GUITRY Sacha (1885 - 1957)

Lot 128
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GUITRY Sacha (1885 - 1957)
36 L.A.S. «Sacha Guitry» puis «Sacha», [Paris et Honfleur 1900-1902], à Olympia VAN REYSEN ; 90 pages formats divers, la plupart in-8 avec adresse ou enveloppe. Très belle correspondance amoureuse à son premier amour, une jeune comédienne, commencée dans sa seizième année. Nous n'en pouvons donner qu'un aperçu. [Olympia VAN REYSEN, née en 1880 à Bruxelles de parents hollandais, vivait à Enghien avec sa mère et sa soeur Olga ; elle faisait de la musique et de la peinture en miniature, et étudiait la diction ; son professeur la présenta à Sarah Bernhardt, par qui elle fit la connaissance de Lucien Guitry, puis de ses jeunes fils : Jean courtisait Olga, et Sacha (encore pensionnaire à Passy) Olympia ; elle fut invitée au château du Breuil pour les vacances, et devint, semble-t-il, la maîtresse de Lucien Guitry en 1906 ; elle fit du théâtre sous le pseudonyme d'Olympia REdzé.] 1900. 61 rue de Passy [novembre ?]. Elle a promis de venir à L'Assommoir, samedi soir : «j'y serai et je vous verrai avec plaisir, pour arranger quelque chose pour dimanche. J'aurai une loge pour le soir, nous irons trois, vous, Borrel et moi. Répondez-moi si oui je vous en prie. (Je fais collection d'autographes importants.) Je vous embrasse respectueusement les deux mains»... 1901. [1er janvier], lettre de voeux ; il espère la voir le samedi soir ou le dimanche suivant son arrivée. «Et je vous embrasse (ah ! c'est permis le 1er janvier). Mille bons baisers de Sacha Guitry». [Janvier ?] : «Pourquoi continuez-vous à être poisson ? Que dites-vous de ma pièce ? - Ne voulez-vous pas venir avec moi, samedi soir ? Envoyez-moi je vous en supplie, avant samedi 4 heures, un rendez-vous pour le soir. [...] J'ai des choses très importantes à vous dire»... [14 janvier]. «Merci merci mille fois ma petite Olympia adorée, d'être venue avec moi hier. Tu m'as fait là un grand plaisir ; et j'espère bien que ça se renouvellera. Tiens bien ta promesse [...] de m'envoyer ta photo... et à Borrel aussi. [...] Hier ce fut la plus belle journée de ma vie [...] 100 001 baisers»... 18 janvier : «Merci, de ta dépêche Olympia chérie que j'aime, tu ne peux pas savoir, la joie qu'elle m'a fait. Ah ! Je voudrais te prouver que j'ai vraiment beaucoup d'affection pour toi». Il l'attendra sur le quai du train d'Enghien... [24 janvier] : «Merci mon amour adoré de ta photographie, en effet elle n'est pas très ressemblante, mais dame jamais le meilleur photographe du monde pourrait-il me donner l'illusion réelle de ta beauté ? Non - jamais. Et quand on a vu le modèle, toutes ses traductions sont indignes». Il promet l'Odéon pour dimanche, ou à défaut le Bois, et il réclame non une dépêche, mais «une lettre, et tutoyez-moi»... [29 janvier] : «Tu as été délicieusement gentille hier, et tu m'as fait passer deux de ces heures que je n'oublierai jamais». Il espère la voir jeudi pour aller au Bois. «Je t'adore de plus en plus je t'embrasse sur tes lèvres de tout mon coeur»... [31 janvier], il espère la voir dimanche, et attend sa dépêche avant de quitter «la boîte» samedi. «Je t'adore de plus en plus. Je t'embrasse bien fort sur ta mignonne petite bouche»... 8 février, poème de 4 quatrains, La Rose et la chenille : «Olympe c'est la fleur, / Moi je suis la chenille»... 14 février : «Alors c'est donc vrai que vous êtes fâchée avec moi [...]. Soyez bien certaine de ceci 1° c'est que vous me faites une peine immense 2° que si vous êtes fâchée avec moi je ne changerai jamais, je vous aimerai toujours autant, et si jamais vous avez besoin de moi, je demeure 61 rue de Passy»... [17 février] : «Serais-tu refâchée ? Non. Demain je suis libre toute la journée, et la soirée aussi. Je déjeune demain chez papa. Tu peux télégraphier si tu veux venir avec moi l'après-midi. Si tu peux venir place Vendôme 26 tu le verras, ou dis-moi un rendez-vous»... [21 février] : «Se peut-il véritablement ma chérie que tout soit fini entre nous, si les torts sont de mon côté je t'en fais mes sincères excuses ; mais j'ai eu tant de peine de te voir si indifférente avec moi [...]. Je te demande une dernière fois de tout oublier, et je te supplie à genoux de venir avec moi dimanche. [...] Me permets-tu de t'embrasser encore, ah ! tu ne sauras jamais ce que je t'aime [...] Depuis hier je pleure devant ta photo !»... [23 février] : «Je suis le plus heureux de tous les mortels, pas un de moins. Merci d'être venue hier, jamais L'Aventurière ne m'a semblée aussi charmante. - Mais pourquoi es-tu partie si tôt, mes amis étaient désolés»... Il ne quitte sa photo des yeux que pour lui écrire. «Je t'adore, je suis le ver de terre amoureux de l'étoile et si on se marie nous ferons des petits vers luisants. [...] Donne-moi tes petites lèvres roses... Oh ! là personne ne nous voit............ Ah !... Merci !»... [23 février], rendez-vous aux Variétés ; il se débarrassera ensuite d'Haubourdin, «et on ira seuls en voiture. Je t'adore de plus en plus et je t'embrasse de tout coeur sur tes bras que j'aime»... [1er mars], rendez-vo
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