Sera présentée également une huile sur toile qui reprend la composition du chef-d'œuvre de Jacques-Louis David du Louvre, représentant la cérémonie du couronnement de l'impératrice Joséphine dans la cathédrale Notre-Dame de Paris le 2 décembre 1804. Elle fut probablement réalisée par l'atelier de Jacques-Louis David. Dans cette œuvre contemporaine de la scène, sont caricaturés, en bas à droite, certains personnages importants de l'époque comme Jean-Jacques-Régis de Cambacérès et Charles-Maurice de Talleyrand.
S'il est un symbole à noter parmi l'éventail qu'offre l'iconographie napoléonienne, le tabac et ses accessoires en font bel et bien parti. En effet, l'Empereur était un grand consommateur de tabac, on dit qu'il en prisait parfois à même la poche de son gilet (rumeur réfutée par Méneval). Aussi, était-il coutumier de l'achat de tabatières dont il avait dix exemplaires dans sa chambre qui le suivaient dans la guerre. Il n'est donc pas étonnant de le voir affectionner ce type de présents assez représentatifs de sa personne et de ses habitudes.
L'Empereur prit en 1806 la résolution de ne faire travailler uniquement que les manufactures françaises. Cela tant dans un but protectionniste, que dans l'idée de faire rayonner la France à travers des présents distribués dans les grandes cours d'Europe. Ainsi, assurait-il en plus du rayonnement de la France, la promotion de la production nationale à travers des échantillons produits par les plus grands orfèvres et autres artisans. On peut citer dans les présents outre les tabatières, bagues, montres et autres portraits.
Sera également proposée à la vente cette imposante et majestueuse paire de candélabres aux égyptiennes d’époque retour d’Egypte en bronze ciselé, doré et patiné. Chaque égyptienne tient dans ses mains une urne ornée de motifs de rosaces, acanthes et palmettes d'où s'échappent quatre bras de lumières terminés par des têtes de bélier ou des têtes de loup. Deux bobèches à décor de sphinges ailées possèdent une anse formée d'une volute. Elles reposent sur des socles gainés terminés par des pieds en griffe sommés de grandes palmes, l'un orné d'un relief de Diane, l'autre d'un relief d'Endymion. Elles proviennent du Château Louis d'Aurelles de Paladines. Louis Jean Baptiste d'Aurelle de Paladines, (1804 au Malzieu-Ville - 1877 à Versailles) était un militaire français, général de division et grand-croix de la Légion d'honneur.
Tout aussi rare, cette miniature représentant Joséphine de Beauharnais devrait attirer l’attention des amateurs les plus aguerris. Attribuée à Jean-Baptiste Isabey (1767-1855), elle porte au dos une mèche en souvenir.
356 - ATTRIBUÉ À JEAN-BAPTISTE ISABEY (NANCY, 1767 - 1855, PARIS)
Portrait de Joséphine de Beauharnais (1763 - 1814)
Miniature sur ivoire. Au dos de la miniature, une mèche en souvenir.
Miniature 5 x 4,5 cm
Cadre : 19,8 x 18,5 cm
Estimation : 4 000 – 6 000 euros
Figure également dans cette première vacation aux couleurs impériales, cette belle paire de vases fuseau en porcelaine dure provenant de la manufacture de Dagoty qui, dès 1804, se met immédiatement sous la protection de l'impératrice Joséphine. Munis de deux anses en forme de palmes à fond or et posées sur des têtes de dauphins à l'imitation du bronze, les vases à corps ovoïde sont en biscuit sur lequel sont peint en regard un couple de personnages étrusques.
276 - PARIS, MANUFACTURE DE DAGOTY
Belle paire de vases fuseau en porcelaine dure munis de deux anses en forme de palmes à fond or et posées sur des têtes de dauphins à l'imitation du bronze.
Début du XIXe siècle, vers 1805-1810
H. : 38,4 cm et 38, 6 cm
Coté de la base 11 cm
Estimation : 12 000 – 15 000 euros
La manufacture de Dagoty propose très tôt un grand nombre de porcelaines pour les châteaux de Fontainebleau et de Compiègne puis plus tard pour le palais du Quirinal à Rome vers 1812-1813.
La notoriété de Dagoty est si grande qu'en 1808 lorsque Louis, Roi de Hollande, époux d'Hortense de Beauharnais souhaite donner des modèles à la manufacture d'Amstet c'est à Dagoty qu'il les demandera. La clientèle est très prestigieuse et beaucoup de familles royales viennent dans une des plus jolies boutiques de Paris située boulevard Poissonnière (autrefois dénommé Boulevard Montmartre). Dagoty à Paris, Regine de Guillebon, Musée de la Malmaison, 2006.
Estampillée Pierre-Benoît Marcion (1769-1840), fournisseur régulier du Garde-meuble impérial, cette paire de fauteuils tout comme la paire de bergères y répondant ne manquera pas de ravir les enchérisseurs. Les fauteuils, tout comme les bergères, sont en bois naturel mouluré finement sculpté et doré. À partir de 1805, il devient un des principaux ébénistes travaillant pour Napoléon, le second après Jacob-Desmalter. Il reçut ainsi des commandes pour le Petit Trianon, le Palais des Tuileries, celui de Saint-Cloud, de Fontainebleau et de Laeken. Outre les sièges, Marcion produisit aussi des commodes, des secrétaires, des bibliothèques, des consoles, des bureaux, des lavabos pour l'Empereur... Il convient aussi de rajouter la parfaite maîtrise de ses sculptures et de ses bronzes dorés.
307 - PIERRE-BENOÎT MARCION (1769-1840)
Paire de fauteuils en bois naturel mouluré finement sculpté et doré.
Époque Empire
H. 100 ; L. 62 ; P. 55 cm
Estimation : 8 000 – 12 000 euros
308 - PIERRE-BENOÎT MARCION (1769-1840)
Paire de fauteuils en bois naturel mouluré finement sculpté et doré.
Époque Empire
H. 100 ; L. 67 ; P. 59 cm
Estimation : 8 000 – 12 000 euros