Napoléon Ier (1769-1821)

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Napoléon Ier (1769-1821)
17 L.S. « Napole », « Napo » ou « NP », dont une avec une ligne autographe, Schönbrunn 3-30 août 1809, à l'Archichancelier CAMBACÉRÈS ; les lettres sont écrites par Méneval ; 14 pages et 6 demi-pages in-4. [531-546, et une non numérotée] Sejour a Schonbrunn en aout 1809, alors que les Anglais debarquent a Walcheren. 3 lettres sont annotées par Cambacérès : « copier en entier ». 3 aout. « Mon Cousin, je ne puis adopter le projet de décret que vous m'envoyez relatif au duc de Montebello. J'y ai suppléé par la lettre ci-jointe »... - « notre intention est que vous fassiez incessamment procéder, en présence de notre Conseil du sceau des titres, à la constitution de la dotation attachée au titre du Duc de Montebello, ce qui n'a pu être fait du vivant du feu maréchal. Cette constitution sera faite en la personne du Duc et en celle de Louis-Napoléon Lannes, son fils aîné, actuellement vivant »... 7 aout. « Sur la nouvelle que les Anglais tentent un débarquement dans le Nord, je vous envoie un décret dont vous ferez usage, si les circonstances l'exigent. Je ne vois pas quel est le but de cette expédition. Je ne puis rien craindre pour Flessingue, puisque j'ai donné l'ordre au commandant de couper les digues et de noyer l'île de Valcheren. Je ne puis rien craindre pour mon escadre, puisqu'en cas d'événement, elle peut remonter jusqu'à Anvers qui est à l'abri de toute attaque »... 8 aout 1809, 6 heures du matin. Sur la levée de 30 000 gardes nationales. « Je suppose qu'en recevant mon décret, vous vous serez occupé de les former en quatre ou cinq divisions, et de désigner des généraux du Sénat pour les commander »...Il ajoute de sa main : « Tout cela s'imprimera de suite ». « De leur côté, les ministres donneront l'impulsion. Il faut avoir sur le champ en première et en seconde ligne 80 000 h[omm]es, et imprimer un mouvement à la Nation pour qu'elle se montre ; d'abord pour dégoûter les Anglais de ces expéditions & leur faire voir la nation toujours prête à prendre les armes ; ensuite pour reprendre l'île de Walcheren, si elle venait à être prise, & aider la Hollande à les chasser de chez elle, s'ils l'envahissaient ; enfin pour favoriser les négociations entamées ici, & certes cela leur nuira, si l'on me croit embarrassé par le débarquement des Anglais. Ainsi donc tous les moyens d'influencer l'opinion publique doivent être pris, les gardes nationales de chaque département doivent être désignées & réunies ; et les anciens soldats qui voudraient faire cette campagne pour battre les Anglais doivent être invités à se réunir à Lille pour former une légion »... 10 aout. « Mon Cousin, je suis fâché que vous ayez fait si peu d'usage des pouvoirs que je vous ai donnés dans ces circonstances extraord[inai]res. Réunissez fréquemment le conseil des ministres. Ne laissez pas les Anglais venir vous prendre dans votre lit. Au premier bruit d'une descente, vous auriez dû lever 30,000, 40,000, 60,000 gardes nationales, autoriser le ministre de la Guerre à envoyer le Prince de Ponte Corvo [Bernadotte] et le maréchal Moncey pour réunir & commander toutes les troupes. L'attitude qui a été prise dans cette occasion est humiliante et honteuse et excitera les Anglais à renouveller de pareilles expéditions. Il fallait que des bataillons de gardes nationales se levassent en un instant, en tel nombre que les Anglais vissent ce qu'ils avaient à craindre »... - « Mon Cousin, mon intention est de transporter au jeune Lacour l'un de mes pages la dotation de quatre mille francs dont jouissait le Général de division Lacour son père »... 11 aout. « Il est déplorable qu'il y ait déjà six grands jours de perdus, sans que vous ni les ministres ayez rien fait. Il devrait déjà y avoir 20,000 gardes nationales en mouvement pour défendre Anvers ; ce genre de troupes est fait surtout pour les places. Cette inactivité de votre part et de celle du Conseil des ministres est affligeante. On ne dit rien au Public. Comment laisse-t-on errer l'opinion sur un événement qui intéresse éminemment la Nation ? Il fallait imprimer tous les jours un bulletin officiel, car l'imagination va toujours au-delà de la réalité. Des objets de cette espèce, on n'a pas le droit de les cacher au Public ; cela le touche de trop près »... 12 aout. « J'admire votre tranquillité, quand vous croyez qu'il y a 40,000 Anglais sur nos côtes et que vous savez que le général Ste Suzanne officier de mérite sur lequel je m'étais reposé de la défense du Nord, est malade. Vous auriez dû tenir un conseil pour savoir s'il fallait donner le commandement au Roi de Hollande ; ce parti est le plus absurde de tous. Le Roi de Hollande pensera à couvrir Amsterdam & vous laissera prendre dans votre lit à Paris. Il y a vraiment du vertige. Votre conduite dans cette circonstance met l'alarme en France. On croit d'autant plus qu'on voit moins. Il y aura onze jours de perdus, lorsque vous recevrez mes lettres ; les Anglais auraient dû être sur le point de se
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