AMBROISE-LOUIS GARNERAY — Paris, 1783 - 1857 - Lot 87

Lot 87
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AMBROISE-LOUIS GARNERAY — Paris, 1783 - 1857 - Lot 87
AMBROISE-LOUIS GARNERAY — Paris, 1783 - 1857 La bataille de Navarin le 20 octobre 1827 Huile sur toile Vers 1827/1845 Au dos de la toile, porte les initiales g.c. 52 x 78,5 cm - 20 1/2 x 30 15/16 in. PROVENANCE: Possible collection de M. Didot de Saint-Marc, Paris ; sa vente après-décès, Bonnefons Laviale et David, du 30 novembre et 1er décembre 1835, au domicile du défunt 17 quai Malaquais à Paris : GARNEREY (M.) - Escadres française et anglaise, sur la rade de Navarin, lot 54 ; Collection privée, Paris, Docteur Charles Vallée, directeur de l'hôpital du Grand Palais durant la guerre 1914 - 1918, puis par descendance dans sa propriété du Béarn jusqu'en 2023. Issu d’une famille de peintres, Ambroise-Louis, dit simplement Louis Garneray s’engage à 13 ans - incité par son cousin- dans la marine de guerre. Durant une dizaine d’années, sa vie est un enchaînement de péripéties navales dans les eaux de l’océan Indien. Il participe notamment à la prise à l’abordage du « Kent » au côté du célèbre corsaire Robert Surcouf (1773 - 1827). Instruit, il retranscrit les mémoires de ses aventures dans Voyages de Louis Garneray, Aventures et Combats, préfigurant les romans d’aventures au long cours. Finalement capturé par les Anglais en 1806 et emprisonné - « enterré vivant, je devais voir s’écouler ma jeunesse »1 - Garneray met à profit ces huit longues années de captivité pour peindre. Ses talents de dessinateur et de peintre, hérités sans doute de son père Jean François Garnerey (1755 - 1837), peintre de genre et de portrait se révélèrent particulièrement précieux au cours de sa période de captivité, lui permettant d’améliorer son ordinaire. Il est dans le même temps repéré par un marchand de tableaux britanniques. Libéré en 1814 et sans perspective d’emploi dans la marine marchande, Louis s’installe finalement à Paris et se consacre pleinement à la peinture. Il expose notamment quatre tableaux au Salon de 1817 et rencontre un grand succès. Employé par le duc d’Angoulême (1775 - 1844), alors grand Amiral de France, il devient par concours son peintre attitré en 1817. Louis Garneray est alors le premier peintre officiel de la Marine (corps qui existe toujours au sein de la Marine Nationale). Sa connaissance des navires et son héritage de la peinture en ont fait un peintre de marines hors pair. Le 20 octobre 1827, les forces navales anglaise, russe et française remportent à Navarin une importante victoire sur la flotte de l’Empire ottoman marquant ainsi un des points culminant de l’histoire de l’insurrection grecque ainsi que la première victoire française depuis la chute de Napoléon Ier. Débutée en 1821 par le soulèvement de la Grèce contre l’opposant turc, la guerre d’indépendance grecque émeut profondément l’opinion publique en Europe, poussant à l’ingérence les gouvernements occidentaux. La flotte de la triple alliance est alors constituée, commandée pour les Français par Henri de Rigny (1782 - 1835), pour les Russes par l’amiral Lodewijk van Heiden (1773 - 1850) et pour les Britanniques par Sir Edward Codrington (1770 - 1851). La flotte turco-égyptienne est détruite en l’espace de quatre heures par la coalition anglo-franco-russe : en fin d’après-midi, la bataille est terminée. La Grèce obtient par la suite progressivement son indépendance, confirmée par le traité d’Andrinople en 1829 et d’autres principautés des Balkans sous domination turque deviennent autonomes. La bataille de Navarin est aujourd’hui considérée comme la dernière grande bataille navale de la marine à voile, avant l’avènement des navires à vapeur, des cuirassés et des obus. Afin de garder une trace officielle de ce haut fait, Garneray est missionné par le ministre de la Marine dès le mois de novembre 1827 pour réaliser sur les lieux, un tableau commémoratif des plus fidèles. Le sujet de la bataille de Navarin revient ainsi à plusieurs reprises dans l’oeuvre de Louis Garneray dont trois grands formats bien connus sont conservés en collections publiques françaises. La première commande du ministre est aujourd’hui conservé au musée de Narbonne (Fig. 1). Un second, daté de 1831 est conservé au château de Versailles (Fig. 2) et une copie de ce dernier, au musée national d’histoire à Athènes (D’après Ambroise-Louis Garneray, 53 x 78,5 cm, inv. 2212). L’une de ces deux peintures fut celle présentée au Salon de Paris de 1831 sous le n°856 (Bataille de Navarin, site peint d’après nature, vue prise de la pointe sud de l’île de Sphactérie). Inédite parmi les variantes de ce thème, la composition que nous présentons n’était connue jusqu’à aujourd’hui que par une lithographie (Fig. 3) de Jean-Pierre Jazet (1788-1871) dont un exemplaire est conservé à Athènes également.
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