GEORGES ROCHEGROSSE (1859-1938) - Lot 13

Lot 13
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GEORGES ROCHEGROSSE (1859-1938) - Lot 13
GEORGES ROCHEGROSSE (1859-1938) Portrait présumé de Sarah Bernhardt ou Odalisque allongée Huile sur toile Signée en bas à gauche Oil on canvas, signed lower left 50 x 61 cm - 19 3/4 x 24 in. Provenance - Collection particulière, France - Acquis auprès de cette dernière Note En 1895, Georges Rochegrosse livre, pour la Comédie-Parisienne, les dessins des costumes de Salomé - scènes mimées en deux actes, quatre tableaux et un prologue - d'Armand Silvestre et Meltzer, sur une musique de Gabriel Pierné et avec un décor signé Rubé. Le rôle titre était interprété par la Loïe Fuller. Note Le Musée départemental Anne-de-Beaujeu de Moulins (Allier) a consacré une importante rétrospective à notre artiste : Georges-Antoine Rochegrosse (1859-1938), les fastes de la dé cadence (29 juin 2013 - 5 janvier 2014). Les commissaires de l’exposition ont déploré, à cette occasion, que l’artiste n’avait jamais fait l’objet d’une exposition monographique alors qu’il fut l’un des peintres d’histoire les plus célèbres de la Troisième République. Son catalogue entend réparer cette injustice de l’histoire de l’art en éclairant les multiples facettes de l’œuvre et d’un homme au sujet duquel son ami Claude Couturier écrivait : « À vingt-quatre ans il était connu ; à trente-deux ans célèbre ; il est maintenant illustre », trois ans seulement après que Rochegrosse a remporté la médaille d’honneur au Salon des Artistes Français. En 1890, Georges Rochegrosse a portraituré Sarah Bernhardt dans le rôle de Cléopâtre (coll. part.) et, à une date inconnue, dans celui de Tosca (ancienne collection Toussaint Samat, Marseille), quand il ne s’inspire pas de ses performances scéniques pour ses propres compositions. Ainsi André Michel voit-il, dans la figure féminine qui lève théâtralement les bras dans La mort de Babylone, « une espèce de sorcière qui a dû prendre des leçons chez Mme Sarah Bernhardt et qui témoigne par sa pantomime de la plus violente stupeur en face d’elle » (« Soirée parisienne. Ouverture de Marigny », in. Le petit Parisien, 17 mai 1897). D’aucuns affirment aussi, à la manière d’Anatole France, que Sarah Bernhardt elle-même a imité les peintures à sensation de Rochegrosse : « N’avait-elle point imaginé, l’an passé, de monter Andromaque à la Porte Saint-Martin avec les armes et les ustensiles de l’âge de la pierre polie ? C’est du moins ce que j’ai ouï dire. Elle partait de cette idée que la guerre de Troie avait eu lieu dans les temps préhistoriques, elle s’autorisait des fouilles de M. Schliemann et s’inspirait du tableau de M. Rochegrosse. On aurait vu Andromaque couverte de colliers de coquillages, et tatouée ». Celle que ses contemporains surnomment « la Divine » était aussi, selon toutes vraisemblances, très admi rative des œuvres que Rochegrosse exposait régulièrement au Salon. André Salmon, en 1924, se laisse aller à la nostalgie des souvenirs et se rappelle que, « Enfant, [il] admirai[t] Sarah Bernhardt dans le costume de Tosca, appuyée sur une haute canne et pâmée devant l’envoi de ce Rochegrosse, qu’elle prenait pour un disciple de son fidèle Clairin » (« Tu seras amateur », in. Paris-Soir, 25 avril 2024) La récente exposition Sarah Bernhardt, Et la femme créa la star (Paris, Petit Palais, 14 avril-27 août 2023) exposait une grande toile, Sarah Bernhardt dans un intérieur chinois (vers 1900, coll. part.), qui décrit l’actrice à la « divine crinière de déesse » (Banville) dans la robe asiatique de soie brodée dont elle aime à se vêtir, tant à Paris qu’à Belle-Île-en-Mer. Elle donnait également à voir une Japonaise dans l’atelier (Portrait présumé de Sarah Bernhardt) datant des années 1880 (Paris, Petit Palais). Ces deux peintures ont en commun avec notre tableau de camper la comédienne en costume asiatique, parée de ses bijoux de prédilection, et entourée des chinoiseries dont elle appréciait l’agrément, comme l’attestent l’aquarelle de Marie Desiré Bourgoin, représentant l’atelier de Sarah Bernhardt en 1879 (New York, The Metropolitan Museum of Art), et son célèbre tigre en bois laqué et doré (Japon, période Édo) acquis par elle chez Siegfried Bing et aujourd’hui conservé au musée Cernuschi (M.C. 2162). Elle fut obligée, non sans regrets, de se défaire de ce dernier pour des raisons financières, si l’on en croit le témoignage d’Edmond de Goncourt. Le célèbre écrivain relate en effet dans son Journal, à la date du 17 janvier 1885, la lettre que la comédienne aurait adressée à Cernuschi à l’époque où elle jouait le rôle éponyme de Théodora, drame de Victorien Sardou : « Je suis pauvre comme mon aïeul Job : voulez-vous m’acheter 3 000 francs mon tigre, que j’ai payé 6 000 francs chez Bing ?… Mais j’ai besoin d’argent tout de suite… Je m’adresse à vous, parce que mon tigre
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