ARMAND GUILLAUMIN (1841-1927) - Lot 21

Lot 21
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Estimation :
30000 - 50000 EUR
ARMAND GUILLAUMIN (1841-1927) - Lot 21
ARMAND GUILLAUMIN (1841-1927) Les bords de la Bièvre, 1875 Huile sur toile Signée et datée '[18]75' en bas à gauche Oil on canvas, signed and dated '[18]75' lower left 60 x 73 cm - 23 5/8 x 28 3/4 in. Une attestation d'inclusion dans le second volume du catalogue raisonné Armand Guillaumin, établi par le Comité Guillaumin en date du 21 avril 2011, sera remis à l'acquéreur. Provenance - Vente, Floralies 2012, Tableaux-XIXe, impressionnistes, modernes et contemporains [...], Éric Pillon Enchères, Versailles, Hôtel des ventes du Château, 13 mai 2012, lot 40 - Collection particulière, Europe (acquis au cours de la vente précédente) « […] attachons-nous aux pittoresques évocations de la Bièvre qui, en ces temps lointains, coulait encore à découvert dans le quartier des Gobelins et dont Guillaumin longeait les rives depuis la rue Croulebarbe jusqu'aux fortifications et même jusqu'à Arcueil-Cachan afin d'en peindre les plus saisissants aspects. Vingt années avant que J.-K. Huysmans nous décrivit magnifiquement ces parages, Guillaumin en sentit la sordide beauté et nous les représenta. » Georges Lecomte « L'année 1875 sera décevante pour les impressionnistes. Il faut régler les comptes de l'exposition de 1874. Renoir prit l'initiative de réunir en décembre 74 les membres de la Société Anonyme Coopérative pour leur apprendre que le passif se montait à F: 3713 alors qu'il restait en caisse F: 227. On décida de procéder à une vente publique pour trouver des fonds. La vente eut lieu le 24 mars 1875 et il ne semble pas qu'elle comportait des œuvres de Guillaumin. Durand Ruel prit place à la table d'expert. Une cabale fut montée afin de transformer la vente en un chahut monstre. Malgré les efforts d'amis argentés tels Duret, Caillebotte, Choquet et quelques autres, le résultat fut un échec, beaucoup de tableaux durent être repris par les artistes et les sommes obtenues très inférieures aux prévisions. Berthe Morisot obtint les meilleurs prix. Pissarro, loin du découragement, préparait la constitution d'une nouvelle Association baptisée “l'Union artistique”. Cette année fut particulièrement pénible pour beaucoup d'artistes et notamment Claude Monet qui connut une véritable misère. La période noire allait malheureusement durer. Dès le début de 1875, Cézanne vient s'installer quai d'Anjou, près de Guillaumin. Il reçoit de sa famille une petite pension et s'organise assez bien, de même que Guillaumin, lequel, d'esprit économe, dispose de son salaire. Les deux amis vivent modestement mais ne sont pas spécialement malheureux. Ils peignent ensemble sur les bords de la Seine et se rendent fréquemment le dimanche, à Auvers chez le Docteur Gachet. Duret, le commensal et le conseiller du Groupe apprécie la peinture de Guillaumin et nous relevons dans une lettre datée du 12 juin 1875 par Pissarro à Duret l'extrait suivant : “Je suis bien heureux d'apprendre que vous avez acquis la Mauresque de Guillaumin. C'est un brave garçon que j'aime beaucoup. Il a actuellement chez Tanguy un paysage Bord de Seine qui est de premier ordre. Si vous avez un moment, allez le voir.” Nous retrouvons le brave Père Tanguy dans sa boutique où se tient un véritable Cénacle de l'“Impressionnisme”. Le trio Cézanne, Pissarro, Guillaumin est solidement soudé et l'on ne saurait trop insister sur l'importance et l'influence du Docteur Gachet notamment vis-à-vis de Guillaumin qui trouva auprès de lui, non seulement un appui moral et matériel mais aussi une merveilleuse détente dans le cadre agréable d'Auvers. L'Union Artistique créée par Pissarro débouchera sur l'exposition de 1876. Celle-ci se tint chez Durand Ruel mais ni Manet, Cézanne et Guillaumin n'y participèrent à la suite d'un désaccord avec certains membres de Groupe appartenant au clan de Degas lequel formait autour de lui une véritable cour. » Raymond Schmit, « Armand Guillaumin dans son temps », in. Georges Serret et Dominique Fabiani, Armand Guillaumin, 1841-1927, Catalogue raisonné de l'œuvre peint, Paris : Éditions Meyer, 1971, pp. 45 - 46
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