HILLER Ferdinand. (1811-1885). - Lot 84

Lot 84
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HILLER Ferdinand. (1811-1885). - Lot 84
HILLER Ferdinand. (1811-1885). Manuscrit autographe signé «Ferd. Hiller», Dramen als Opern, 5 décembre 1874 ; 36 pages et demie in-4, avec de nombreuses ratures et corrections ; en allemand. Importante conférence sur le drame lyrique, prononcée à Cologne en 1874, et recueillie dans Musikalisches und Persönliches (Leipzig, Breitkopf und Härtel, 1876, p. 44-88). «Die Verbindung zwischen Wort und Ton ist sicherlich so alt sals die Menschkeit»... (Le lien entre la parole et la musique est certainement aussi vieux que l'humanité)... Hiller évoque la mise en musique des mots, notamment à travers les opéras de GLUCK avec ses deux Iphigénies ; de MOZART avec la mise en musique de la pièce de Beaumarchais ; de ROSSINI d'après Schiller et Shakespeare ; et enfin le Faust de GOUNOD d'après GOETHE. Citons la conclusion : «Die Liebe und das Leid des armen Gretchens boten dem Tondichter jene lyrischen Momente, deren er vor Allem bedarf - aber der unersättliche Wissens- und Erkennensdurft des Faust, die dämonische Klugheit des Mephisto, der in der Oper eigentlich zu einem sehr dummen Teufel geworden, werden jedem Gebildeten deshalb nicht weniger eine ewige Nahrung für Geist und Seele bleiben. Gounod Musik wird verweht sein, andere Tonsetzer wer­den sich vielleicht wieder jener ewigen Herzenstragödie für ihre Melodien bemächtigen - und unsere deutsche divina Commedia wird nicht aufhören, auf ihrer lichten Höhe zu thronen.Denn der Ton verklingt und das Wort besteht.» (L'amour et la souffrance de la pauvre Gretchen ont offert au com­positeur ces moments lyriques dont il avait avant tout besoin - mais pas le besoin insatiable de connaissance et de reconnaissance de Faust, l'intelligence démoniaque de Méphistophélès, qui est en fait devenu un diable très stupide dans l'opéra. Faust n'en restera pas moins une nourriture éternelle pour l'esprit et l'âme. Quand la a musique de Gounod sera dissipée, d'autres compositeurs reprendront peut-être possession de cette éternelle tragédie du coeur pour leurs mélodies - et notre Divine Comédie allemande ne cessera de trôner sur sa hauteur lumineuse Car le son s'efface et la parole perdure.)
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