EINSTEIN Albert (1879-1955)

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EINSTEIN Albert (1879-1955)
65 L.A.S. et 11 L.S. «A. Einstein », «Albert », « Papa » ou «Vater », 1914-1952, à sa femme et ses fils ; environ 90 pages formats divers, dont 24 cartes postales, quelques enveloppes et adresses ; plus quelques pièces jointes ; en allemand. Les lettres sont adressées à son épouse Mileva Einstein-Marić (1875-1948), dont Einstein se sépare en 1914, et dont il divorce en 1919 ; lors de leur séparation, Mileva reste à Zurich avec leurs deux fils Hans Albert (1904-1973), surnommé Adn, qui deviendra ingénieur, et Eduard dit Tete ou Tetel (1910-1965), qui commencera des études de médecine, mais, schizophrène, sera interné et soigné dans une clinique psychiatrique. La correspondance, couvrant plusieurs décennies, commence à Berlin, où Einstein vient de s’installer, alors que Mileva est repartie à Zurich avec les garçons, et se termine à Princeton au début des années 1950. Ces lettres concernent principalement la séparation et la douloureuse fin de son mariage avec Mileva, la sécurité financière de sa femme et de ses enfants après le divorce, son travail scientifique, l’investissement des fonds issus du Prix Nobel, le mariage et l’avenir professionnel de son fils Hans Albert, émigré aux États-Unis avec sa famille en 1938, et la santé d’Eduard…. Nous ne pouvons ici qu’en donner un aperçu, avec de trop brèves citations. 1914. – Dahlem [10.IX], à «Albert Einstein junior ». Il emballe tout pour le déménagement, et l’embrasse avec Tete. – [Berlin] 15 septembre, à Mileva. Il ne comprend pas qu’elle se plaigne du manque d’argent, et récapitule tout ce qu’il lui a envoyé, et ce qu’elle a dû retirer sur le livret d’épargne à la Banque cantonale. De plus, il a payé le déménagement, et n’a gardé que très peu pour lui : le canapé bleu, la table de ferme, deux lits (de la maison de sa mère), le bureau, la petite commode de la maison des grands-parents, et malheureusement aussi la lampe électrique, ne sachant pas que Mileva y était attachée. Sinon, il n’a rien gardé d’important. Les meubles ne peuvent pas encore partir car le train n’accepte rien vers la Suisse. Mais dès que ce sera possible, il fera tout livrer gratuitement. Il aurait envoyé plus d’argent, mais il n’a plus rien lui-même, après l’argent envoyé, le déménagement, l’opération de sa mère,etc. Le 1er octobre, quand il aura son salaire, il enverra 400 francs immédiatement, et la même somme au début de chaque mois. Il pourrait peut-être en envoyer plus, mais pense qu’il vaut mieux économiser le plus possible. Lui-même vit très simplement, presque mal. De cette façon, ils pourront économiser un peu pour les enfants. Il s’irrite à la menace de Mileva de demander l’aide d’autres personnes ; il sait très bien d’ailleurs, de par la conduite passée de Mileva, ce qu’il peut en attendre. Rien ne l’étonnera, quoi qu’elle fasse. Elle lui a enlevé les enfants et empoisonné leur attitude envers leur père. Elle essaiera aussi de détourner de lui d’autres personnes et des proches, et tâchera par tous les moyens d’empoisonner ce qui lui reste de joie de vivre. Ce n’est qu’une punition pour sa faiblesse, qui l’a fait enchaîner sa vie à Mileva… « Deine Drohung, “den Beistand anderer Leute zu suchen” habe ich gebührend notiert; ich weiss sehr wohl ohnedies, aus Deinem früheren Verhalten, was ich von Dir zu erwarten habe. Es wird mich nichts überraschen, was Du auch thun magst. Meine Kinder hast Du mir weg genommen und sorgst dafür, dass ihre Gesinnung dem Vater gegenüber vergiftet wird. Auch andere Menschen, die mir nahe stehen, wirst Du mir nehmen, mich überhaupt in jeder Weise das zu vergiften suchen, was mir an Lebensfreude übrig geblieben ist. Dies die gerechte Strafe für meine Schwäche, die mich mein Leben an das Deine ketten liess »… – 1915, Berlin. – [1er mars], à Mileva. Il a donné ordre à la Banque cantonale de transférer les obligations et le compte d’épargne au nom de Mileva, ainsi que les papiers de Prague. Il la remercie pour les photos des chers enfants, qui l’ont rendu extrêmement heureux (« Die Bilder der lieben Kinder haben mich ausserordentlich gefreut. Ich danke Dir dafür »). Il envoie les rideaux… – [15 novembre], à son cher Albert. Comme le prof. Heinrich ZANGGER a dû l’en avertir, Einstein veut venir en Suisse vers le Nouvel An pour passer quelques jours avec son fils. Ils pourraient aller voir Michele BESSO. Ce serait peut-être mieux s’ils étaient tous deux seuls quelque part : «Vielleicht wäre es besser, wenn wir irgendwo allein wären.  Was meinst Du? »… – [15 novembre], à Mileva. Sa lettre l’a réjoui, car il voit qu’elle ne veut pas nuire à ses relations avec les garçons. Ces relations forment le but personnel le plus important de sa vie. Il a l’intention d’aller en Suisse vers la fin de l’année pour voir au moins Albert en dehors de Zurich et passer quelques jours avec lui… « Dein Brief hat mich aufrichtig gefreut, weil ich aus demselben ersehe, dass Du meine Beziehungen zu den Buben nicht hintertreiben willst. Ich sage Dir meinerseits, dass
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