Georges MATHIEU (1921 - 2012)

Lot 27
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Georges MATHIEU (1921 - 2012)
Quanta Mina, 1976 Huile sur toile, signée et datée en bas à droite, titrée au dos 60.3 x 72.8 cm 23 47/64 x 28 21/32 in. PROVENANCE OEuvre acquise à Galerie Christian Meyer, Paris en 1998 Collection privée, région toulousaine Georges Mathieu naît à Boulogne-sur-Mer en 1921 et entreprend des études de droit et de philosophie, il se tourne vers la peinture à l’huile dès 1942. Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale l’art pictural renaît et se transforme. En 1947, le critique d’art, Jean José Marchant, dira des œuvres de Georges Mathieu qu’elles évoquent « l’abstraction lyrique », notion évoquée pour la toute première fois. L’artiste s’oppose à l’abstraction géométrique, en se libérant des contraintes classiques. La grande rapidité de sa gestuelle en peinture se traduit par une forte émotion, à défaut d’une représentation exacte de la réalité. Les formes sont nettes et précises. En 1957, Georges Mathieu séjourne quelques mois au Japon et y découvre avec un intérêt profond ses traditions esthétiques et picturales. L’art de la grande calligraphie asiatique attire alors son attention. Georges Mathieu se nourrit de cette esthétique et s’en inspire, utilisant cependant la beauté et la poésie du geste à des fins différentes. L’artiste construit ses compositions à partir de signes abstraits, qu’il dénude de sens pour expliquer que la signification vient d’une reconstruction mentale faite par le lecteur et non du signe lui-même. C’est pour cette raison, la négation du signe comme signifiant, qu’André Malraux qualifiera l’artiste de « calligraphe occidental », dont l’expression qui sera largement reprise. Dès 1954 Georges Mathieu accroît sa production, en participant notamment à des happenings et performances. Artiste prolifique, ses happenings mettent en valeur sa rapidité d’exécution. Selon lui, l’artiste aurait trois rôles dans la société ; celui de la création des formes, celui de la création d’un style et enfin, un rôle moral. Pionnier dans son art, Mathieu est aussi bien théoricien qu’artiste. Il schématise le cycle de renouvellement des mouvements picturaux, en positionnant l’Abstraction lyrique comme sa dernière étape. L’œuvre ici présentée est peinte par Georges Mathieu en 1976. Alors que l’artiste élargit déjà sa palette, la vivacité du trait explose sur un fond rouge vif, rendant hommage à l’expressivité de la calligraphie qui lui est chère. Griffée de jaune et traversée de bleu, la toile reprend les codes d’un langage déjà parfaitement maîtrisé par l’artiste. Le contraste du trait noir impose un rythme soutenu à la composition, dont la tension réside en l’accumulation des coups de pinceaux au centre gauche de la toile. La liberté du pinceau de Georges Mathieu semble exploser en une couronne jaune au tracé rigide, qui jaillit du centre de la composition. « Prodigieuse aventure que de décider de s’opposer au monde, au monde des formes, au monde des habitudes et des comportements. La réussite tient à la patience, à la volonté, à la chance et bien sûr au don ; non pas seulement celui du "savoir peindre", mais celui d’une certaine… "Voyance". » – Georges Mathieu
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