ROPS Félicien (1833 - 1898)

Lot 271
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ROPS Félicien (1833 - 1898)
RECUEIL d'un dessin original et 162 estampes, dont 11 signées, et 9 rehaussées de retouches originales au crayon, avec une L.A.S. et divers documents, 1863 - 1882. Le tout monté sur papier fort ou sur onglets et relié en un volume grand in-folio, maroquin grenat, dos à nerfs, coupes filetées, encadrement intérieur de maroquin rouge avec roulette dorée, doublures de maroquin bleu nuit ornées d'un triple encadrement de quadruple filet doré, gardes de tissu broché à motifs végétaux stylisés, tranches dorées (Cuzin). Très précieuse et imposante collection d'oeuvres érotiques de Rops réunie par Auguste Poulet-Malassis et complétée par Jules Noilly. [Auguste POULET-MALASSIS (1825 - 1878), qui avait publié Les Fleurs du Mal en 1857, fit faillite en 1863 et se réfugia à Bruxelles où il poursuivit son activité d'éditeur, faisant une large part aux livres érotiques. Pour illustrer ces ouvrages d'un genre particulier, il entama une fructueuse collaboration avec le graveur namurois Félicien ROPS, ce «merle blanc» qui menait une double vie en privé comme en art, entre conventions bourgeoises et plaisirs, oeuvres officielles et clandestines (Rops laissa près d'un millier de gravures érotiques). Poulet-Malassis n'eut à déplorer que l'inexactitude de Rops à respecter les délais fixés. Une forte amitié naquit entre eux. Et c'est par Poulet-Malassis que Rops devint l'ami de Baudelaire : les trois compères se virent souvent, à Bruxelles ou Namur. Le bibliophile Jules NOILLY, qui s'était constitué à Paris une des plus importantes bibliothèques romantiques de son temps, fréquenta Félicien Rops, à qui il commanda une série de dessins érotiques connue sous le titre des Cent légers croquis sans prétention. Rops accepta d'y travailler de 1878 à 1881 en raison de l'estime qu'il portait à Noilly.] Une note de Jules Noilly figure en tête du présent recueil : «Cet album se compose de 153 planches, eaux-fortes de Félicien Rops. Les 123 premières planches sont la tête de collection Poulet-Malassis qui était à même de se procurer les toutes premières épreuves, ces eaux-fortes étant tirées pour les frontispices des ouvrages qu'il éditait lui-même à Bruxelles.Quelques-unes de ces eaux-fortes sont bien un peu, un peu légères ; mais elles sont si artistiques ! Dans la partie de la collection ayant appartenu à Poulet-Malassis, les différents états sont signalés sur les eaux-fortes et l'on a mis au bas des planches la date de leur tirage (1863 - 1869). Les eaux-fortes tirées du vivant de Poulet-Malassis sont devenues rarissimes, les planches ayant été détruites à la suite d'un procès (voir la lettre ci-contre [de Bonvoisin]). Celles que l'on rencontre maintenant ne sont que des reproductions. Toutes les eaux-fortes n'ont pas été tirées à la sanguine. Outre les 153, il y a un portrait phot. et un autogr. de F Rops, en tête de l'album». L'album est folioté par Noilly de 1 à 152, puis à la suite 154 à 162 (les planches des ff. 52 et 14 manquent). Le dessin original de Félicien Rops (f. 58), à la mine de plomb et à l'encre noire (15,5 x 10 cm sur feuillet 36 x 22,5 cm), est une esquisse pour sa gra­vure du frontispice de l'ouvrage Les Jeunes-France de Théophile Gautier (Bruxelles, Poulet-Malassis, 1866). Cette célèbre composition réunit des portraits de Balzac, Baudelaire, Dumas, Lamartine, G Sand... Le dessin est suivi (f. 59) d'une épreuve unique de cette gravure. Les 162 estampes figurent pour beaucoup en plusieurs épreuves corres­pondant à plusieurs états successifs, et parfois en plusieurs encres (noir, sépia, rouge ou en associations), tirée sur des papiers divers (dont Chine ou Japon) ; certaines sont en «épreuve unique», ou ont été refusées. Ce sont, dans leur majeure partie, des compositions destinées à servir de frontispices pour les volumes publiés clandestinement par Poulet-Malassis à Bruxelles ; la collection Poulet-Malassis se compose des planches 1 à122 ; les autres estampes ont été collectées par J. Noilly. Les estampes portant la signature de Rops figurent sous les numéros 122, 125bis, 127, 129bis, 129ter, 131, 136, 136bis, 141, 142 et 146 ; sur la planche 71, Rops a porté cette mention autographe : «Ne pas juger d'après ces horribles épreuves». Plusieurs épreuves sont retouchées au crayon (planches 23, 28, 53, 54, 73, 110, 129ter, 143 et 155). Dans plusieurs cas on peut voir ici comment Rops a retravaillé au crayon ses épreuves en premier état et comment ces retouches ont été ensuite intégrées dans les états suivants : pour La Tentation (pl. 21 à 26), Le Paradis de Mahomet (53 à 56), Les Gaietés de Béranger (53 à 57), H. B. (73 à 75), Le Nouveau Parnasse satyrique (109 à 114), La Femme au trapèze (142 à 144) sur laquelle Rops a dessiné le caleçon imposé par la censure. La planche n° 1 est une épreuve sur Chine au nom de l'Imprimerie Nys & Momment où furent tirées les estampes de Rops. On relève des gravures pour le Cabinet satirique, Le Parnasse satyrique de Théophile de Viau, Margot la
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