Bernard BUFFET (1928 - 1999)

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Bernard BUFFET (1928 - 1999)
Clown fond jaune, 1966 Huile sur toile, signée et datée en partie gauche, portant le cachet de la Galerie David et Garnier au dos 65 x 54 cm 25 19/32 x 21 17/64 in. Un certificat d'authenticité de la Galerie Maurice Garnier, en date du 26 novembre 2015, sera remis à l'acquéreur. PROVENANCE Collection privée, Belgique Bernard Buffet Bernard Buffet est considéré comme l’un des peintres majeurs du XXe siècle en France. Bénéficiant très tôt de l’engouement du public, il a aussi été décrié par la critique. La presse s’empare de son image qu’elle fait osciller entre « peintre de la misère des jeunes après la guerre » et « peintre millionnaire de la misère ». Au milieu des années 1950, il fréquente la vie artistique et nocturne de Saint-Germain-des-Prés dont font partie Françoise Sagan et les existentialistes. Ces années marquent pour Bernard Buffet le début de la collaboration avec le galeriste Maurice Garnier qui toute sa vie exposera et défendra son œuvre. À partir de 1956, l’artiste enrichit son style qui se caractérisait auparavant par des couleurs sombres, reflétant l’après-guerre. Graphisme nerveux et écriture acérée demeurent mais les compositions aux tonalités réduites s’agrémentent d’une couleur brillante. La touche s’épaissit pour laisser place à une pâte épaisse pouvant former des coulures qui rappellent l’abstraction gestuelle. La Bretagne, où a vécu Bernard Buffet pendant une partie de son adolescence n’a cessé d’accompagner son parcours pictural. Ses ports, l’aridité de ses paysages côtiers, la nature sauvage et l’immensité de la mer resteront dans son imaginaire tout au long de sa vie. Même quand il sera loin, ces paysages constitueront une source dans laquelle il puisera toujours. Entretien avec Le Figaro, 29 septembre 1992. Comment savez-vous qu’un tableau est bon ? (...) Les spécialistes, les conservateurs ou les critiques doivent bien le voir eux ? « Les conservateurs et les critiques me haïssent. Ils trouvent que je fais toujours la même chose. Mais reproche-t-on à Bach d’écrire le même morceau de musique, à Greco d’être toujours le même, à Céline d’être identique à lui-même ? (...) Quand j’étais jeune, j’avais peut-être un côté romantique, je défiais la vie avec la mort sans en être conscient. Aujourd’hui, en vieillissant, sans vraiment le vouloir, je provoque la mort avec la vie. J’ai besoin de la couleur. (...) Mes tableaux ont été exécutés par mes mains, celles d’un ouvrier, celles d’un homme pour être prises par d’autres mains d’hommes. Ce sont des objets de désirs, de plaisirs, et pourquoi pas de querelles. L’intellectualisme a tué le spirituel et le sensible. » Bernard Buffet est un artiste pluridisciplinaire incontournable du XXe siècle. Figuratif de l’après-guerre, il est très rapidement encensé par le public, qui le place dans la lignée de grands artistes tels que Matisse ou Picasso. Qualifié de génie de la peinture par les marchands et collectionneurs, sa production picturale se vend très rapidement dans le monde entier. Admiré par certains dès ses premières heures, il n’attira cependant pas l’amour de tous. Au milieu des années 1950, il fréquente la vie artistique et nocturne de Saint-Germain-des-Prés, dont font partie Françoise Sagan et les existentialistes. Ces années marquent pour Bernard Buffet le début de la collaboration avec le galeriste Maurice Garnier, qui toute sa vie exposera et défendra son oeuvre. À partir de 1956, l’artiste enrichit son style qui se caractérisait auparavant par des couleurs sombres, reflétant l’après-guerre. Graphisme nerveux et écriture acérée demeurent mais les compositions aux tonalités réduites s’agrémentent d’une couleur brillante. La touche s’épaissit pour laisser place à une pâte épaisse et lourde pouvant former des coulures qui rappellent l’abstraction gestuelle. Motif récurrent de la peinture de Bernard Buffet, le clown fait partie de ses oeuvres mythiques, sans doute aujourd’hui son sujet le plus recherché. Toute la force du clown réside dans l’extraordinaire présence de son regard, planté au centre de la toile. Impressionnant au premier abord, le portrait absorbe le regard de son spectateur, et initie une conversation silencieuse, presque ironique. Le clown a sa propre humeur, avec laquelle le spectateur doit composer. « La peinture, on n’en parle pas, on ne l’analyse pas, on la sent » – Bernard Buffet
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