MARTIN Henri (1860 - 1943)

Lot 191
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MARTIN Henri (1860 - 1943)
189 L.A.S. «Henri Martin» ou «HM», 1899 - 1927,à Émile TOULOUSE ; environ 330 pages formats divers, nombreuse adresses (défauts à quelques lettres). Importante correspondance au sujet de l'achat et de l'aménagement de ses maisons de Marquayrol et Saint-Cirq-Lapopie,et de ses tableaux peints dans le Lot. [C'est en 1899, lors de l'acquisition de sa propriété de Marquayrol, à Labastide-du-Vert dans le Lot, qu'Henri Martin se lia d'amitié avec Émile TOULOUSE (1860 - 1927), architecte du département du Lot, qui habitait Cahors, et son manoir de Porteroque à Saint-Cirq-Lapopie, où il accueillit souvent Henri Martin avant que celui-ci n'achète, en en 1920, une maison à Saint-Cirq Lapopie, la maison du Carrol (ou maison des Mariniers), qui sera plus tard habitée par André Breton. Il peignit dans ces deux demeures ses plus beaux tableaux. Nous ne pouvons donner ici qu'un rapide aperçu de cette abondante correspondance.] Après en avoir pu faire baisser le prix, Martin acquiert Marquayrol à la fin de 1899 et demande plans et devis à Toulouse. Il discute avec lui «les petits changements que nous pouvons faire à cette horrible boîte», et suit pas à pas l'avancement des travaux ; il s'installe alors que les ouvriers sont encore présents ; ces travaux dureront jusqu'en 1906 avec la construc­tion de l'atelier qui le préoccupe : «Avez-vous pensé que du plancher au faîte il y a une hauteur de 14 mètres. C'est beaucoup trop et je crois que 10 mètres suffiraient [...] J'aimerais aussi avoir un mur sans aucune ouverture au cas où j'aurais l'intention d'y appliquer une toile»... Il arrange aussi le jardin, avec un bassin... On suit les allées et venues de Martin entre Paris et le Lot ; à Cahors, il descend à l'Hôtel des Ambassadeurs. En 1920, Martin achète une maison à Saint-Cirq-Lapopie, la maison du Carrol où Émile Toulouse va à nouveau surveiller les travaux et même l'ameublement. En 1922, il envisage aussi d'acheter «une maison de pêcheur à Collioure, pays admirable»... Henri Martin suit de très près les deux chantiers successifs, ainsi que les plantations du jardin, et ne cesse d'apporter des améliorations à Marquayrol. Mais il évoque aussi son travail : «Mon dernier panneau de l'hiver est très avancé» et il attend des «jours plus propices pour travailler au Grand Palais tout un ensemble que j'ai hâte de voir installé». «J'apporte mon tryptique au Gd Palais après demain, j'ai hâte de l'y voir placé avec plus de lumière et plus de recul que dans mon atelier» (9 mars 1904). «Combaisien m'a hier gentiment acheté un tableau représentant Labastide» (novembre 1904). «Ma besogne ne marchait pas, je l'ai donc continuée et ai abouti à un résultat pas trop mauvais. J'avais un petit modèle qui me quittera un de ces jours et je devais en profiter» (mai 1910).«Je profite du peu de soleil et même du gris pour compléter la série d'études dont j'aurai besoin pour mon travail de cet hiver» (1er novembre 1919). Les expositions se succèdent : «je suis très, très fatigué et énervé par cette préparation - tableaux à revoir continuellement, redoutant toujours de laisser des fautes trop apparentes, etc...». Il expose aussi à Londres : gros succès dans la presse, «mais les amateurs anglais sont restés gelés et peu encourageants !». «Masson le banquier de la rue Taitbout m'a acheté un tableau»... «Le nouveau ministre des Beaux-Arts sort de mon atelier accompagné de tout un état-major ; il a été enchanté du tableau de René qu'il lui a acheté». Il occupe à Paris un atelier boulevard Raspail et un autre au Dépôt des marbres, 182 rue de l'Université (où Rodin avait aussi le sien), avant l'ex­propriation du Dépôt en1901, ce qui le rend furieux : «C'est une infamie qui m'écoeure». Il voyage aussi beaucoup pour son travail, et on le suit en Hollande, en Bretagne, en Provence, sur la Côte d'Azur où il va faire des études «pour mon dernier panneau de la salle à manger». Mais il n'oublie pas le Sud-Ouest : «Nous avons de beaux coins à peindre à Albi et à Castres et je n'oublie pas St Cirq», dont il loue la lumière et les couleurs. Il évoque les commandes officielles, dont on peut suivre l'élaboration : à Toulouse «où les maroufleurs sont en train de placer mes toiles» (juillet 1909) ; ses peintures pour l'Hôtel de Ville et la préfecture de Cahors : «Je n'en ai pas parlé avec Paul Léon [directeur des Beaux-Arts] ; je pré­fèrerais que de Monzie les lui demande», et il s'inquiète de leur finan­cement (17 décembre 1922). «J'ai apporté dernièrement mon esquisse des Vendanges dans l'escalier de la Préfecture» (septembre 1925). «Je commence le gd panneau de la Préfecture, ayant confiance dans les engagements de la rue de Valois» (29 mai 1926). Outre les officiels comme Paul Léon et Anatole de Monzie, député et sénateur du Lot, puis ministre, sont aussi présents ses amis Henri Marre, Maurice Sarraut et Jean Rivière, ainsi que Jean JAURÈS, qu'il représentera dans sa toile les Rêveurs pour l'Hôtel de Ville de Toulouse : «J'ai rap­porté
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