Vente
LA MAISON AGUTTES ORGANISE SA PREMIÈRE VENTE ENTIÈREMENT CONSACRÉE À L’EMPIRE

EMPIRE – SOUS L’ÉGIDE DE MARS
À l’approche des célébrations du bicentenaire de la mort de Napoléon 1er prévues en 2021, la maison Aguttes organise le 21 décembre prochain, une vente aux enchères dédiée au faste de l’Empire qui rayonna durant tout le XIXe siècle. Cette première vacation thématique intitulée Empire, sous l’égide de Mars, donnera lieu à d’autres sessions de ventes dont la prochaine est annoncée pour mai 2021.

Seront proposés à la vente, en collaboration avec plusieurs spécialistes des différents domaines d’expertise représentés, une sélection d’œuvres et objets d’art liés à la splendeur de cette époque : tableaux et dessins anciens , objets d’art, mobilier, sculptures, souvenirs historiques, livres et manuscrits…



La section dévolue aux tableaux & dessins anciens verra notamment proposé à la vente ce remarquable ensemble de six gouaches par Michelangelo Maestri (1741-1812) reprenant des fresques de Pompéi.  


224 - MICHELANGELO MAESTRI (1741-1812)
Six gouaches reprenant des fresques de Pompéi : La Nuit; L'Éducation d'Achille avec le centaure Nessus; Hélène et Pâris; L'Éducation de Bacchus; Euterpe, muse de la musique; Une famille patricienne
Gouaches sur papier
47,5 x 36 cm (chaque)
Estimation : 8 000 – 10 000 euros


 

Sera présentée également une huile sur toile qui reprend la composition du chef-d'œuvre de Jacques-Louis David du Louvre, représentant la cérémonie du couronnement de l'impératrice Joséphine dans la cathédrale Notre-Dame de Paris le 2 décembre 1804. Elle fut probablement réalisée par l'atelier de Jacques-Louis David. Dans cette œuvre contemporaine de la scène, sont caricaturés, en bas à droite, certains personnages importants de l'époque comme Jean-Jacques-Régis de Cambacérès et Charles-Maurice de Talleyrand. 

211 - JACQUES-LOUIS DAVID.ATELIER DE. 
LE SACRE DE NAPOLÉON 
HUILE SUR TOILE MAROUFLÉE SUR PANNEAU 
62 x 84 cm 
Estimation : 15 000 – 20 000 euros




Parmi les objets originaux présentés, citons ce canivet, travail en papier découpé à la pointe de graveur et sur soie représentant, au centre, Napoléon lors de sa balade à cheval au-dessus de la fontaine de M Torbett à laquelle il aimait se désaltérer. Sur le plan inférieur à gauche est représentée une scène de la vie courante à Longwood avec des personnages en habits champêtres. Au plan inférieur droit, la vallée des géraniums, le célèbre saule pleureur au-dessus du tombeau de l'Empereur. L'ensemble est mis en relief, surplombé d'arbres et d'un mausolée de type Panthéon avec au centre l'Empereur. Le tout est présenté sous une cloche de verre et repose sur un socle en bois noirci.


282 – EXCEPTIONNEL CANIVET FIGURANT LES SCÈNES DE LA VIE A SAINTE HÉLÈNE
Époque retour des cendres
H. totale 63,5 ; L. totale 57 ; P. totale 23,5 cm
Estimation : 3 000 – 5 000 euros




Aussi précieuse que son histoire, cette rare et fine tabatière au chiffre de l’Empereur Napoléon Ier, en or ciselé aurait été offerte selon la légende par Napoléon à la famille du propriétaire en remerciement de services rendus. Elle est marquée du poinçon d’orfèvre de Bernard Armand Marguerite et est gravée sur le bord du couvercle à l'intérieur « Marguerite Joaillier de la Couronne & de leurs Majestés Impériales ». Ce poinçon, non officiel, était utilisé par les orfèvres parisiens sur leurs productions d’or de deuxième titre, très souvent pour des pièces de luxe. On le retrouve sur l’épée d’Austerlitz ou l’épée du Duc de San Carlos par Biennais ou le grand collier de la Légion d’honneur du 2e type conservé au Musée de la Légion d’honneur.

284 – RARE TABATIÈRE DE PRÉSENT au chiffre de l'Empereur Napoléon Ier dans son écrin d'origine
En or ciselé, de forme ovale. 
Époque Premier Empire
H. 2 ; L. 9 ; P. 6,4 cm. Poids brut : 153 gr


S'il est un symbole à noter parmi l'éventail qu'offre l'iconographie napoléonienne, le tabac et ses accessoires en font bel et bien parti. En effet, l'Empereur était un grand consommateur de tabac, on dit qu'il en prisait parfois à même la poche de son gilet (rumeur réfutée par Méneval). Aussi, était-il coutumier de l'achat de tabatières dont il avait dix exemplaires dans sa chambre qui le suivaient dans la guerre. Il n'est donc pas étonnant de le voir affectionner ce type de présents assez représentatifs de sa personne et de ses habitudes.

L'Empereur prit en 1806 la résolution de ne faire travailler uniquement que les manufactures fran­çaises. Cela tant dans un but protectionniste, que dans l'idée de faire rayonner la France à travers des présents distribués dans les grandes cours d'Europe. Ainsi, assurait-il en plus du rayonne­ment de la France, la promotion de la production nationale à travers des échantillons produits par les plus grands orfèvres et autres artisans. On peut citer dans les présents outre les tabatières, bagues, montres et autres portraits.



Sera également proposée à la vente cette imposante et majestueuse paire de candélabres aux égyptiennes d’époque retour d’Egypte en bronze ciselé, doré et patiné. Chaque égyptienne tient dans ses mains une urne ornée de motifs de rosaces, acanthes et palmettes d'où s'échappent quatre bras de lumières terminés par des têtes de bélier ou des têtes de loup. Deux bobèches à décor de sphinges ailées possèdent une anse formée d'une volute. Elles reposent sur des socles gainés terminés par des pieds en griffe sommés de grandes palmes, l'un orné d'un relief de Diane, l'autre d'un relief d'Endymion. Elles proviennent du Château Louis d'Aurelles de Paladines. Louis Jean Baptiste d'Aurelle de Paladines, (1804 au Malzieu-Ville - 1877 à Versailles) était un militaire français, général de division et grand-croix de la Légion d'honneur.


301 – EXCEPTIONNELLE PAIRE DE CANDÉLABRES AUX ÉGYPTIENNES 
En bronze ciselé, doré et patiné.
Retour d'Egypte
Première moitié du XIXe siècle
H : 82 cm
Estimation : 80 000 – 120 000 euros

 



Tout aussi rare, cette miniature représentant Joséphine de Beauharnais devrait attirer l’attention des amateurs les plus aguerris. Attribuée à Jean-Baptiste Isabey (1767-1855), elle porte au dos une mèche en souvenir.


356 - ATTRIBUÉ À JEAN-BAPTISTE ISABEY (NANCY, 1767 - 1855, PARIS)
Portrait de Joséphine de Beauharnais (1763 - 1814)
Miniature sur ivoire. Au dos de la miniature, une mèche en souvenir.
Miniature 5 x 4,5 cm
Cadre : 19,8 x 18,5 cm
Estimation : 4 000 – 6 000 euros



Figure également dans cette première vacation aux couleurs impériales, cette belle paire de vases fuseau en porcelaine dure provenant de la manufacture de Dagoty qui, dès 1804, se met immédiatement sous la protection de l'impératrice Joséphine. Munis de deux anses en forme de palmes à fond or et posées sur des têtes de dauphins à l'imitation du bronze, les vases à corps ovoïde sont en biscuit sur lequel sont peint en regard un couple de personnages étrusques.


276 - PARIS, MANUFACTURE DE DAGOTY
Belle paire de vases fuseau en porcelaine dure munis de deux anses en forme de palmes à fond or et posées sur des têtes de dauphins à l'imitation du bronze.
Début du XIXe siècle, vers 1805-1810
H. : 38,4 cm et 38, 6 cm 
Coté de la base 11 cm
Estimation : 12 000 – 15 000 euros

 

La manufacture de Dagoty propose très tôt un grand nombre de porcelaines pour les châteaux de Fontainebleau et de Compiègne puis plus tard pour le palais du Quirinal à Rome vers 1812-1813.
La notoriété de Dagoty est si grande qu'en 1808 lorsque Louis, Roi de Hollande, époux d'Hortense de Beauharnais souhaite donner des modèles à la manufacture d'Amstet c'est à Dagoty qu'il les demandera. La clientèle est très prestigieuse et beaucoup de familles royales viennent dans une des plus jolies boutiques de Paris située boulevard Poissonnière (autrefois dénommé Boulevard Montmartre). Dagoty à Paris, Regine de Guillebon, Musée de la Malmaison, 2006.




Estampillée Pierre-Benoît Marcion (1769-1840), fournisseur régulier du Garde-meuble impérial, cette paire de fauteuils tout comme la paire de bergères y répondant ne manquera pas de ravir les enchérisseurs. Les fauteuils, tout comme les bergères, sont en bois naturel mouluré finement sculpté et doré. À partir de 1805, il devient un des principaux ébénistes travaillant pour Napoléon, le second après Jacob-Desmalter. Il reçut ainsi des commandes pour le Petit Trianon, le Palais des Tuileries, celui de Saint-Cloud, de Fontainebleau et de Laeken. Outre les sièges, Marcion produisit aussi des commodes, des secrétaires, des bibliothèques, des consoles, des bureaux, des lavabos pour l'Empereur... Il convient aussi de rajouter la parfaite maîtrise de ses sculptures et de ses bronzes dorés. 


307 - PIERRE-BENOÎT MARCION (1769-1840)
Paire de fauteuils en bois naturel mouluré finement sculpté et doré. 
Époque Empire
H. 100 ; L. 62 ; P. 55 cm
Estimation : 8 000 – 12 000 euros


308 - PIERRE-BENOÎT MARCION (1769-1840)
Paire de fauteuils en bois naturel mouluré finement sculpté et doré. 
Époque Empire
H. 100 ; L. 67 ; P. 59 cm
Estimation : 8 000 – 12 000 euros



 

Enfin le chapitre des manuscrits et livres anciens nous livrera un bel ensemble d’écrits provenant de la descendance du comte de Las Cases, compagnon de Napoléon à Sainte-Hélène, avec par exemple une lettre autographe signée de Fouché adressée au roi de Naples Joachim Murat.


243 - BERTRAND HENRI (1773-1844) GÉNÉRAL, 
GRAND-MARÉCHAL DU PALAIS, FIDÈLE COMPAGNON DE NAPOLÉON À ELBE ET SAINTE-HÉLÈNE.
11 L.A.S. «Bertrand», 1823-1843, à Emmanuel de LAS CASES fils; 11 pages in-4 ou in-8, la plupart avec adresse.
Affectueuse correspondance à celui qu'il avait connu adolescent à Sainte-Hélène.
On joint une L.A.S. de son fils Napoléon BERTRAND, au même, Washington lundi 6 mai 1844: «accablé» par la mort de son père, il remercie Las Cases de son appui de la proposition Bricqueville [pour que les restes du général Bertrand soient déposés auprès de ceux de l'Empereur, aux Invalides].
Estimation : 8 00 – 1 000 euros





EMPIRE
Sous l'égide de Mars

Le 21 décembre, 16h30
Neuilly-sur-Seine

Voir le catalogue de la vente
Consulter la liste des lots

Exposition publique
Vendredi 18 décembre : 10h-13h, 14h-17h30
Samedi 19 décembre : 14h-17h30

En charge de cette vente
Responsable du département Mobilier, Sculptures & Objets d'art
Élodie Bériola - +33 (0)7 62 87 10 69 - beriola@aguttes.com

Directeur du département 
Tableaux & Dessins anciens
Grégoire Lacroix
+33 (0)1 47 45 08 19 - lacroix@aguttes.com

Directeur du département
Livres & Manuscrits

Sophie Perrine
+ 33 (0)1 41 92 06 44 - perrine@aguttes.com

Voir la page du département spécialisé
Inscrivez-vous pour recevoir nos newsletters