Arts de la table
Le mardi 15 avril 2025 à 14h30
Fondée au début du XIXe siècle par les marchands d’origine britannique Charles Nicholls et William Plincke, qui commerçaient avec la ville de Saint Petersbourg, la firme éponyme connue comme « Le magasin anglais » rencontra un succès imminent auprès de la clientèle Russe.
Nicholls & Plincke
Important plat creux de présentation de forme ovale en argent 84 zolotniks à décor ciselé de fleurs de liserons et pivoines en léger relief sur le pourtour.
Saint-Pétersbourg 1855.
Poinçon d'orfèvre : Jonas Auvin et de fournisseur.
Ce succès fut retentissant auprès de la cour du Tsar qui leur accorda le privilège de faire partie de leurs fournisseurs et les deux entrepreneurs collaborèrent avec des orfèvres de l’Empire pour exécuter leurs prestigieuses commandes. L’orfèvre Jonas Auvin, d’origine finlandaise, travailla au milieu du XIXe siècle pour la firme et produisit notamment ce plat de présentation nous étant parvenu.
Il se démarque par un décor finement ciselé de pivoines et fleurs de liserons qui épouse la forme de la pièce pour lui octroyer un aspect organique, précurseur des mouvements esthétiques et du japonisme qui se développèrent en Occident au tournant des XIXème et XXème siècles. Ces aspects décoratifs révèlent l’ouverture du marché russe aux influences étrangères à une période de transformations dans l’art national et annonciateurs de l’esprit Art Nouveau qui insufflera un renouveau des formes décoratives dans toute l’Europe.
Caractéristique de l’orfèvrerie bourguignonne et ancré dans les traditions locales, il était de coutume d’offrir aux nouveaux époux des coupes en argent dites alors « de mariage » et de les faire boire dedans à la suite de leur union.
Ensemble de coupes de mariage
en argent à divers décors aux anses et piédouches.
Poinçons d'orfèvres du XVIIIe au XXe siècle.
Objets d’apparence usuelle qui relève du quotidien, elles étaient conservées tel objet décoratif et de valeur dans les demeures pour être ressortie lors des grandes occasions ponctuant la vie de famille. Les panses à décor uni recevaient différentes inscriptions allant du nom des mariés et de leur date de mariage à ceux de leurs progénitures et de leurs années de naissance.
Les anses quant à elles révèlent des différences propres à chaque commune et époque à travers un riche répertoire décoratif côtoyant volutes et figures animalières.
D’origine Suisse et formé à l’école des arts industriels de Genève, Edouard-Marcel Sandoz s’est rapidement tourné vers la sculpture figurative, plus particulièrement le bronze animalier.
Édouard-Marcel Sandoz (1881-1971) & Théodore Haviland
Ensemble de porcelaines à sujets divers animaliers
Marques de l'artiste et de la manufacture au revers
S’installant dans le Paris du début des années 1900, il entra en relation avec Théodore et William Havilland, directeurs de la manufacture éponyme de porcelaine à Limoges.
Ils initièrent alors une correspondance dans un contexte de guerre où le bronze fit l’objet d’une pénurie au profit d’un matériau qui suscité l’intérêt de l’artiste : la céramique.
Ainsi naquit une fructueuse collaboration entre le sculpteur et la manufacture à partir de 1915 avec un riche catalogue de plus de 80 modèles animaliers à vocations décorative et fonctionnelle : pichet, salières, bonbonnières, apportant un succès conséquent auprès du public.
S’illustre dans cette sélection le choix des couleurs et les formes douces et affectueuse des sujets qui traduisent l’engouement du sculpteur pour les animaux qu’il ne cessa de côtoyer en exprimant dans art chacun de leurs détails le plus intimes.
Prochaine vente
Mai 2025 à 14h30
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Grégoire de Thoury
Directeur et Expert de département Mobilier, sculpture & objets d'art
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