Emmanuel LANSYER (1835-1893)

Lot 24
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Emmanuel LANSYER (1835-1893)
Les grèves, vues de la Tour du nord au Mont Saint-Michel, 1881 Huile sur toile Signée et datée ‘[18]81' en bas à gauche Titrée, datée et signée une seconde fois avec le numéro ‘829' sur le châssis 54 x 81 cm - 21 1/4 x 31 7/8 in. PROVENANCE - Vente, Tableaux, mobilier, objets d'art, Fattori-Rois, Granville, 16 juillet 2005, lot 106 - Collection particulière, France (acquis au cours de la vente précédente) OEUVRES EN RAPPORT Le musée Lansyer, installé dans la demeure du peintre à Loches, conserve une série d'oeuvres sur le thème des grèves à marée basse (Inv. P.1893.405, P.1893.352, P.1893.167, P.1893.405...). «Le dimanche, le petit Lansyer s'enfonçait dans les bois, son carton sous le bras. Il dessinait des arbres, des rochers, des maisons, espérant toujours qu'un jour viendrait où il pourrait réaliser son rêve. Il lui vint une inspiration de génie. " Puisque tu ne veux pas que je sois peintre, dit-il à son père, eh bien je veux me faire architecte." Architecte était une profession honorable et lucrative ; la question fut longuement discutée, et enfin résolue en faveur du jeune homme. Il étudia en province ; puis il partit pour Paris, où il entra à l'atelier de Viollet-le-Duc. Quand il eut appris assez d'architecture pour gagner sa vie, il se mit sérieusement à la peinture. Un de ses amis le présenta à Courbet, qui le reçut au nombre de ses élèves. Le maître peintre d'Ornans touchait régulièrement les honoraires que lui payaient ses élèves, mais il ne paraissait jamais dans leur atelier, d'où il résulta que l'atelier se dépeupla peu à peu et que Lansyer eut recours à Français et à d'Harpignies. Sous l'influence de ces maîtres, il fit de rapides progrès. En 1863, son premier tableau fut refusé par le jury, où l'Institut dominait ; il figura à l'exposition des refusés, à côté des tableaux de Harpignies, Blin et Lapostolet. Édouard Lockroy signala cette toile dans un journal d'art. En 1865, il obtient une médaille pour un tableau : Une matinée de septembre à Douareux. M. Lansyer père acheta le tableau. La population de Machecoul vint admirer cette oeuvre remarquable ; le mauvais rapin était passé grand homme. En 1869, il obtient une deuxième médaille. Le succès n'aveugle pas le peintre sur son mérite, il travaille, étudie sans relâche, il sait que la plus grosse difficulté est de se maintenir, de ne pas déchoir, son talent va toujours grandissant ; aujourd'hui Lansyer est un des plus grands paysagistes de l'école française. Dans ses paysages, l'impression est toujours juste, l'exécution est poussée très loin, sans nuire à la simplicité, à l'ampleur de la facture. Il a l'émotion, le sentiment poétique, ce qui fait qu'on regarde longtemps et que le souvenir vous reste. Lansyer est un homme de taille élevée, aux cheveux châtains, aux joues colorées, il représente parfaitement le type du Vendéen aux larges épaules, bienveillant, serviable, doux, résolu, persévérant et doué d'une volonté de fer. Il est toujours par voies et par chemins, parcourant les côtes de France, de la Vendée à la Manche, suivant le cours des fleuves qui se jettent tout échevelés dans la mer, s'arrêtent juste le temps de faire une étude ou d'exécuter un tableau. Vie pleine de charme et de satisfaction intellectuelles, dont les paysagistes seuls ont le privilège.» Paul de Katow, «Les peintres décorés, Emmanuel Lansyer», in. Gil Blas, 3 août 1881, pp. 2 - 3
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