CLAUDE-PROSPER JOLYOT DE CRÉBILLON FILS (1707-1777)

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CLAUDE-PROSPER JOLYOT DE CRÉBILLON FILS (1707-1777)
L.A.S. «Crébillon fils», Paris 29 août 1747; sur 2 pages in-4. Rare lettre, fort spirituelle, de nouvelles du temps. «Si j'exécute aujourd'huy les ordres que vous me donnâtes en partant, ce n'est pas que j'aye plus matière à vous écrire, que je n'en ay eu depuis votre depart. Tant de gens vous écrivent toute la journée, qu'ils sont vos très humbles, et très obéissants serviteurs, que j'ay cru qu'il seroit asséz peu touchant pour vous, que je vous mandâsse la même chôse»... Il écrit donc «positivement pour vous dire que je ne sçais rien de nouveau à vous mander. Si nos femmes ont fait quelque sottise, comme je n'en doute pas, elle a été si commune, et si peu marquée que cela n'a pas fait le moindre bruit. Il n'y a pas jusques à nos actrices qui, à quelques couches près, et d'autres maladies prises, ou reprises, guéries ou palliées, ne se soient tenu fort tranquiles. Les auteurs même les ont imitées; et hors François second, il n'a rien paru qui pût amuser même par le ridicule. Quoyque je ne croye point que vous connoissiez le père de cet ouvrage [le président HÉNAULT], je ne doute, cependant, pas qu'il ne vous l'ait envoyé. Si vous l'avez lû, il n'y a rien à vous dire, et si vous avez jugé à propos de le laisser là, tout en est dit. Made la comtesse d'ARGENSON m'a dit qu'elle vous enverroit des Criminels vertüeux [Mylord Stanley ou le Criminel vertueux de Jacques Rochette de la Morlière], et je ne sçais quelle autre pitié que l'on nous a donnée depuis votre départ; ainsi j'ay crû devoir la laisser faire. [...] Quand il me seroit arrivé quelque chôse de plaisant, je n'aurois garde de vous en rien dire, parce que je n'ignore pas qu'il faut être un sot, ou un fat pour parler de soy, surtout à des personnes comme vous, à qui, à tous egards, il est prudent, et convenable de ne rien dire de déplacé. Vous y gagnerez [...] de recevoir une lettre fort courte de quelqu'un qui, vû la disette des objets, ne pourroit vous en écrire une plus longue, sans risque
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