VICTOR MARIE HUGO 维克多· 雨果 (1802-1885)

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VICTOR MARIE HUGO 维克多· 雨果 (1802-1885)
L'Hermitage (Jersey) 1855 Plume et lavis d'encre brune, signée et datée en bas à droite 19 x 22 cm - 7 1/2 x 8 1/2 in. Brown ink on paper, signed and dated lower right BIBLIOGRAPHIE P. Georgel, Dessins de Victor Hugo (cat. exp. Villequiers, musée Victor Hugo, juin - octobre 1971; Paris, Maison de Victor Hugo, novembre 1971 - janvier 1972) Paris, 1971, n° 66, p. 124-125. P. Georgel, Cet immense rêve de l'océan: paysages de mer et autres sujets marins par Victor Hugo (cat. exp. Paris, Maison de Victor Hugo, 2 décembre 2005 - 5 mars 2006), Paris, 2005, n° 59, p. 72. EXPOSITIONS Dessins de Victor Hugo, musée Victor Hugo, Paris, de juin à octobre 1971; Paris, Maison de Victor Hugo, de novembre 1971 à janvier 1972, n° 66 Cet immense rêve de l'océan: paysages de mer et autres sujets marins par Victor Hugo, Maison de Victor Hugo, Paris, du 2 décembre 2005 au 5 mars 2006, n° 59 PROVENANCE Collection du Docteur Terrier (offert par l'artiste en 1857) Collection Paul Gauchery Collection Robert Gauchery, transmis familialement depuis. 1855  年 19 x 22  厘米 纸本棕色墨,署名及日期于右下方 来源 艺术家于1857  年赠与Dr. Terrierg  收藏 Paul Gauchery  收藏 Robert Gauchery  收藏,传于家族后人 Si le nom de Victor Hugo résonne irrémédiablement, dans l'imaginaire collectif, avec la figure d'homme de lettres, de défenseur du peuple qu'il incarne, il est également un des dessinateurs les plus inventifs du XIXe siècle. De sa plume naissent plus de quatre-mille croquis, esquisses et dessins en tout genre, production prolifique et plurielle dont la fécondité ne se démentira jamais. Le génie de ces créations, tient en grande partie à la singularité de la technique - ou plutôt des techniques - qu'Hugo y déploie: d'une tâche d'encre, il tire une forme, une silhouette qui devient bientôt motif et sujet de la composition, après avoir subi variations tonales et déformations successives. Chez Hugo, l'hybridation entre différents procédés et l'impulsion créatrice sont à l'origine d'un geste quasi-automatique qui fera l'admiration des Surréalistes à l'encontre de sa production graphique. Au sein de l'immense oeuvre hugolien, le dessin apparaît comme un complément, sinon une continuation de l'écriture; il véhicule les grands thèmes de sa littérature, de ses idées - sociales, politiques, philosophiques parfois - et de ses combats. Ces deux versants de sa création se rejoignent finalement, intimements imbriqués, comme le laisse entendre Baudelaire: « Cette magnifique imagination qui coule dans les dessins de Victor Hugo comme le mystère dans le ciel. Je parle de ses dessins à l'encre de Chine, car il est trop évident qu'en poésie notre poète est le roi des paysagistes. » Car littérature et dessin jaillissent sur le même support - le papier - et du même médium - l'encre -; la plume de l'écrivain devenant celle de l'artiste. La date de création de notre encre évoque l'exil politique d'Hugo suite au coup d'Etat perpétré par Napoléon III et à la restauration de l'Empire; l'écrivain séjourne dans les îles anglo-normandes entre 1852 et 1870. A cette période correspond une production graphique abondante, les dessins hugoliens prenant des allures résolument fantastiques et mystiques, inspirés de la silhouette des côtes et de l'architecture observés sur l'archipel. De 1852 à 1855, Victor Hugo réside sur l'île de Jersey, où il choisit d'immortaliser, en la couchant sur le papier, la chapelle d'un château en ruines tronant sur le rocher de L'Ermitage dont la composition prend le nom. Elle s'inscrit dans l'esthétique et la lignée des paysages éminemment romantiques dont l'écrivain s'était imprégné dans la vallée du Rhin quelques années auparavant, ainsi que des noirs de Goya dont l'imaginaire nourrit la production hugolienne. Les valeurs, les plages plus ou moins sombres structurent la feuille pour en faire une oeuvre très expressive et tourmentée. La chapelle fait quant à elle écho à la vogue du motif de la ruine, qui a pris toute son ampleur avec le développement du mouvement romantique en Europe depuis la fin du XVIIIe siècle, objet de méditation, de contemplation esthétique ou métaphore des dérives de la société. Les dessins d'Hugo, enfin, sont à considérer comme de véritables oeuvres d'art, autonomes et destinées à être encadrées, puis présentées, proposées au regard. En témoigne la marie-louise qui borde L'Ermitage, réalisée du vivant de l'écrivain; celle-ci porte une dédicace adressée de sa main au docteur Terrier, auquel il offre l'encre afin de le remercier pour les soins qu'il administre à sa fille Adèle, victime de dépression, alors en convalescence. L'Ermitage fut transmis familialement depuis cette date, ces quelques lignes venant compléter ce bijoux de l'art d'une touche personnelle et intime et faisant de cette encre une fenêtre entrouverte sur la v
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