MUSSOLINI Benito (1883 - 1945)

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MUSSOLINI Benito (1883 - 1945)
MANUSCRIT autographe, Segnalazione [Signalisation], [1934] ; 5 pages et quart petit in-4 montées sur onglets (avec traduction dactyl. partielle en regard) en un volume relié demi-toile beigne à la Bradel ; en italien. Réflexions de Mussolini sur la conduite malheureuse de la Première Guerre mondiale. Mussolini rend compte du livre d'Aldo VALORI (1882 - 1965), La Condotta politica della guerra, (Milan, Corbaccio, 1934). Le livre de Valori, 13e volume de la collection Storia della guerra italiana, compte 450 pages «que liront avec un intérêt intense et croissant même ceux qui eurent le grand privilège d'avoir été en quelque manière protagonistes des événements historiques qui se sont déroulés de 1915 à 1918, depuis la déclaration de guerre jusqu'à la victoire. Qui ne fut un protagoniste alors ? Tous, parce que le peuple italien tout entier fut engagé dans le drame, mais tous les acteurs ne furent pas à la hauteur de la situation, et le choeur même, c'est-à-dire les masses, connut des moments de graves incertitudes dues à l'absence de guide des actions, et à la durée et à la portée exceptionnelles des sacrifices demandés. L'examen que Valori fait de la conduite politique de la guerre, c'est-à-dire de l'ouvrage des gouvernements qui la préparèrent, la dirigèrent et la conclurent (Salandra, Biselli, Orlando), est très sévère, mais tout aussi objectif et juste. Valori se place sur le plan historique, au-delà des polémiques contingentes, et reconnaît certaines circonstances atténuantes aux hommes mêmes qui commirent des erreurs très graves, qui auraient pu se révéler fatales». Il s'agissait de «politiciens du monde démo-libéral ; tous des malades de parlementarisme et réfractaires à l'emploi de la “manière forte”, si nécessaire en temps de paix et de guerre. [...] il ne pouvait y avoir d'autre résultat qu'une conduite de la guerre qu'on peut, même en étant excessivement indulgent, qualifier d'“inadéquate et malheureuse”». Il n'y eut pas trahison, mais plutôt une terrible insuffisance. «La conduite de la guerre fut malheureuse sous tous les aspects - diplomatiques, militaires, financiers, intérieurs, spirituels, et Valori le démontre avec des analyses documentées et des preuves irréfutables. La victoire survint, parce que - après octobre 1917 - les forces vives de la nation eurent le dessus et imposèrent au gou­vernement une conduite de guerre meilleure que la précédente. Le livre de Valori est instructif parce qu'il donne un très grand nombre de données et de faits peut-être oubliés dans le tourbillon des événements successifs, et il est aussi éducatif, spécialement pour la classe politique actuelle, je veux parler des générations fascistes, qui doivent connaître et apprendre de l'histoire d'hier, ce que l'on doit faire et ne pas, faire face à l'eventualité de demain». Le manuscrit est relié avec cinq coupures de presse de journaux français sur le Duce : Jean Fayard, «Un entretien avec Mussolini» (Candide, 24 février 1927) ; Léon Daudet, compte rendu du livre de Mussolini Le Fascisme (Candide, 6 juillet 1933), et des OEuvres et discours de Mussolini (Candide, 14 mars 1935) ; Jacques Bainville, «Un mot de Mussolini» (L'Action française, 14 janvier 1933) et «Mussolini et l'exemple de Sylla» (L'Action française, 5 janvier 1925). PROVENANCE Ancienne collection Dominique de VILLEPIN (II, 29 novembre 2013, n° 462, ex libris).
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