Jean-Francis AUBURTIN (1866-1930)

Lot 35
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Estimation :
2000 - 3000 EUR
Jean-Francis AUBURTIN (1866-1930)
Jeune fille penchée sur un cygne Encre de Chine, pastel et gouache sur papier teinté Signée du monogramme en bas à gauche 25,5 x 34,5 cm - 10 x 13 5/8 in. PROVENANCE Collection particulière, France (par descendance) OEUVRES EN RAPPORT - Vente, Hommage au ‘Peintre de Thalassa', Jean Francis Auburtin, Beaussant-Lefèvre, Paris, Hôtel Drouot, 5 octobre 2016, lots 62 et 63 - Vente, Tableaux - Dessins - Estampes et Sculptures Modernes - Art-Nouveau - Art-Déco - Design - Art Primitif, Oger-Blanchet, Paris, Hôtel Drouot, 1er juillet 2016, lot 41 Jean-Francis Auburtin (1866 - 1930), artiste polymorphe qui va bien au-delà du chantre de la Normandie que la critique veut parfois en faire, explore avec passion le thème de la danse de 1902 à 1920. Proche du mouvement symboliste, il s'inspire de danseuses qui deviennent alors pour lui autant des muses que les modèles qu'il partage bien souvent avec son aîné, Auguste Rodin (1840-1917). De l'initiatrice de la danse contemporaine, Loïe Füller, à la non moins célèbre Isadora Duncan ; des exotiques danseuses du Ballet royal du Cambodge à l'étonnante actrice japonaise Hanako, toutes ces femmes fascinent les deux artistes et nourrissent leurs recherches respectives sur la description du mouvement. L'Envol prend pour modèle une jeune disciple d'Isadora Duncan (1877 - 1927). Cette danseuse américaine, éphémère membre de la compagnie de Loïe Füller, s'inscrit en rupture avec le ballet classique et s'efforce d'insuffler une vie nouvelle à un art qui selon elle n'en finit pas de dépérir. Fondée sur une relation empathique avec la nature - la mer avant tout - et la musique, sa danse se veut l'expression des sentiments. Finement cernée par un trait d'encre de Chine, la danseuse d'Auburtin est campée de profil, sur un fond neutre, qui semble la faire tout droit s'échapper d'une frise de bacchantes, ces femmes qui s'adonnaient autrefois aux rites de la transe bachique. Ce sentiment est renforcé par son costume, une vaporeuse tunique à la grecque, qui en accompagne le gracieux mouvement : un bras saluant le ciel qui doit autant à l'Antiquité grecque qu'à l'expression d'une forme de spiritualité à laquelle aspire Isadora. La complicité artistique unissant Auburtin à Rodin a fait l'objet de l'exposition Pas de deux : Auburtin, Rodin et la danse (Aix-les-Bains, Musée Faure, 16 octobre 2018 - 6 janvier 2019).
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