PAULINE AUZOU PARIS, 1775 - 1835

Lot 81
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Estimation :
3000 - 4000 EUR
PAULINE AUZOU PARIS, 1775 - 1835
Études de têtes et de chevaux Encre noire, pierre noire et craie blanche 60,5 x 50,1 cm PROVENANCE Versailles, collection privée depuis le XIXe siècle jusqu’en 2013 dans un carton à dessins de Pauline Auzou ; Acquis auprès de cette collection par l’actuel propriétaire. Élève de Jean-Bapt iste Regnaul t (1754 - 1829), Pauline Auzou participa dès l’âge de 18 ans aux Salons et conquit rapidement le public grâce à ses portraits et ses scènes de genre. Sa volonté de devenir une artiste accomplie s’est notamment traduite par la réalisation de peintures d’histoire, genre placé au sommet de la hiérarchie et dont les femmes étaient généralement exclues. Aussi, ces divers croquis offrent différentes facettes de son oeuvre. Dans notre dessin, le visage de profil se caractérise par une physionomie rappelant celle des statues antiques, conjuguant par quelques traits un hiératisme intemporel à une idéalisation néoclassique souvent usités dans ce genre. D’autre part, le cheval et le personnage masculin à peine esquissé, peut-être Dieu ou Jupiter, témoignent également de cette perpétuelle ambition qui lui permit de persévérer sur une voie qu’une femme devait savoir conquérir. L’étude de face se distingue de l’ensemble par son individualité et le volume créé par un travail d’ombres et de rehauts. Le regard baissé, le visage légèrement penché et le chignon formant un noeud mêlent douceur et élégance tout en démontrant sa capacité à communiquer un sentiment seulement par une esquisse. Elle pourrait rappeler Jean-Baptiste Santerre (1651 - 1717) et son tableau morceau de réception, une Suzanne au bain présentée en 1704 (Paris, musée du Louvre, INV 7836) et dont la forme du visage n’est pas sans rappeler celle-ci que croqua Pauline Auzou. Au verso de notre feuille, deux esquisses de chevaux font écho à celle que l’on trouve au recto ainsi qu’à la scène de chasse à courre présentée au numéro suivant de la vente. À l’origine d’un nombre important de dessins et dirigeant un important atelier pendant 20 ans, Pauline Auzou fit d’ailleurs publier en 1800, chez Didot, un ouvrage intitulé Études de têtes, fournissant à ses élèves la matière de leurs futurs travaux.
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