SUZANNE BELPERRON

Lot 49
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SUZANNE BELPERRON
COLLIER «TORQUE» Turquoises, diamants taille rose, émail noir Argent (<800) L. : 32.5 cm env. - Pb. : 32.7 gr Accompagné d'un certificat d'Olivier Baroin, attestant d'une création de Suzanne Belperron vers 1935. A turquoise, diamond, black enamel and silver necklace, certificate Suzanne Belperron Une personnalité, un caractère… Une figure emblématique du monde de la joaillerie moderne. Premier prix de l’École des Beauxarts de Besançon en 1918, Suzanne Belperron débute dès 1919 sa brillante carrière aux côtés de Jeanne Boivin qui l’engage au poste de dessinatrice modéliste. En mars 1932, lasse de voir son image se refléter dans le miroir du défunt René Boivin, Madame Belperron alors codirectrice de la Maison depuis bientôt dix ans, démissionne laissant derrière elle, une empreinte inaltérable. Bernard Herz, grand négociant en perles fines et pierres précieuses, qui lui a proposé de prendre les rênes de sa société va lui permettre de s’épanouir en toute liberté. Suzanne Belperron va désormais compter parmi les créatrices les plus en vogue des folles années 30. Ses modèles révolutionnent le monde de la parure ; ses matières, ses volumes, ses créations effleurent parfois la démesure, tant sur un plan artistique que sculptural. Même si le bijou se veut parfois un peu exubérant, il n’en demeure pas moins élégant. Sa créativité n’outrepasse jamais la limite du bon goût : là est la clef du mystère Belperron. L’oeuvre de Suzanne Belperron est singulière. Elle se traduit par des bijoux certes graphiques et purs, mais surtout sensuels pour ne pas dire charnels. Une clientèle prestigieuse la sollicite comme en témoignent ses carnets de commandes qui répertorient familles royales, aristocrates, banquiers ou étoiles du cinéma… Aux quatre coins du monde, on s’émerveille devant les parures imaginées pour la duchesse de Windsor, la bégum Aga Khan, la maharani de Baroda, la baronne de Rothschild, Elsa Schiaparelli, Nina Ricci, Daisy Fellowes, Ganna Walska ou Merle Oberon… Contrairement à la plupart des grands joailliers, Suzanne Belperron ne signa jamais ses bijoux. Dotée d’une forte personnalité, l’artiste avait pour seul adage « mon style est ma signature ». Son oeuvre inspire d’ailleurs, encore aujourd’hui, grand nombre d’entre eux. Olivier Baroin En septembre 1933 Vogue illustre l’article « Des Bijoux Nouveaux » d’une photo d’Elsa Schiaparelli, créatrice de mode, portant son propre collier Belperron décrit comme un « collier qui n’est qu’un fil d’émail noir boutonné par un diamant […] dont la suprême coquetterie est un apparent retour aux âges primitifs ». C’est en pleine période Art déco, 10 ans plus tôt, que Suzanne Belperron fit un voyage en Égypte pour explorer les terres des pharaons. L’égyptomanie envoûtait alors tous les domaines de l’art et la joaillerie n’échappait pas à cet engouement. Imaginons un instant que ce collier s’en inspire et qu’il évoque l’oeil d’Horus, le tour de cou émaillé de noir évoquerait le khôl qui farde les yeux de personnages représentés dans l’iconographie égyptienne antique. L’emploi de la turquoise crée un contraste intéressant et apporte une certaine vivacité à ce design. Le blanc de l’oeil est agrémenté de diamants qui complètent harmonieusement le motif.
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