MAI TRUNG THỨ (1906-1980) - Lot 12

Lot 12
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MAI TRUNG THỨ (1906-1980) - Lot 12
MAI TRUNG THỨ (1906-1980) ° En plein air, circa 1940-1945 Encre et couleurs sur soie, signée en bas à gauche, titrée au dos 73 x 53,8 cm - 28 3/4 x 21 1/8 in. Une attestation d'inclusion au catalogue raisonné de l'artiste, actuellement en préparation par Charlotte Aguttes-Reynier pour l'association des Artistes d'Asie à Paris, sera remise à l'acquéreur BIBLIOGRAPHIE: «L'art moderne en Indochine», Charlotte Aguttes-Reynier, In Fine éditions d'art, 2023, repr. p. 281 PROVENANCE: Collection privée, Paris (acquis lors d'une exposition à Paris, circa 1946) Collection privée, France (par descendance) Vente [34] Aguttes, 2 juin 2022, lot 220 Collection française Né en 1906 près de Haïphong, Mai Trung Thứ réalise sa scolarité au lycée français d’Hanoï. Tout comme Lê Phổ, Vũ Cao Đàm ou Lê Văn Đệ, il fait partie de la première promotion de l’École des Beaux-Arts de l’Indochine, fondée et dirigée par le peintre Victor Tardieu. Invité à l’occasion de l’Exposition coloniale de 1931, Mai Trung Thứ découvre la France. Tombé sous son charme, il s’y installe à la fin des années 30 et y demeure jusqu’à la fin de sa vie. Bien que fortement marqué par l’enseignement artistique qu’il reçoit de la part de Victor Tardieu et de Joseph Inguimberty, il est celui de ses camarades qui garde l’identité vietnamienne la plus profonde. Mai Trung Thứ se consacre à la gouache ou à l’encre sur soie, procédés typiquement asiatiques qui lui permettent de développer un art riche en réminiscence de l’art chinois et vietnamien traditionnels. Artiste indépendant, il n’en reste pas moins engagé et soucieux du devenir de son pays. Élève emblématique de la première promotion de l’École des Beaux-Arts d’Indochine, Mai Trung Thứ fait partie des six candidats reçus au concours sur les 266 présentés. Durant cette formation, il apprend une technique particulière à mi-chemin entre tradition asiatique et goût européen : la peinture sur soie. Mai Trung Thứ explique cette technique lors d’une entrevue organisée à la galerie de l’Institut à Paris à l’occasion de l’exposition « Mai Thu – Vietnamien de Paris et peintre sur soie » : « On prépare d’abord la colle, de farine, de riz ou d’amidon, nous explique-t-il. On y ajoute de l’alun dans la proportion d’un tiers. L’alun permet la conservation du tableau et, de plus, rend lisse la surface de la soie, facilitant ainsi le travail de l’artiste. La soie doit être sans mélange, très mince. (…) Le dessin peut être esquissé au fusain ou au crayon. Les couleurs, aquarelles, détrempe ou gouache, sont appliquées avec force, afin que les fibres de l’étoffe en soient imprégnées. Aussi est-il préférable de se servir d’un pinceau pour peinture à l’huile. Le tableau est ensuite lavé à l’eau. Ce lavage atténue les couleurs et leur permet de mieux s’harmoniser. Il exige beaucoup de soins, car si la soie se décolle, il est difficile de la recoller. »1 Si Mai Trung Thứ a également appris l’huile sur toile, qu’il pratique au début de sa carrière, il l’abandonne rapidement au profit de la peinture sur soie. Cette technique lui permet de mettre en valeur un thème qui lui est cher : les jeunes élégantes. 1 Extrait de Revue Climats conservée dans les archives de Mai-Thu et retranscrite dans 2021 - 2022, 16 juin- 02 janvier, Mâcon, Musée des Ursulines, Mai-Thu (1906 - 1980) écho d’un Vietnam rêvé, cat d’exp. La douceur permise par les lavements successifs des couleurs apporte un aspect raffiné qui s’observe dans En plein air. Réalisée au début des années 1940, cette oeuvre permet à l’artiste d’exalter la beauté de ses modèles. L’une est absorbée par sa lecture tandis que l’autre est perdue dans ses songes. Elles sont vêtues de l’áo dài, tenue traditionnelle qui souligne leurs courbes gracieuses et leurs tailles fines. Les cheveux délicatement relevés en chignons et les lèvres maquillées de rouge, ces deux femmes sont d’une élégance et d’un raffinement exquis. La forme ovale de leur visage est caractéristique des oeuvres réalisées dans ces années et souligne la représentation des canons vietnamiens. Les accessoires utilisés dans la composition complètent cette vision vietnamienne. En effet, les coussins-accoudoirs sur lesquels repose l’une des jeunes femmes mais aussi la petite boite en bois sont des objets typiquement asiatiques. Si l’influence extrême-orientale imprègne cette oeuvre, elle emprunte également au répertoire de l’histoire de l’art européen. Ainsi, si l’artiste s’est distingué par ses illustrations de mode dans des revues vietnamiennes spécialisées, la tenue arborée par les jeunes femmes cite également le drapé pli mouillé de la statuaire grecque. Associée au foulard, ils servent de prétexte à la représentation du mouvement. Le mouvement et plus particulièr
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