y fait construire entre 1670 et 1688 un premier hôtel particulier avec jardin sous la houlette de Pierre Chevalier de Soissons ».

La fille de celui-ci, épouse de Maurice Grimaldi, comte de Bueil, intendant des Galères, vend l’hôtel de son père à un courtier royal, Barthélémy Boyer qui, victime de la peste, meurt en 1721.
Sa demeure passe aux mains du doyen du collège des médecins, Jean-Joseph Michel, qui le transforme au goût du jour en 1739, avec la façade ornée d’une jolie tête de femme sur un mascaron au-dessus d’un balcon. Le nouveau propriétaire donne son prénom au bâtiment, qui devient l’hôtel de Jean Joseph, bel exemple d’architecture Rocaille du quartier de Belsunce.
Quelques années plus tard, un commerçant en huile, Louis Hubaud, achète la demeure, et appose ses initiales L. H. au centre du balcon en fer forgé. L’hôtel particulier prend son nom actuel d’hôtel Hubaud et reste dans la même famille de 1767 à 1937.



Entretien avec Guy Boyer
Guy Boyer, qui a grandi près d’Avignon, a toujours ressenti une attirance pour Marseille, ville aux accents interdits dans sa jeunesse. Pendant 30 ans, il s’y rend pour des vernissages sans pour autant avoir le temps de la découvrir. Marseille-Provence 2013, capitale européenne de la culture, marque sa découverte de la cité phocéenne et le début de son puissant attachement. Séduit par l’énergie nouvelle qui s’y dégage, il s’y installe régulièrement, grâce à une succession de hasards et un coup de cœur pour un appartement sur le Vieux-Port.

Comment a commencé ce projet ?
Depuis que je suis étudiant en histoire de l’art à l’université de Paris I-La Sorbonne, j’accumule des livres pour mes recherches. Ceci s’est amplifié lorsqu’après ma maîtrise d’histoire de l’art je suis devenu journaliste et rédacteur en chef de différents journaux (Beaux-Arts Magazine, L’Œil et Connaissance des Arts) et animateur de chroniques (Radio Classique). Pour les besoins de mes activités, il me faut mettre la main facilement sur des informations que l’on ne peut trouver que dans des livres, Internet ayant ses limites. J’ai donc décidé de réunir les fonds qui étaient chez moi et au bureau et de trouver un lieu pour les mettre à la disposition d’autres chercheurs. Après deux tentatives dans d’autres lieux, j’ai trouvé cet endroit magique, propriété de la famille Chiche, qui a accepté de me vendre les différents espaces peu à peu.

Où en est-on aujourd’hui ?
Depuis 2018, des mètres cubes de livres sont arrivés à l’hôtel Hubaud, ont été classés par domaines, périodes et noms d’artistes. Un inventaire informatique devrait être établi bientôt pour éviter les doublons dans ces mètres linéaires d’étagères. On y croise des livres sur l’archéologie, l’art moderne et contemporain, le design, la photographie, l’architecture ou l’art des jardins. Il y a aussi un petit fonds d’histoire, de musique et de littérature. En fait, ce sont tous les champs d’action de mon travail d’universitaire et de journaliste depuis le début de ma carrière au début des années 1980 et jusqu’à aujourd’hui.

Quel est le but de l’Association des amis de l’hôtel Hubaud que vous avez créée en 2020 ?
Avec l’aide d’Ombline d’Avezac, de David Jean et de Marie-Paule Vial, nous avons monté cette association pour structurer les activités possibles pour un tel lieu. D’abord, accueillir des chercheurs, journalistes et écrivains, en très petit nombre au vu de la configuration du premier étage qui renferme des bureaux privés mis à disposition de l’association. L’idée est que ces chercheurs, journalistes et écrivains puissent travailler seuls ou à plusieurs sur des projets de livres, de conférences, d’expositions en ayant une large documentation disponible.
L’ambition du lieu est plus vaste que la seule recherche. J’aimerais que l’on puisse accueillir des associations de défense du patrimoine, d’encouragement des métiers d’art (dont les artisans pourraient s’installer dans les rues adjacentes), d’aide à la formation aux arts plastiques en direction des enfants du quartier de Belsunce… L’idée est de créer un lieu non pas fermé sur lui-même mais ouvert sur la ville et de mettre à la disposition des autres tous ces livres et toutes ces connaissances dont j’ai pu bénéficier depuis plus de quarante ans.

Quelle importance a pour vous l’achat de ce rez-de-chaussée de l’hôtel Hubaud ?
Pour pouvoir accueillir un large public, il faut des locaux ouverts vers l’extérieur. Ce rez-de-chaussée présente cette caractéristique et permet un contact plus grand vers la ville que les premier et deuxième étages plus intimes de l’hôtel Hubaud. Il me faut donc réunir suffisamment d’argent pour acquérir ces cent mètres carrés indispensables au bon fonctionnement de ce nouveau lieu de culture dans un quartier qui n’est certes pas le plus riche de Marseille et qui a besoin d’initiatives dans ce sens. La vente de cette centaine d’œuvres achetées ces dernières années à Drouot ou données généreusement par des artistes contemporains devrait permettre, je l’espère, de faire aboutir cet important projet de ma vie et de mon amour de l’art.

 

Les amis de l'hôtel Hubaud : lesamisdelhotelhubaud@gmail.com




COLLECTION GUY BOYER 
POUR UNE BIBLIOTHÈQUE D'ART À MARSEILLE

Vente aux enchères
Le jeudi 17 novembre à 14h30
Aguttes Neuilly

 
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Exposition partielle
Du jeudi 20 au vendredi 28 octobre : 10h - 13h et 14h - 18h
(excepté le week-end)
Mercredi 2 novembre : 10h - 13h

Exposition complète
Du lundi 7 au mercredi 16 novembre : 10h - 13h et 14h - 17h30
(exceptés les 11, 12 et 13 novembre)



Grégoire Lacroix
Directeur du département Tableaux & Dessins anciens

+33 (0)1 47 45 08 19 - lacroix@aguttes.com

Pierre-Alban Vinquant
Directeur du département Art impressionniste & moderne

+33 (0)1 47 45 08 20 - vinquant@aguttes.com

Ophélie Guillerot
Directeur du département Art Contemporain

+33 (0)1 47 45 93 02 - guillerot@aguttes.com