Alfred SISLEY (1839 - 1899) - Lot 18

Lot 18
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Alfred SISLEY (1839 - 1899) - Lot 18
Alfred SISLEY (1839 - 1899) Le pont de Moret-sur-Loing, 1890 Crayons de couleur sur papier Signé et daté '[18]90' en bas à droite Colored pencils on paper, signed and dated '[18]90' lower right 30,5 x 40 cm - 12 x 15 3/4 in. Une attestation d'inclusion dans la nouvelle édition du catalogue raisonné d'Alfred Sisley par François Daulte, établie le 12 avril 2012 par le Comité Sisley à la galerie Brame & Lorenceau, sera remise à l'acquéreur. Provenance - Galerie A. Barreiro, Paris - Collection particulière, France (acquis en 1948 auprès de cette dernière puis par descendance) Œuvre en rapport - Alfred Sisley, Le pont de Moret-sur-Loing, 1890, huile sur toile, 53,6 x 64,5 cm, vente, Impressionist & Modern Art-Day Sale, Sotheby's, Londres, 4 février 2016, lot 205 - Alfred Sisley, Le pont de Moret-sur-Loing, hiver, vers 1890, huile sur toile, 38 x 46 cm, Alger, Musée des Beaux-Arts, 1930 "Peintre des routes et des chemins, peintre de l'hiver, Sisley a été aussi et surtout le peintre des rivières et des canaux de l'Île-de-France, dont il aimait le cours paisible et les berges aux feuillages colorés. Il a été le peintre de l'eau, cet élément fluide et opaque, à la fois mobile et immobile, qui lui était un inépuisable prétexte pour accorder des couleurs claires et pour silhouetter sur le ciel des remorqueurs et des chalands, des voiles blanches ou d'humbles barques de pêcheurs aux mâtures tremblantes. Sur les bords de la Seine et de l'Oise, à Bougival, à Argenteuil, à Villeneuve- la-Garenne, au Pont de Saint-Cloud, le long des quais du Point-du-Jour, entre les arbres dépouillés qui escortent le lent canal du Loing, près des coteaux de la Celle à Saint-Mammès ou devant les moulins de son cher Moret, Sisley n'a pas cessé de noter sur l'eau transparente le reflet des heures et des saisons. Et c'est toute la paisible animation des rivières de France qui revit dans ses toiles. Avec une sûreté incomparable, Sisley sait dégager les lignes essentielles de chaque paysage. En quelques traits, tout est dit : les nuages qui montent dans le ciel, les chalands aux coques sombres bordées de blanc et de vermillon, les panaches de vapeurs qui sortent des cheminées, et parfois le grouillement de la foule sur les ponts ou le long des quais, les drapeaux tricolores qui flottent au vent. Avec leurs allées de peupliers, avec leurs écluses, ou leurs petits ports, les paysages de Seine ou du Loing, vus par Sisley, se composent selon un ordre presque invariable. Souvent, des barques y glissent au fil de l'eau. Le long des berges, elles se croisent en tous sens, et, à leur passage, les écluses s'ouvrent, puis se referment. Mouvement silencieux ! Rien ne vient troubler le recueillement ! Le glissement des péniches s'harmonise avec le paysage. Tout se lie, se pénètre, s'enchaîne. Par devant les villages tranquilles, avec leurs routes étroites et leurs ponts dont les arches se mirent dans l'eau, les barques qui s'en vont et les voiles qui filent sont comme une fuite sans fin, une continuelle invitation au voyage." François Daulte, Alfred Sisley, Catalogue raisonné de l'œuvre peint, Paris : Éditions Durand- Ruel, 1959, p. 20
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