Vente à venir
Art impressionniste & moderne
Mercredi 19 mars 2025 à 14h30
Chirico paysagiste : deux sous-bois inédits
Parmi les lots phares de la vente d’art impressionniste & moderne du 19 mars prochain, figurent deux toiles récemment authentifiées par la Fondazione Giorgio e Isa de Chirico de Rome.
Ces œuvres appartiennent à un petit corpus de paysages naturels peints par Giorgio de Chirico, un peu avant 1935. Acquis de l’artiste par un riche collectionneur milanais, qui lui commande les portraits de ses proches toujours en possession de la famille, ces sous-bois font directement écho au Paesaggio delle cascine de 1934, une toile de même format conservée à la Fondazione Giorgio e Isa de Chirico de Rome (inv. 195).
Giorgio de Chirico (1888-1978)
Bosco
Huile sur toile
Signée en bas à droite
Annotée indistinctement en grec ancien au dos
55,5 x 38,5 cm
Si, dans ses paysages des années 1930, l’artiste rend un hommage marqué aux paisibles évocations de la nature de Nicolas Poussin, il imprime parfois aux branches des arbres peuplant sa série des sous-bois d’inflexions qui, comme le relève Bernardo Marziani, donnent à ses compositions « un vague caractère d’apparition, dernière trace de la période métaphysique » (« un vago carattere di apparizione, ultima traccia del periodo metafisico »).
C’est particulièrement sensible dans son Juan-les-Pins de 1930 (collection particulière), une toile qui campe un coin de forêt dont les grands arbres, aux troncs noueux, sont pourvus de branches démesurément longues au point de sortir des limites du tableau.
Giorgio de Chirico (1888-1978)
Bosco
Huile sur toile
Signée en bas à droite
Annotée 'Non vitae/sed scolae [sic]/discimus' au dos
55,5 x 38,5 cm
Moins inquiétantes sont cependant nos compositions dont les mentions en grec ancien et en latin, inscrites par le peintre à même le revers des toiles, font écho au pouvoir inspirant que Chirico attribue à la nature dans le prolongement des écrits de Pétrarque.
Ainsi ses paysages deviennent-ils les manifestations de l’utopie d’une nature civilisée, sorte de jardin d’Éden ou des Hespérides métaphysique du XXe siècle.
Mercredi 19 mars 2025 à 14h30
Chirico paysagiste : deux sous-bois inédits
Parmi les lots phares de la vente d’art impressionniste & moderne du 19 mars prochain, figurent deux toiles récemment authentifiées par la Fondazione Giorgio e Isa de Chirico de Rome.
Ces œuvres appartiennent à un petit corpus de paysages naturels peints par Giorgio de Chirico, un peu avant 1935. Acquis de l’artiste par un riche collectionneur milanais, qui lui commande les portraits de ses proches toujours en possession de la famille, ces sous-bois font directement écho au Paesaggio delle cascine de 1934, une toile de même format conservée à la Fondazione Giorgio e Isa de Chirico de Rome (inv. 195).
Giorgio de Chirico (1888-1978)
Bosco
Huile sur toile
Signée en bas à droite
Annotée indistinctement en grec ancien au dos
55,5 x 38,5 cm
Si, dans ses paysages des années 1930, l’artiste rend un hommage marqué aux paisibles évocations de la nature de Nicolas Poussin, il imprime parfois aux branches des arbres peuplant sa série des sous-bois d’inflexions qui, comme le relève Bernardo Marziani, donnent à ses compositions « un vague caractère d’apparition, dernière trace de la période métaphysique » (« un vago carattere di apparizione, ultima traccia del periodo metafisico »).
C’est particulièrement sensible dans son Juan-les-Pins de 1930 (collection particulière), une toile qui campe un coin de forêt dont les grands arbres, aux troncs noueux, sont pourvus de branches démesurément longues au point de sortir des limites du tableau.
Giorgio de Chirico (1888-1978)
Bosco
Huile sur toile
Signée en bas à droite
Annotée 'Non vitae/sed scolae [sic]/discimus' au dos
55,5 x 38,5 cm
Moins inquiétantes sont cependant nos compositions dont les mentions en grec ancien et en latin, inscrites par le peintre à même le revers des toiles, font écho au pouvoir inspirant que Chirico attribue à la nature dans le prolongement des écrits de Pétrarque.
Ainsi ses paysages deviennent-ils les manifestations de l’utopie d’une nature civilisée, sorte de jardin d’Éden ou des Hespérides métaphysique du XXe siècle.