LES ARTS CLASSIQUES À L’HONNEUR LE 17 DÉCEMBRE
 

Tableaux, mobilier d’exception & objets rares

Neuilly-sur-Seine, 29 novembre 2019 – À l’occasion de sa dernière vente de l’année qui se tiendra le 17 décembre prochain à Neuilly-sur-Seine, la maison de ventes aux enchères Aguttes célébre les Arts Classiques à travers un florilège de près de 280 lots de tableaux anciens, sculptures, mobilier d’époque et objets d’art des XVIe au XIXe siècle soigneusement sélectionnés par Élodie Bériola, en charge du département Mobilier & Objets d’art.

Une famille d’ébénistes incontournable aux XVIIe et XVIIIe siècles dans toutes les cours d’Europe sera particulièrement représentée dans ce catalogue: les Hache.

Exceptionnelle armoire par Thomas Hache dite aux perroquets en marqueterie de bois divers et scagliole teintée.
Thomas HACHE à Chambéry (1664-1747)

Armoire en placage de noyer ouvrant à deux portes ornées dans trois réserves mouvementées en marqueterie de bois fruitier et scagliola  bleue de vases  et paniers fleuris, volutes d’acanthes, draperies et oiseaux. Cotés ornés de rinceaux sur fond clair. Corniche à denticules, à bandeau marqueté de Pégase, hommes sauvages et volutes de feuillages.
Travail de Thomas Hache. Chambéry, vers 1695. H. 224 x L. 149 x P. 61 cm.
Estimation : 50 000 - 80 000 €


Les motifs utilisés par les Hache à Grenoble s’inspirent des grands ornemanistes de la fin du XVIIe et du XVIIIe siècle tels que Monnoyer, pour le traitement des fleurs au naturel, Jean Bérain pour les entrelacs, arabesques et divers rinceaux ou encore Du Cerceau ou Gole, Zancarli pour l’Italie. Les Hache voyagent à Paris et en Italie, ils s’imprègnent des modes et style de leur confrères et, à cette époque, la large diffusion des gravures permet de s’inspirer du goût européen en vigueur. Cette armoire reprend fidèlement le répertoire choisi par Thomas Hache pour décorer ses armoires. Les vantaux sont ornés de fleurs, rinceaux feuillagées et vases fleuris dans des réserves tripartites, que l’on retrouve sur les armoires dites n°3, 4 et 11 répertoriées par Pierre et Françoise Rouge. Ces derniers inventorient quatorze modèles d’armoires réalisées pendant le séjour de Thomas Hache à Chambéry. Au centre de la corniche, on retrouve le décor de l'«Homme Sauvage», représenté sur les armoires n°3 et 8, où un personnage, sortant des feuillages, saisit la chevelure d'un second personnage qui, dans la lutte, laisse échapper sa massue, décor qui représenterait l’affrontement entre l’amour courtois, la luxure et la violence. Les Pégases sur les côtés (armoire n° 7) représentent la Renommée.

Deux exceptionnelles commodes par MEWESEN

Marqueteur original et capable de faire preuve d’une certaine fantaisie dans ses réalisations, cet ébéniste d’origine scandinave a travaillé rue du faubourg Saint-Antoine, dans un immeuble à l’enseigne de la « Main d’or », jusqu’aux approches de la Révolution. Il a été reçu Maître le 26 mars 1766


Deux commodes

de forme galbée à deux tiroirs sans traverse, en bois de rose, amarante, palissandre et bois nobles finement ciselés et incrustés dans un jeu de marqueterie : losanges, filets et motifs floraux.Ornementation de bronze ciselé et doré. Plateau de marbre Griotte d'Hautmont. L'une estampillée P. H. MEWESEN. Époque Louis XV, circa 1765/1770. Pierre Harry Mewesen, reçu Maître en 1766.
H : 89 - L - 152 - P 65 cm et H : 89 - L - 147 - P : 67 cm
Estimation : 100 000 - 120 000 €

 






Rare pièce d’orfèvrerie

Récipient à boire en forme de caille en argent repoussé et doré, tête amovible.

L’oiseau, de forme trapue, a le corps entièrement couvert de plumes disposées en rangs serrés, les ailes se terminant par de longues rémiges et l’extrémité du corps par des plumes caudales ; terrasse de forme mouvementée avec tortue, grenouille, lézard et serpents, bordée  de rinceaux et de profils dans des médaillons. Poinçons en bordure de la terrasse et sous la patte droite.
Très probablement Silésie, Legnica, Maître orfèvre non identifié, fin du XVIIe siècle

Hauteur : 11,7 cm - Longueur de la base : 10,7 cm
Poids : 232 g

Estimation : 5 000 - 7 000 €

 

COFFRE ROYAL DE VOYAGE
aux armes de Marie-Thérèse Antoinette Raphaëlle de Bourbon (1726-1746), infante d’Espagne puis première dauphine de France.

Ame de bois entièrement gainée de maroquin brun-rouge doré aux petits fers. Le couvercle bombé est orné en son centre des armes de Marie-Thérèse d’Espagne. Aux angles, sont frappés en alternance deux dauphins et deux tours à couronne royale fermée, dans un entourage de palmes. Un décor de riches encadrements est présent sur chacun des cinq côtés, composé d’une large frise de lauriers et de feuilles d’acanthes en enroulement, soulignée de frises de fleurs de lys et de fleurettes. Plaques de serrures en laiton doré, ciselé gravé d’entrelacs et de fleurs, poignées latérales tombantes et crochets de fermeture. Intérieur garni de moire bleue ciel.

Le piètement, postérieur en noyer naturel et doré de style Louis XVI provient de L.
Gouverneur, Fabricant en meubles, vitrines et coffre d’argenterie situé autrefois au 37, quai de l’Horloge dont nous possédons une facture datant de 1910.

Époque : Milieu du XVIIIe siècle

Coffre : H. 33,5cm ; L. 62,5cm ; P. 41cm  ; Piètement : H. 59 ; L. 64 ; P. 42,2 cm
Estimation : 8 000 - 12 000 €


 

BACCARAT

Grand éléphant porteur de vase en cristal bleu midnight et ornementation de bronze doré, défenses en métal. Il repose sur un piétement de marbre gris sombre veiné blanc, sur une monture en bronze.
Gravé Baccarat et numéroté 10/49 sur la patte antérieure gauche

Éléphant : H : 30 cm ; L : 41 cm ; P : 13 cm
Socle : H : 6,5 cm ; L : 35,5 cm ; P : 23 cm


Cet éléphant, centre de table, fait écho à celui que la Maison Baccarat avait dessiné pour l'Exposition Universelle de 1878 au Palais du Trocadéro. Plus tard, en 1920, le maharadjah de Baroda commande le service Elbeuf pour les tables de ses palais indiens ainsi qu'une réplique de cet éléphant.
Un modèle similaire en cristal transparent et faisant office de cave à liqueur est conservé au sein de l'Hôtel parisien du Crillon.

Estimation : 25 000 - 35 000 €
 

Pendule avec un cadran signée Manière

RÉGULATEUR DE CHEMINÉE en bronze doré, mat et brillant à quatre pilastres d'angle cannelés. Elle est ornée de chevaux marins et griffons ailés, Renommées, palmettes et rinceaux. Cadran d'émail signé Manière à Paris.
Mouvement à complications, à trotteuse, jours, quanties et mois.

Balancier à couteau à grill et compensation.
Époque Empire.
H. 44 x L. 24,5 cx P. 15,5 cm
Charles-Guillaume Hautemanière dit Manière, reçu maître en 1778.

Il travaille d’abord avec son père Jean-Pierre, rue des Merciers, puis continue jusqu’en 1812. Il collabore avec les meilleurs bronziers et ciseleurs-doreurs parisiens : Thomire, Rémond, Roy et Galle.

Estimation : 25 000 - 30 000 €






Rare ensemble de faïences, étains, mobilier Hache et du Dauphiné d’un collectionneur lyonnais
Nous avons l’honneur de présenter les pièces soigneusement rassemblées tout au long d’une vie par un amateur et collectionneur lyonnais d’étains, faïences provençales et mobilier du Dauphiné du XVIIIe siècle. Composée de plus de cinquante pièces d’étain d’apparat et à usage domestique de maitres potiers du XVIIe et XVIIIe siècles, d’un rare ensemble de faïences de Moustiers, dont la plupart des pièces ont été présentées dans deux emblématiques expositions dédiées en 1989 puis 1992 mais également du mobilier dont certaines pièces marquetées en loupe sont le fruit d’une famille d’ébéniste incontournable aux XVIIe et XVIIIe siècles à Grenoble et dans toutes les cours d’Europe, les Hache.