Alix AYMÉ (1894-1989)

Lot 226
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Estimation :
180000 - 220000 EUR
Alix AYMÉ (1894-1989)
Les jeunes filles Moï, 1930 Huile sur toile 55 x 46.5 cm - 21 5/8 x 18 1/4 in. PROVENANCE Collection de la famille de l’artiste, acquis suite à l’Exposition Coloniale de Paris et transmis familialement depuis EXPOSITION 1931, Exposition Coloniale de Paris, Pavillon du LaosXUẤT XỨBộ sưu tập của gia đình họa sĩ, được mua lại sau khi cuộc Triển lãm Thuộc địa tại Paris kết thúc và được lưu giữ trong nội bộ gia đình kể từ đó.TRIỂN LÃM1931, Triển lãm Thuộc địa tại Paris, Khu trưng bày của Lào Alix Aymé s’est rendue au moins trois fois au Laos. Une première fois en 1923. Une deuxième fois pendant l’été 1928, pour faire les premières études de la décoration du Palais royal de Luang Prabang. Une troisième fois en juillet 1929, pour un séjour qui se prolongera jusqu’au début de l’année 1931, pendant lequel elle réalisera la décoration d’une salle du Palais royal de Luang Prabang, ainsi que la majorité des oeuvres qui seront montrées lors de l’Exposition coloniale. Pendant ce séjour, elle ira jusqu’à Muong Sing, aux confins de la Chine et de la Birmanie. Au total, ce sont plus de 60 oeuvres d’Alix Aymé qui figureront à l’Exposition coloniale, dont 55 dans le Pavillon du Laos (47 toiles et 8 pastels), les autres étant montrées dans le salon des Beaux-Arts qui se tient à l’intérieur de la reconstitution du temple d’Angkor. Ce sont pour l’essentiel des toiles, mais on relève aussi quelques peintures sur soie et pastels. Les murs du pavillon du Laos seront littéralement recouverts de ses peintures. On relève en particulier une très grande toile d’environ 1,50 mètre sur 3 mètres, représentant une scène de la vie à Luang Prabang, dans l’esprit de la décoration qu’elle a réalisée pour le Palais Royal, toile qui n’est pas réapparue à ce jour. Pour le reste, il s’agit de la représentation de différents types laotiens, pour rendre compte de la diversité des populations de ce pays, et de quelques paysages. À l’issue de l’exposition, 30 des 47 toiles d’Alix seront réexpédiées au Laos, la trace en étant perdue à ce jour. À noter qu’aucune oeuvre d’Alix Aymé n’a alors été réservée pour le Musée des colonies en cours de constitution, rendant d’autant plus précieuse la conservation par sa famille des quatre oeuvres présentées aujourd’hui. Tout au long de sa carrière, elle fréquente les milieux intellectuels, littéraires et artistiques parisiens. Elle devient ainsi l’amie de Foujita et de Saint-Exupéry. C’est avec Maurice Denis qu’elle demeure le plus proche et avec qui elle entretient une correspondance soutenue. Elle en retient un style où la couleur prime. Artiste moderne, Alix Hava s’avère aussi être une grande voyageuse. Depuis son plus jeune âge, elle parcourt les mers et océans, des rivages méditerranéens à la Martinique. Avec son mari, Paul de Fautereau-Vassel, elle découvre l’Asie et se prend de passion pour les cultures extrême-orientales. À partir de 1921, elle travaille en lien étroit avec l’école des beaux-arts de Hanoï. Elle s’initie aux différentes techniques artistiques asiatiques dont la peinture sur soie et la laque et contribue alors avec Inguimberty au retour de l’enseignement de la laque dans l’école. En 1931, en épousant Georges Aymé, frère de l’écrivain Marcel Aymé, et Général de corps de l’Armée en Indochine, Alix de Fautereau devenue Alix Aymé continue d’exercer son métier dans cette région du monde qu’elle affectionne tout particulièrement. Proche du roi du Luang-Prabang, elle exécute la décoration murale de la salle de réception du palais de S.M. Sisavang-Vong. Ses œuvres sont à la confluence du style des Nabis et de la peinture traditionnelle vietnamienne. Plus qu’une artiste moderne, Alix Aymé est une artiste ethnographe. En 1929 et 1930, elle est chargée de mission par le gouvernement général de l’Indochine pour le décor de la section Laos de l’Exposition Coloniale Internationale de Paris de 1931. Telle l’exploratrice Alexandra David-Néel, elle s’aventure dans des contrées restées jusqu’à présent inaccessibles à des Occidentaux et part à la rencontre des populations indigènes éloignées. Partie de Luang-Brabang, elle remonte le Mékong en pirogue et poursuit sa route à cheval sur des sentiers de montagne. À la manière des grands peintres qui effectuaient le Grand Tour, elle prend soin de raconter ses voyages et de les illustrer. Ses récits, riches d’anecdotes truculentes et touchantes, nous sont parvenus via des articles publiés dans les revues spécialisées. Pendant ses expéditions, Alix Aymé se consacre à son art et exécute de nombreuses toiles, véritables témoignages ethnographiques de ces populations quasi inconnues à l’époque. Elle prend soin de décrire scrupuleusement chaque détail, relevant ainsi costumes, objets, paysages… « Les Laotiennes ressemblent aux tahitiennes et la nature ici est semblable à celle que Gauguin a représenté dans ses toiles. Je peins ici toute la journée,
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