2013 - ART CAR OAK RACING COSTA

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2013 - ART CAR OAK RACING COSTA
Châssis : Monocoque Carrosserie : Carbone et acier Poids : 1 300 kg Dimensions : 4546 mm /2000 mm Jantes : OZ 18’’ Suspensions : Double triangulation En matière de sport automobile, le poids est l’ennemi déclaré de tout compétiteur en quête de performance. Dans cet univers où chaque gramme compte, alourdir de près de 400 kilos une auto de course est vite assimilé à une pure hérésie. Dans le cas qui nous occupe, cette démarche s’impose pourtant aux yeux de tous comme une performance… Artistique. Elle est le fruit de la rencontre entre Jacques Nicolet et l’artiste Fernando Costa, par le biais de l’agent Cyril Taesh Wahlen. Le coup de foudre a été immédiat : « Très enthousiaste, Jacques Nicolet voulait au départ me commander un tableau, se souvient l’artiste. Puis il s’est ravisé : il m’a confié un châssis de course en me laissant totalement carte blanche ! Un véritable honneur pour moi qui suis passionné par les 24 Heures du Mans que je suis souvent allé voir en tant que spectateur. J’adore l’ambiance de la nuit ». Le châssis en question présente alors un joli pédigrée avec quatre participations aux 24 Heures et deux podiums en catégorie LMP2 ! Il est bien sûr doté d’une coque en carbone : « Étant donné que l’on ne peut pas souder sur le carbone, j’ai d’abord recouvert la voiture d’une première couche d’acier riveté, explique Fernando Costa. Ensuite, j’ai couvert cette peau par des fragments de plaques émaillées. J’ai tout de suite su ce que je voulais faire. Déjà, je voulais que ce soit un feu d’artifice de couleurs et d’humour. Je voulais que les pictogrammes représentent tout ce que l’on trouve autour du circuit. Je me suis dit : « pour une fois, c’est le circuit qui va faire le tour du pilote et pas le pilote qui fait le tour du circuit ! ». Promesses tenues, après six semaines de travail, plus de 20 000 points de soudures, 250 kilos d’acier et 120 kilos de panneaux ! « J’étais au paradis ! C’est d’ailleurs sur ce projet que j’ai connu la plus grosse journée de travail de ma carrière : 26 heures de suite ! », commente l’artiste. Le départ, l’arrivée, les ravitaillements, la date de création des 24 Heures, les différents virages sont ainsi mis en scène avec fantaisie dans un festival chromatique. Une vraie réussite, unanimement saluée. L’Automobile Club de l’Ouest a d’ailleurs choisi cette Art Car comme symbole du 90e anniversaire des 24 Heures du Mans. « Sur l’instant, je n’ai pas mesuré ce qui m’arrivait, analyse Costa avec le recul. « J’étais concentré sur mon travail et je n’ai pas réalisé tout ce que ce projet allait engendrer derrière… » UNE SCULPTURE SUR ROUES Afin de célébrer en beauté le 90e anniversaire des 24 Heures du Mans en 2013, ce châssis LMP2 ayant participé quatre fois à l’épreuve mancelle a été magnifié par l’artiste Fernando Costa qui l’a recouvert de fragments de panneaux de signalisation pour en faire une Art Car absolument unique. Évidemment, il n’était pas question d’aligner en course une telle oeuvre. Jacques Nicolet a toutefois trouvé un moyen détourné pour que cet élan artistique résonne en piste. C’est ainsi que la création de Fernando Costa a été scannée par le Design Studio de Dassault Système de manière à transposer sur la carrosserie d’une voiture engagée aux 24 Heures les marqueurs de l’oeuvre d’art. Bien sûr, dans cette déclinaison, les lourds panneaux ont laissé place à un film adhésif bien plus compatible avec des performances chronométriques ! Fernando Costa : un artiste tombé dans le panneau Nait-on artiste ? Le devient-on ? Pour Fernando Costa, le déclic est venu par un reportage télévisé alors qu’il avait 14 ans : « Je suis tombé par hasard sur ce sujet consacré à César. Je ne connaissais rien à l’art, mais ça m’a immédiatement plu. Pour moi, César a révolutionné beaucoup de choses dans le domaine de la création artistique en recourant à la récup. » Le jeune Costa reçoit une nouvelle piqure lors de la visite d’une expo à Beaubourg. C’est décidé : il va se mettre à la ferraille. Il trouve même un ferronnier prêt à lui enseigner les bases : « René Peyrodes était à six mois de la retraite et il m’a gardé tout ce temps à ses côtés. Je n’y connaissais rien. Il m’a appris à souder, à découper le métal, à meuler, à poncer… Il m’a même mis à disposition un ancien hangar à poulets, à Gignac dans le Lot, en guise d’atelier. » Fernando Costa se consacre à un matériau de prédilection : les panneaux de signalisation. « J’ai eu cette idée dès l’adolescence. J’étais à fond dans l’idée de recycler, comme César. Je trouve sympa l’idée de recycler des objets rejetés par l’état. Donc, indirectement, recycler nos impôts... À l’époque, ça faisait rire. Je trouve qu’il y a beaucoup de matières intéressantes : les couleurs, les pictogrammes, les chiffres, les lettres... J’ai alors commencé à récupérer des panneaux auprès des DDE, des services municipaux… »
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